L'ancêtre Michel Feulion Voici une chronologie des principaux événements de la vie de l'ancêtre Michel Feulion. Entre 1630 et 1640 Naissance de Michel Feulion à Saint-Pierre-le-Vieux . Fils de René et de Mathurine Micou. 1661 et juin 1663 Traces dans la région des Trois-Rivières? 1er mai 1664 Confirmation de Michel au Cap-de-la-Madeleine. 17 mars 1665 Étienne Pézard, sieur de la Tousche, seigneur de Champlain, lui concède une terre de deux arpents de front par quarante de profondeur. Michel n'y vécut que quelques temps car il vendit cette terre le 19 avril 1666. 8 août 1666 Michel s'oblige, avec Jacques Haubert, à fournir 33 minots de grain à Michel Lemay du Cap-de-la-Madeleine. Cette quantité de grain devra comprendre vingt minots de blé froment et treize minots de blé d'Inde. 17 novembre 1666 Michel échange son «habitation» de Champlain contre celle de Pierre Caillat, sur l'île Saint-Éloy, en face de Batiscan. Comme il y avait une maison sur la terre de Champlain et qu'il n'y en avait pas sur celle de Saint-Éloy, Caillat compensa cette différence par une somme de 350 livres. 21 avril 1667 Jean Vinconneau dit Laforest et Michel Feuillon reçoivent une terre de trois arpents sur quarante dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. Nous ne connaissons pas l'histoire de cette terre qui passa probablement en d'autres mains avant queMichel Feulion décède. 19 octobre 1668 Michel signe un contrat de mariage avec Louise Le Bercier. Pour des raisons que nous ignorons, un premier contrat, passé le 15 précédent fut annulé. Le lieu du mariage - sans doute dans la région des Trois-Rivières - demeure inconnu. Fille de feu Jean Le Bercier et de feu Marie Morel, Louise Le Bercier était une «honeste fille» arrivée au Canada dans les années 1660 accompagnée de ses oncle et tante, Louis Bercier et Anne Cochet. Elle est originaire de la paroisse d'Auvergnac (Avrillé), en Poitou, où elle était née vers 1649. L'oncle de Louise, Louis Bercier, était, comme Michel Feulion, menuisier de profession. La communion des métiers favorisa sans doute le rapprochement des êtres. 30 mars 1669 Michel échange son «habitation» de l'île de Saint-Éloy contre celle d'Antoine Trotier de Batiscan. Cet échange se fait moyennant une somme de 250 livres que Trotier versera à Feulion. 29 juillet 1669 Michel Gamelain, seigneur de Sainte-Anne (de la Pérade), accorde une concession de deux arpents de front à Michel Feulion. 13 octobre 1669 Gamelain, sans doute satisfait du travail de Michel, lui concède le reste de l'île Saint-Ignace. 1669 Michel et Louise donnent naissance à leur premier enfant, Marie-Madeleine, probablement le premier enfant né à Sainte-Anne. 27 décembre 1670 Michel Gamelain donne sa ferme à bail pour une durée de trois ans à Jean Rouleau et à Michel Feulion. Les deux colons jouiront de cette priorité qu'ils devront ensemencer et cultiver. Ils donneront cinq minots de blé ou d'avoine à Gamelain qui s'engage à leur faire une grange et une étable fermée. 2 mars 1671 Le nouveau seigneur de Sainte-Anne, le sieur de Lanouguère, envoie Michel Feulion et Jean Riquart enquêter sur la terre de Jean Baril sise à l'île du Large. 1671 Naissance du deuxième enfant - le premier fils - du couple Feulion-Le Bercier. On l'appellera Michel. 6 février 1672 Michel Feulion «dit Michaux» est l'un des vingt-quatre censitaires de Sainte-Anne. 1675 Naissance d'un troisième enfant, un second fils, Antoine. Celui-ci exercera le métier de charpentier, héritant des talents de son père. 27 décembre 1678 Le seigneur Le Moyne passe contrat avec trois colons, dont Michel Feulion pour le bousillage et la maçonnerie de la maison qu'il veut faire construire sur son fief de Sainte-Marie. Par la même occasion, Le Moyne promet de prêter aux entrepreneurs « le canot que ledit Feulion luy doit faire ». 24 février 1679 Michel Feulion est l'un des dix-sept paroissiens de Sainte-Anne réunis pour élire les premiers marguilliers de la paroisse et fixer la dîme. 27 janvier 1681 Naissance d'un quatrième enfant, un fille, Marie-Louise. Été de 1681 Le recensement présente la famille en ces termes:«Michel Feulion, 42 ans, Louise Le Bercier, sa femme, 32 ans; enfants: Magdeleine, 12 ans; Michel 10 ans; Antoine, 6 ans; Marie, 7 mois; 5 bêtes à cornes; 6 arpents en valeur.» Après 1681 Naissance du dernier enfant, une fille nommée Barbe. 10 février 1687 Mariage de Marie-Madeleine et de Louis Baribeau à Batiscan. Ils auront onze enfants. Avec la naissance de leur premier enfant, François, né en 1688, Michel et Louise deviendront grands-parents. 28 octobre 1698 Mariage de Barbe et de Jean-Baptiste Leber à La Pérade. Le couple donnera naissance à deux enfants avant le décès de Leber avant 1704. 3 mars 1699 Mariage de Michel Filion, fils, et de Marguerite Goulet (veuve de Jean Hubou), à Repentigny. Le couple donnera naissance à six filles et à deux garçons décédés en bas âge. Louise Le Bercier est alors décédée. 5 décembre 1701 Mariage d'Antoine Filion et de Marie-Françoise Latouche à Boucherville. Ils auront sept enfants dont trois garçons qui poursuivront la lignée des Filion d'abord dans les Basses-Laurentides puis dans l'Amérique entière. 22 février 1702 Mariage de Marie-Louise et de François Séguin dit Ladéroute à Boucherville. Ils auront dix enfants. 6 juillet 1702 Vente de Michel Filion, fils, Marie-Louise Filion et Antoine Filion à Joseph Gouin de la terre paternelle de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Cette transaction signifie le départ définitif des Feulion de Sainte-Anne. Ils prendront racine à Lachenaie. 4 février 1704 Mariage de Barbe et de Pierre Séguin, le frère de François, à Boucherville. Ils auront neuf enfants. Chez les Filion, trois origines: parisienne, poitevine, bretonne [...] Plusieurs Filion ou Fillion d'aujourd'hui ont pour ancêtre un Poitevin, Michel Feuillon, originaire de Saint-Pierre-le-Vieux. Il existe quatre communes de ce nom en France; celle qui nous intéresse est en Vendée, à une douzaine de kilomètres au sud de Fontenay-le-Comte, tout à côté de Maillezais, que l'on atteint depuis Fontenay-le-Comte en empruntant la N 148 sur 9 km, puis la D 15 sur 6 km. On est ici à toute proximité du réputé Marais poitevin dont de nombreux touristes visitent les polders. L'ancienne église de Saint-Pierre-le-Vieux a été remplacée par une plus récente, mais on peut voir, à trois kilomètres au nord-est, celle de Chalais, où il est fort possible que Michel Feuillon ait été baptisé, car l'une de ses soeurs, Françoise, y a été faite enfant de l'Église et inhumée en 1640, ainsi que l'a constaté un chercheur de Chambly, M. Mario Filion. Une autre localité voisine, Nieul-sur-l'Autise, compte plusieurs «Fillon». Le 15 octobre 1668, Michel Feuillon, qui était fils de René et de Mathurine Micou, signait un contrat de mariage avec Louise Bercier, fille de Jean et de Marie Morel, par-devant Jacques de La Touche, notaire dans la seigneurie du Cap-de-la-Madeleine. Le jeune homme était dans la région depuis au moins deux ans, car on l'y trouve lors du recensement de 1666 sous le nom de «Michel Feuilliay»; on le dit âgé de 36 ans. Le couple aura cinq enfants. Marie-Madeleine, née vers 1669, épousa Louis Baribeau à Batiscan en 1687 et lui donna 11 enfants. Michel, né vers 1671, conduisit à l'autel, à Repentigny, en 1669, Marguerite Goulet, fille de René et de Catherine Leroux et veuve de Jean Hubou dit Deslongchamps, àqui elle avait déjà donné cinq enfants; elle devait être mère de huit autres. Antoine, né vers 1675, fonda un foyer en 1701 en épousant à Boucherville Marie-Françoise Latouche, fille de Roger et de Marie Gareau; le couple habita Lachenaie, puis se fixa à Saint-François, dans l'île Jésus et eut huit enfants. Barbe contracta deux unions, la première en 1698 à La Pérade avec Jean-Baptiste Leber (2 enfants) et la seconde en 1704, à Boucherville, avec Pierre Séguin (9enfants); le couple s'établit à Saint-François, île Jésus. Enfin, Marie-Louise, née en 1681, devint en 1702, à Boucherville, l'épouse de François Séguin, le frère de Pierre (10 enfants). Le généalogiste Tanguay mentionne une autre souche: Mathurin Filion dit Champagne, originaire de Brest, qui épousa Madeleine Charier à Québec en 1757. On croit que ce couple a des descendants dans la région de Montréal. |
Lui : Origine : Amboise (à cause du surnom), baptême supposé |
André Bergeron, ancêtre d'une des souches de Bergeron en Amérique, avait un pied sur terre, et un dans la Chaudière Le Soleil, Jacques Deschênes La chapelle néogothique située sur la route Marie-Victorin à St-Nicolas, classé immeuble patrimonial. Les Bergeron comptent plusieurs ancêtres dont la descendance a essaimé un peu partout en Amérique, en particulier en Acadie et au Canada français. C'est l'ancêtre André qui nous intéresse et pour cause. Cultivateur et pêcheur d'anguilles, il sera un pionnier de Saint-Nicolas. Et cinq de ses fils établiront, à eux seuls, ce qui est probablement un record dans la colonie : 13 mariages. André Bergeron arrive en Nouvelle-France en compagnie de son père, Pierre. Nous sommes en 1665. Ils voyagent sur l'un des bateaux qui transportent le régiment Carignan-Salières venu pacifier les Iroquois et qui amène en outre 200 nouveaux colons conduits par le gouverneur Courcelles et l'intendant Talon. Les Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe ont fait l'arbre généalogique de cette lignée en l'honneur de leur fondatrice, Mère Élisabeth Bergeron. Elles font de Pierre, le père d'André, le premier ancêtre. Et elles avancent audacieusement que Pierre est arrivé ici, veuf, et accompagné de ses cinq fils. Aucun autre généalogiste, à ma connaissance, n'a retenu cette interprétation de la petite histoire de la famille Bergeron, qui a au moins l'avantage de s'approcherde l'épopée. N'en déplaise aux bonnes soeurs, Pierre Bergeron est arrivé ici avec son seul fils André. Et l'ancêtre de leur fondatrice, c'est ce même André. Tout simplement parce qu'il a planté ses racines et qu'il a eu ses enfants ici, au pays. C'est la définition même d'un ancêtre. Sinon, il faudrait faire remonter nos arbres généalogiques à Vercingétorix ou Charlemagne. André est arrivé avec son père et il ne l'abandonnera jamais. Cette fidélité à sa famille et aussi son honnêteté foncière, notées par les généalogistes dont Gérard Lebel, sont deux traits de son caractère. Selon le dictionnaire Langlois, c'est comme engagé qu'il vient au pays avec son paternel. Ils sont présentés, tous deux, comme les domestiques d'Eustache Lambert, à Lauzon, lors des recensements de 1666 et 1667. Mais André n'a rien d'un porteur d'eau. Dès le 5 mai 1670, en compagnie de son ami et associé Philippe Guyon, il loue pour trois ans la métairie de ce même Eustache Lambert, à Lauzon (aujourd'hui Saint-Romuald). Il s'agit d'un véritable domaine. Une terre de 24 arpents de front sur le Saint-Laurent. Cette terre voisine celle de huit arpents où il demeure avec son père. L'acte de concession officiel de cette dernière terre lui a été remis par le sieur Claude Bermen deLa Martinière, au nom des héritiers de feu Jean de Lauzon, le 10 décembre de la même année 1670. Les clauses du bail de la métairie d'Eustache Lambert éclairent singulièrement les relations entre seigneurs et métayers, propriétaires et hommes engagés. Bergeron et Guyon doivent remettre, chaque année, à Lambert 50 minots de blé français, 20 minots de pois et pas moins de 18 500 anguilles ainsi que la moitié des prises de saumon, aloze, "bartes" (bars) et autres poissons. Ils pourront chaque année faire 60 cordes de bois pour vendre, ainsi que tout leur bois de chauffage. Cette clause du bail concernant le poisson est un irritant majeur. Pêcher pour les autres n'est pas dans la nature profonde de ces hommes vaillants comme dix mais qui ont développé en travaillant la terre un vif sentiment de liberté. Si on lit entre les lignes des différentes généalogies, on comprend que l'ancêtre André Bergeron aimait autant le métier de pêcheur que celui de cultivateur. Rien de surprenant donc à le voir s'installer chez lui, définitivement cette fois, sur une belle et bonne terre de six arpents de front sur le fleuve dans la seigneurie de Lauzon. Cette partie du territoire deviendra Saint-Nicolas peu après. Comme par hasard, sa terre donne à la fois sur le fleuve et sur la poissonneuse rivière Chaudière. Son cher père Pierre vient de mourir de sa belle mort. André a maintenant une jeune épousée à ses côtés. Elle s'appelle Marguerite Dumets (ou Demers). Le couple aura 12 enfants. Proche du bonheur Nous sommes en 1675. André est au pays depuis 10 ans seulement. Il ne s'est pas trop mal débrouillé. En lisant le résumé que les généalogistes font de la dernière moitié de sa vie adulte, on a l'impression que cet homme et les siensont trouvé à Saint-Nicolas ce qui ressemble au bonheur. Le père de sa femme, Jean Demers, est originaire de Dieppe, en Normandie. Sa mère, Jeanne Voidy, vient de l'Anjou. Quand elle se marie, Marguerite est âgée de 14 ou 15 ans. André a 30 ans révolus. Le marié offre à sa femme un douairede 600 livres. Le père de la mariée présente une dot de 300 livres, à payer en trois versements. Au recensement de 1681, la famille Bergeron de Saint-Nicolas possède un fusil, deux vaches et six arpents de terre en culture. C'est peu en apparence. Mais il ne faut pas oublier que cet homme se voit autant pêcheur que cultivateur. Les marées quotidiennes assurent une nourriture abondante et variée. Et puis, la liberté d'être maître chez soi n'a pas de prix. L'ancêtre Bergeron a sûrement des espèces sonnantes et trébuchantes engrangées quelque part puisqu'il peut acheter une ferme voisine de la sienne pour y établir au moins un de ses fils. En outre, chacun des enfants recevra à son mariage la somme de 150 livres. Cela fait plusieurs milliers de dollars en argent d'aujourd'hui. Et ses fils, on le verra, ont collectionné les mariages. Le père Bergeron jouit du respect de ses concitoyens et des autorités religieuses et civiles. Il devient, en 1702, deuxième marguillier de la paroisse de Saint-Nicolas. Hier comme aujourd'hui, cette fonction avait un sens. André vivra jusqu'en 1712. Marguerite était encore vive en septembre 1722, puis son nom devient introuvable dans les actes officiels de sa famille. Elle est sûrement inhumée à côté de son homme dans le cimetière de Saint-Nicolas, un bel endroit qui regarde le fleuve dans les yeux. Mariages et enfants Dès la troisième génération, on comptait 102 descendants d'André et de Marguerite. Il faut dire que les enfants étaient aussi chauds lapins que leurs parents. Sur les 12 enfants, neuf se marièrent et firent souche. Les cinq garçons qui se rendirent en vie à l'âge adulte "firent ensemble la noce 13 fois", selon le mot du généalogiste Lebel. Le fils aîné d'André et de Marguerite portait le même prénom que son père. Cet André de la deuxième génération aura comme première femme Marie Grenon ; comme deuxième, Marie-Charlotte Danet ; comme troisième, Geneviève Duguay dit Laframboise ; enfin, il se mariera une quatrième fois, à Tilly, en 1733, avec Charlotte-Françoise Roberge. Bilan : 18 enfants en quatre lits. Quelle santé, mes aïeux ! |
Ces pages ont été créées par Oxy-gen version 1.38b, le 10/07/2015.