Topos sur le Web : Résultat cartographique.

Fiche descriptive
Spécifique Victoriaville
Générique -
Type d'entité Ville
Région administrative Centre-du-Québec
Municipalité régionale de comté (MRC) Arthabaska
Municipalité Victoriaville V
Latitude Nord 46°03'
Longitude Ouest 71°58'
Carte topographique 1:50 000 21L/04
La Reine des Bois-Francs, comme on surnomme régulièrement Victoriaville, a été implantée au coeur de cette région du Québec, sur les bords de la rivière Nicolet. Voisine de Warwick, au sud et de Princeville, au nord, elle est dominée par les Appalaches. Les rivières Bulstrode et Nicolet constituent les cours d'eau majeurs de l'endroit. En 1802, on assiste à la naissance officielle du canton d'Arthabaska, doté de l'un des rares noms administratifs d'origine amérindienne de la région des Bois-Francs. Les premiers colons, originaires de Bécancour et de Saint-Grégoire, commencent à défricher le territoire à partir de 1835. En 1855, le bureau de poste qui dessert l'endroit est identifié comme Arthabaska-Station, dénomination qui s'étend à la localité. Au moment où l'on songe à créer une municipalité, peu avant 1860, deux personnages influents du canton d'Arthabaska, Julien Demers et Louis Foisy, se disputaient la suprématie sur ce territoire. Alors que Demers jouissait d'une forte popularité en sa qualité d'homme d'affaires, Foisy caressait le projet de prendre la direction de la localité. Lorsque l'on décide d'ériger une municipalité autonome, Julien Demers tente d'imposer son propre nom en suggérant Demersville, estimé trop prétentieux par Louis Foisy qui propose Victoriaville, familièrement abrégé en Victo par la suite, en l'honneur de la souveraine régnante qui vécut de 1819 à 1901 et présida aux destinées de la Grande- Bretagne et de l'Irlande pendant 64 ans (1837-1901). Détachée de Saint-Christophe-d'Arthabaska, la municipalité du village de Victoriaville est officiellement établie en 1860 et obtient son statut de ville en 1890. Dès cette époque, on reconnaît l'importance de l'endroit et Stanislas Drapeau, dans ses Études sur les développements de la colonisation du Bas-Canada (1863), le souligne ainsi : «La paroisse de Saint-Chrystophe est plutôt une petite ville qu'une paroisse agricole ordinaire, puisqu'elle ne contient que 38 familles occupées à cultiver la terre. La distance de ce beau village, de Québec, est de 64 milles; et il renferme une population industrielle, -- embrassant les industries et métiers les plus utiles à la campagne -- qui s'élève à plus de la moitié de la population totale [608 habitants, dont 571 Canadiens français]». On y retrouve la Cour de circuit et le chemin de fer d'Arthabaska y aboutit. De magnifiques érablières, des industries prospères dans le domaine de la fabrication des cercueils, des meubles, des vêtements et des bateaux, de bonnes infrastructures facilitant la pratique de la chasse et de la pêche concourent à la prospérité des Victoriavillois. Toutefois, l'actuelle Victoriaville résulte de la fusion intervenue, en 1993, entre les villes de Victoriaville et d'Arthabaska, de même que la municipalité de la paroisse de Sainte-Victoire-d'Arthabaska. Née en 1859 à titre de municipalité du village d'Arthabaskaville, la ville d'Arthabaska a obtenu son statut de ville en 1903. Pour sa part, Sainte- Victoire-d'Arthabaska, dont le territoire a été détaché de celui de la ville de Victoriaville, a vu le jour en 1890. Le nom choisi, qui a inspiré le gentilé Victoirien, rappelle sainte Victoire, martyrisée à Sabine (Italie centrale) à une époque indéterminée. Fiancée à Eugène, dont l'ami de grande noblesse Aurélien désire épouser la soeur de Victoire, Anatolie, qui s'y refuse, elle accompagnera cette dernière dans la mort pour demeurer, à son exemple, fidèle à sa virginité. Peu connue et rarement répertoriée, sainte Victoire a donné son nom à certains lieux de France pour célébrer un succès militaire d'importance. Certains estiment qu'il faut voir ici le souvenir de la reine Victoria, dont le nom avait contribué à former celui de Victoriaville en 1860 et auquel sainte Victoire a en quelque sorte servi de paravent. Le haut clergé du temps tenait à ces discrets hommages de loyauté. L'appellation qui coiffe désormais la ville issue du regroupement des trois municipalités a été choisie par la population des trois ex-entités municipales à l'issue d'un référendum tenu le 7 novembre 1993, dont le résultat est devenu officiel le 23 juillet 1994, remplaçant l'appellation temporaire Victoriaville Arthabaska qui a suivi la fusion.
Source: Noms et lieux du Québec, ouvrage de la Commission de toponymie paru en 1994 et 1996 sous la forme d'un dictionnaire illustré imprimé, et sous celle d'un cédérom réalisé par la société Micro-Intel, en 1997, à partir de ce dictionnaire.