INTRODUCTION

Copies de deux lettres écrites à la main par Robert de Roquebrune à une correspondante. Les deux écrites à Ottawa le 20 mai 1941 et 12 juillet 1941

Copies of two hand written letters by Robert de Roquebrune to a correspondant. Both written in Ottawa on May 20th 1941 and July 12th 1941. Click on the button for a free hand translation of those two letters.



Ottawa, 20 mai 1941.

Mademoiselle,
Voici la bibliographie de mes travaux littéraires. Je n'ai pu retrouver dans ma mémoire les titres de tous les articles que j'ai publiés dans les journeaux et revues de France et du Canada, mais je vous donne la liste complète des périodiques auxquels j'ai collaboré.
Je vous signale une erreur fort lourde à mon sujet commise par le Précis d'Histoire de la Littérature canadienne-française, des soeurs de Ste-Anne de Lachine, erreur reproduite par Audet et Malchelosse dans leur livre sur les Pseudonymes canadiens . Ces deux ouvrages prétendent que "Roquebrune" est mon "pseudonyme". Or, ceci est tout à fait faux. Le nom de Roquebrune a de tout temps appartenu à la famille LaRoque. Ces deux noms de La Roque et de Roquebrune sont ceux de deux villages de l'Armagnac, province de Gascogne, en France et ces deux villages ont été seigneuries de ma famille dès le XIVe siècle. La généalogie de la famille de LaRoque de Roquebrune avec le pièces d'archives, a été publiée dans Nova Francia, Paris 1929. Le nom de Roquebrune n'est donc pas pour moi un pseudonyme mais le nom de ma famille au même titre que celui de La Roque.
J'espère, mademoiselle que ces notes et la bibliographie que je vous envoie pourrait vous être utile dans votre travail. Si vous publiez ce travail ou si vous en faites des copies, je serais très heureux d'en avoir un exemplaire.
Veuillez croire à mon entier dévouement.








Ottawa, 12 Juillet 1941

Chère Mademoiselle,
Le Pseudonyme Vasari est une erreur et je me demande où Audet est allé pêcher ce nom. Le seul pseudonyme que j’ai jamais employé est celui de Hertel, qui est le nom de ma grand‘mère, Henriette de Hertel de Rouville, mère de mon père. Quand au nom de Roquebrune, il faut être d’une belle ignorance en ce qui concerne les familles canadiennes pour en faire un speudonyme, comme l’eut écrit les soeurs de Ste-Anne de Lachine et , après elles, Audet dans les Pseudonyme canadiens. LaRoque est le nom patronymique de ma famille et Roquebrune, un nom de terre. La Roque et Roquebrune sont deux villages de la province de l’Armagnac, en Gascogne, villages dont mes ancêtres ont été seigneurs depuis le XIVesiècle comme en fait foi les documents conservés aux archives du Gers et la généalogie La Roque de Roquebrune. Ces deux villages de la Roque et de Roquebrune sont voisins. Le dernier descendant de la branche aînée, branche française, est mort en Armagnac dans un château près de Roquebrune en 1912. Mon premier ancêtre canadien est Philibert laRoque de Roquebrune. Il portait en surnom le nom patronymique de sa grand’mère Couillaud de Hauteclair. Le nom de LaRoque de Roquebrune s’est souvent agglutiné sur les actes de l’état civil canadien et est parfois devenu La Roquebrune. Tanguay, dans son dictionnaire Généalogique appelle cette famille LaRoque dit Roquebrune. Les LaRoque de Roquebrune ont été maintenus dans la noblesse à la Recherche de 1660, en France, et déclarer nobles d’anciennes races.

La Recherche de 1660 sur la noblesse est l’une des nombreuses enquêtes ordonnées par Louis XIV pour les preuves de noblesse.


Les La Roque de Roquebrune ont eu des alliances en France avec les Bard d’Illemade, d’Esparbes, de Ferrabouc, de Montlezun, Couillaud de Hauteclair etc. Philibert LaRoque de Roquebrune arrivé au Canada vers 1670 était né en Armagnac en 1647. Il épousa à Québec en 1676 une jeune fille originaire du Berry et qui se nommait Catherine Suzanne de La Porte de Saint-Georges.

Mon père a toujours porté le nom de Hertel, qui est le nom patronymique de sa mère née Henriette Hertel de Rouville. C’est, je crois, ce qui a induit en erreur des gens …. des noms de familles canadiennes. Les soeurs de Ste-Anne, et Audet après elle, ont confondu tout cela.

Mon père, Louis-René de Hertel de LaRoque de Roquebrune, né en 1842 au manoir de Saint-Hilaire, prov. de Québec, était fils de Louis LaRoque de Roquebrune et de Henriette Hertel de Rouville. Il épousa à L’Assomption en 1874, Anne-Lilia d’Irumberry de Salaberry.

J’espère que ces détails de famille pourrait vous servir chère mademoiselle. Ils ont leur intérêt puisqu'on a commis des erreurs bizarres et stupides au sujet de personne et de mon nom.

Dans la bibliographie que je vous ai envoyée, je me suis aperçu que j’ai omis deux détails : un conte paru dans La Revue Moderne en 1920-1924 et intitulé : La Nuit de Noël du capitaine Allard. . Ce conte a été réédité avec Les Habits Rouges, par l’éditeur Errault, et illustré par Claire Fauteux.

Mes premiers débuts littéraires, je les ai fait en France en 1911. À Quiberon, (Morbihan) Où j’ai passé l’été de 1911 paraissait un petit journal intitulé : La mouette. J’avais connue le directeur DuFour et La Mouette publia des articles signés LaRoque de Roquebrune. J’ai les numéros de la Mouette de Quiberon chez moi à Paris. J’avais alors 21 ans. Si j’ai bonne mémoire, un articles de La Mouette étaient des descriptions, des paysages, un pèlerinage à Sainte-Anne d’Auray etc.

En fin, chère mademoiselle, je vous envoie bien volontier ma photographie. C’est la seule que je possède. Elle a été faite à Paris le 4 juin 1940, le lendemain du bombardement du 3. C’est une photo pour mon passeport. J’ai bien la tête d’un homme qui vient de subir un bombardement.


Bien sincèrement à vous,




Ces deux lettres sont la contribution de Michel Larocque (Beaconsfield Qc.) .





English translation

Ottawa, May 20th 1941

Chère Demoiselle,
Here is the bibliography of my literary work. I wasn’t able to find in my memory the tittle of all the articles that I have published in newspapers and magazines in France and in Canada, but I am sending you a complete list of periodic to which I have collaborated.
I also want to point out to you a quite important error in the “Precis d’Histoire de la Littérature canadienne-française” (History of French-Canadian literature Handbook) by the Sister of Ste-Anne of Lachine, error reproduced again by Audet and Malchosse in their book on Canadien pseudonym. Those two reference works pretend that “Roquebrune” is my “pseudonyme”. But, this is totally false. The name de Roquebrune has of all time belonged to the LaRoque family. Those two names, de La Roque and de Roquebrune are those of two villages in Armagnac, province of Gascony, in France and those two villages were Seigniories of my family as far back as the XIVth century. The genealogy of the LaRoque de Roquebrune family with elements of archives were published in Nova Francia, Paris 1929. The name of Roquebrune is therefore for me not a pseudonym but the family name by the same account as La Roque.
I hope, mademoiselle that these notes and the bibliography I send you can be useful in your work. If you do publish this work or if you make copies of it, I would be happy to have a copy of it. Yours truly








Ottawa, July 12 1941

Chère Demoiselle,
The pseudonym Vasari is a mistake and I wonder where Audet dug up this name. The only pseudonym I ever used was Hertel, which was the name of my grandmother, Henriette de Hertel Rouville, mother of my father. As for the name Roquebrune, you have to be in total darkness when it comes to “canadiennes” families to make of it a pseudonym, as it was written by the Sisters of Ste-Anne of Lachine and afterward taken up by Audet in “Pseudonyme canadiens”. LaRoque is the patronymic name of my family and Roquebrune, a land name. La Roque and Roquebrune are two villages of the province of Armagnac in Gascony, villages of whom my ancestor were the landlord sin the XIVth century as serve as proof documents kept in the Gers Archives and the genealogy of the La Roque de Roquebrune. These two villages of La Roque and of Roquebrune are near each other. The last descendant of the oldest branch, the French branch, died in Armagnac in a castle near Roquebrune in 1912. My first Canadian ancestor was Philibert laRoque de Roquebrune. He bore in surname the patronymic name of his grandmother Couillaud de Hauteclair. The name de LaRoque de Roquebrune often congregate together and marital status it often became La Roquebrune. Tanguay, in his dictionary of Genealogy call this family LaRoque dit Roquebrune. The LaRoque de Roquebrune remained in the Nobility in the Search of 1660 in France and declared noble of ancient race.
The Search of 1660 on nobility was on eof many enquiries ordered by Louis XIV on the proof of Nobility.
The La Roque de Roquebrune made alliances in France with the Bard of Illemade, the Esparbes, the Ferrabouc, the Montlezun, Couillaud de Hauteclair etc. Philibert LaRoque de Roquebrune arrived in Canada about 1670 and was born in Armagnac in 1647. He married in Quebec (city) in 1676 a young girl native of Berry named Catherine Suzanne de La Porte de Saint-Georges.
My father always bore the name Hertel who was the patronymic name of his mother nee Henriette Hertel de Rouville. It was, I believe what mislead many people…. of “canadien” family names. The Sister of Ste-Anne and, after them, Audet, confuse all that.
My father, Louis-René de Hertel de LaRoque de Roquebrune, born in 1842 in Saint-Hilaire manor, prov. of Quebec, was the son of Louis LaRoque de Roquebrune ad of Henriette Hertel de Rouville. He married in L’Assomption in 1874, Anne-Lilia d’Irumberry de Salaberry.
I hope these precisions on my family can be of some use to you dear mademoiselle. These are of interest because some bizarre and stupid errors were made concerning my person and my name.
In the bibliography I sent you, I realised that I omitted two details: a short story published in La Revue Modern ( Modern Magazine) in 1920-1924 titled; “La nuit de Noël du capitaine Allard” ( Capitain Allard Christmas Night). This short story was republished with the “Habits Rouges” (The Red Coats) by the Publisher Errault and illustrated by Claire Fauteux.
My first literary beginning, was done in France in 1911. In Quiberon, (Morbihan) where I spent the summer of 1911, was printed a small paper named: La Mouette (The Seagull). I had met the director DuFour and La Mouette published some articles signed LaRoque de Roquebrune. I have the issue of La Mouette de Quiberon at home in Paris. I was then 21 years of age. If I can recall, one of the article of La Mouette was some description, landscape, a pilgrimage at Sainte-Anne d’Auray etc.
Finally dear mademoiselle, I send you quite willingly my photography. It is the only one I own. It was taken in Paris on June 4th 1940 the day following the bombing of the 3rd. It is a photo for my passport. I certainly have the head of a man who just sustained a bombing. Very sincerely yours,

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