MEILLEUR Denis #0179 
UN CARAMBOLAGE MEURTRIER SUR L'AUTOROUTE 10
Le père d'un jeune hockeyeur d'Amos périt

Le père d'un jeune joueur de hockey mineur des Cascades d'Amos, a perdu la vie hier matin dans une collision survenue sur l'autoroute 10 à la hauteur de Granby, tandis que son fils et sa femme ont été grièvement blessés. L'autocar qui transportait l'équipe de hockey de la catégorie Atome BB d'Amos est entré en collision avec deux camions-remorques et une fourgonnette.

Six autres personnes, dont un autre jeune joueur, ont également été blessés dans cet accident, qui s'est produit vers les 10h30 dans les voies en direction de Montréal.

Selon la Sûreté du Québec, la chaussée excessivement glissante et la visibilité quasiment nulle sur l'autoroute seraient à l'origine de ce triste accident.

La victime a été identifiée comme étant Denis Meilleur, 37 ans, d'Amos. Son fils, Jean-François, le gardien de but de l'équipe, et sa femme, Sylvie Poulin, 32 ans, ont été transportés au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, où ils reposent dans un état grave.

L'autre jeune hockeyeur, qui a été blessé dans l'accident, a été transporté à l'hôpital Sainte-Justine à Montréal, où son état n'inspire aucune crainte. Le chauffeur de l'autocar de la compagnie Maheux Transport de Rouyn, en Abitibi, s'en est tiré quant à lui avec une légère blessure à la tête.

Le chauffeur de l'autocar ainsi que les quatre autres blessés, dont le conducteur de la mini-fourgonnette qui a été complètement détruite dans le carambolage, ont tous été transportés à l'hôpital de Granby, souffrant de blessures légères.

Selon l'agent Serge Dubord du détachement de la SQ à Granby, l'accident est survenu lorsque le chauffeur d'un camion-remorque a dû freiner à cause de la poudrerie qui rendait la visibilité complètement nulle. Un deuxième camion-remorque qui suivait le lourd véhicule n'a pu l'éviter et l'a heurté. En tentant d'éviter les deux poids lourds, une mini-fougonnette aurait fait deux tête-à-queue. Au même moment, le chauffeur de l'autocar qui suivait la fourgonnette aurait tenté d'éviter la collision, mais l'arrière gauche de l'autocar aurait heurté violemment un des camions-remorques. Le côté arrière gauche de l'autocar a été littéralement éventré par la remorque.

Les Cascades, une équipe de la Ligue Atome BB, revenaient de Magog, où ils avaient disputé samedi un match contre l'équipe de Charlesbourg dans le cadre du tournoi de la ligue Atome-Pee Wee.

L'autocar transportant les membres de l'équipe qui reprenait le chemin d'Amos avait quitté Magog vers les 9h hier matin.

Joint au téléphone à son domicile, le président de la région Abitibi-Témiscamingue de la Ligue de Hockey mineur du Québec, M. Guy Nolet, a déclaré qu'il avait appris avec consternation la nouvelle de l'accident et du décès de M. Meilleur.

"Denis Meilleur était bien connu dans la région pour son implication auprès de jeunes. Il était président de l'équipe de hockey Midget AAA Les Forestiers, de l'Abitibi-Témiscamingue en plus d'être membre du Club Rotary et propriétaire du restaurant Tim Horton à Amos. Sollicité de gauche à droite, M. Meilleur trouvait toujours le moyen d'aider la cause des jeunes hockeyeurs", a précisé M. Nolet.

Les Cascades d'Amos étaient arrivés jeudi en Estrie afin de participer au tournoi de Magog et devaient reprendre la route de l'Abititi hier matin. A la suite de l'accident, ce n'est qu'aujourd'hui que l'équipe de hockey reprendra le chemin d'Amos à bord d'un autre autocar de la compagnie Maheux venu expressément de Rouyn. L'équipe a passé la nuit hier à l'hôtel Castel à Granby.

La nouvelle de l'accident a eu l'effet d'une bombe parmi les joueurs et les dirigeants des 15 équipes participant au tournoi de hockey de Magog. La population de cette ville estrienne a refusé hier de laisser partir les équipes à cause du mauvais temps à la fin du tournoi et tous les joueurs et leurs familles ont été hébergés chez la population locale, a indiqué hier Jean-Guy Rancourt, relationniste du tournoi de Magog. Le gérant des Cascades, M. Noël Angers, s'est dit tout simplement atterré par l'accident qui a coûté la vie à son ami.

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par Raymond Gervais, La Presse, lundi 6 février 1995.
 


 
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Mise à jour le 5 mars 2003 par Paul Meilleur, de Sainte-Adèle

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