Jean-Baptiste Meilleur naquit à Saint-Laurent, près Montréal, le 9 mai 1796 ; il mourut à Montréal le 6 décembre 1878.

Travailleur infatigable, il mena de front l'exercice de la médecine, les recherches scientifiques et la rédaction d'articles de revues sur les questions les plus diverses. Il fut maguillier, syndic des écoles, député (1834-1838), puis maître des postes à Montréal et inspecteur des bureaux de ce district jusqu'en 1862.

Son nom est sauvé de l'oubli parce qu'il a été le premier surintendant de l'Instruction publique. Pendant les treize années qu'il occupe cet emploi, deux fois il visite toutes les paroisses du Bas-Canada et dresse l'inventaire des écoles.

Dans on Mémorial de l'éducation, il affirme qu'il a fondé plus de 2,000 écoles primaires et de 45 écoles supérieures. En 1833, c'est à lui, ainsi qu'à M. l'abbé François Labelle, que le collège de l'Assomption doit sa fondation.

Jean-Baptiste Meilleur aima sa race, il dépensa ses maigres revenus, son activité sans bornes et sa vie à la cause de l'éducation.

En sa qualité de surintendant, il écrivit à ses collaborateurs cette phrase qui est tout un programme : « Les instituteurs ne doivent pas oublier un instant que l'éducation, qu'ils doivent surtout donner à l'enfance et à la jeunesse, est une éducation morale et religieuse, et que c'est bien plus dans l'exemple que dans les paroles de leurs précepteurs que leurs élèves puiseront cette éducations ».

Souhaitons qu'il se rencontre à cette heure décisive de la vie de notre peuple un homme aux idées claires, un chef qu i sache donner l'orientation qui nous sauvera. En attendant ce bienfait de Dieu, chacun se doit de soutenir les institutions qui nous sont propres, de défendre la langue française et d'exiger partout et toujours le respect de nos lois.