4118 - Sr Saint-Léandre (Lucille Meilleur)

Recueil de Souvenirs
de
Soeur Lucille Meilleur

 

Écrit par Soeur Gertrude Meilleur
Le 25 juillet 1994
Suite à une rencontre avec Soeur Lucille


Notes biographiques :

de Soeur Lucille Meilleur
(Soeur Saint-Léandre, C.C.O.)

Lucille Meilleur (Sr Saint-Léandre, C.C.O.)

Elle est née à Brébeuf, paroisse Notre-Dame de la Présentation le 16 juin 1910. Le lendemain, le 17 juin, son père Fortunat Meilleur et sa mère Rosianne Prud'Homme l'ont conduite à l'église pour recevoir le sacrement du baptême, elle reçut le nom de Marie Lucille. Le parrain et la marraine M. et Mme Alphonse Perreault soit l'oncle et la tante de l'enfant.

1910 - Année du congrès Eucharistique de Montréal, à cette occasion le Pape Pie X permet aux enfants de faire leur première communion à six ans.

Papa et maman ont de grandes aspirations pour la petite Lucille dont le nom signifie "Lumière".

En 1915, la famille emménage de Brébeuf à Ferme-Neuve. Après avoir voyagé de St-Jovite à Mont-Laurier en train et de Mont-Laurier à Ferme-Neuve en voiture tiré par des chevaux, la famille arrive enfin le soir du premier juillet au son de l'Angélus ; il sont hébergés chez la soeur de papa, tante Marie-Louise Charbonneau.

Lucille est la cinquième d'une famille de douze enfants. Elle fait sa première communion le 16 juillet 1918, sa confirmation le 2 juillet 1919 et sa communion solennelle le 9 juin 1922.

Lucille se révèle dès sa jeunesse une enfant joyeuse et pleine de bonté. Quoique très intelligente, sa myopie l'empêche d'entreprendre de grandes études. Elle décide de quitter l'école après la cinquième année et de demeurer à la maison pour aider maman. Elle garde un bon souvenir de chacune de ses institutrices Mlle Proulx et Mme Roberge. A ce moment-là une classe se composait de 70 à 100 élèves.

A la maison, Lucille est très active et responsable principalement des plus jeunes. Elle est éducatrice, sage conseillère et un appui aux heures difficiles.

En février 1927, maman doit quitter la maison pour une opération aux yeux à l'Institut Nazareth dirigé par les Soeurs Grises de Montréal. Lucille prend à coeur la responsabilité de la maison avec Ange-Emma. La plus jeune Marcelle n'a que deux ans à l'époque.

L'aînée, Ange-Emma se marie le 4 mai 1927. C'est alors que Lucille devient grande responsable avec maman de l'entretien de la maison et l'éducation des plus jeunes. On lui attribue la titre de "Petite Maman". Elle aime tout ce qu'elle fait : traire les vaches, lever les oeufs au poulailler, jardiner, entraîner ses frères et soeurs à la cueillette des fraises et des framboises. Elle sait se faire aimer de toute la maisonnée, elle emmène les enfants pour la baignade à la rivière ou au lac Charles.

Parlez-lui de ses excursions avec les plus grands, les amis et les amies à la tour Chartrand ou à la tour de la Montagne du Diable, marcher des milles et des milles dans le bois, d'observer la nature, d'admirer les beautés des paysages du haut de ces tours.

En 1932, l'incendie à la scierie de la famille Meilleur bouleverse les habitudes, mais ils retroussent leurs manches et reconstruisent à nouveau l'usine qui apporte le gagne-pain à toute la famille.

Lucille pense déjà à la vie religieuse ; elle fait des démarches auprès des Soeurs Grises de Montréal. Mais le nouveau curé de Ferme-Neuve, M. le curé J. A. Génier qui a une cousine chez les Soeurs Grises d'Ottawa, Soeur Joseph-Hercule dirige Lucille vers le noviciat à Hurdmansbridge. La famille connaît bien Montréal mais ne connaît pas la région d'Ottawa. L'année précédente, Lucille avait fait une excursion avec les Dames des Fermières de Ferme-Neuve à Ottawa, ils avaient visité le Parlement, la Ferme expérimentale, l'Hôtel Sandish Hall et d'autres lieux historiques.

Et pourtant, elle a des appréhensions de se lancer dans cette voie. «Je ne voulais pas faire une soeur », dit-elle, parce que la religieuse qui enseigne au village ne l'inspire pas.

Elle fait une retraite fermée à l'école normale de Mont-Laurier dont le sujet est : "Le pour et le contre de la vie religieuse et le pour et le contre du mariage". Elle est très intéressée et dit : « A 21 ans, il faut que je me branche ». Elle ne veut pas entrer au noviciat à l'été car le travail, les sports, la natation, les excursions en forêt, l'intéresse beaucoup. Elle retarde sa décision à l'hiver, après les Fêtes, c'est plus tranquille, mais reste le ski et le patin!

Les Soeurs Grises d'Ottawa sont depuis peu installées au Foyer Ste-Anne de Mont-Laurier. Lucille suit les conseils de M. le curé Génier et elle rencontre les soeurs à Mont-Laurier. Celles-ci font les démarches pour elle à Ottawa.

En janvier 1933, elle se rend le samedi soir à la patinoire du village exercer son sport favori avec toutes ses amies, frères et soeurs. Le lendemain matin, elle assiste à la messe de 6h00 et à 10h00 elle part avec ses parents en automobile vers Ottawa pour rencontrer les responsables de cette communauté religieuse.

Elle avait prié pour demander qu'il n'y ai pas de neige ce jour-là et elle est merveilleusement exaucée. C'est un signe que le Seigneur me voulait en communauté qu'elle se plaît à dire.


Voici en résumé le parcours de sa vie religieuse :

De Soeur Lucille Meilleur (Soeur Saint-Léandre)

Le 15 janvier 1933 entrée au noviciat
Le 4 janvier 1935 profession temporaire
1ère Mission au loin à l'Hôpital Youville de Noranda.
On découvre en elle la compassion pour les autres (témoignages de Mlle Bourassa).
2e Mission à l'Hôpital de Maniwaki de 1937 à 1942.
Là comme ailleurs, Lucille est appréciée des chirurgiens et de ses compagnes de travail. Elle a une vie sportive bien remplie, ski, traîne sauvage, patin, etc.
Sa mère est hospitalisée en novembre et décembre 1941 ; sa soeur Gertrude passe en juillet 1941, une semaine avec Lucille pour connaître : "Les Soeurs Grises".
Gertrude retourne chez elle afin de préparer son trousseau.
La famille Meilleur s'enrichit d'une nouvelle religieuse.
Gertrude, "Soeur Saint Jean des Oliviers" entre au noviciat en janvier 1942.
3e Mission à Mattawa 1942 et 1943.
4e Mission à Hawkesbury 1943 et 1944.
5e Mission à Mont-Laurier 1944 à 1954.
Hôpital Ste-Anne.
Maman y est hospitalisée et apprécie les soins des religieuses et les visites à sa chambre de l'aumônier l'abbé Côté.
6e Mission à Mattawa de 1954 à 1970.
Elle visite sa mère et sa soeur Dolorèse à Ville-Marie au chalet. Celle-ci reçoit pour leurs vacances les trois soeurs religieuses de la famille Meilleur, Lucille, Gertrude et Marcelle.
Heureux séjours, baignade, promenade en chaloupe, excursions dans la montagne.
Nous goûtons aux joies et plaisirs de notre enfance.
7e Mission Maison Mère 1970 à aujourd'hui.
Lucille se dévoue auprès des malades, à la pharmacie, et à la réception au poste 27.
Par la suite, à cause de la maladie, elle doit prendre sa retraite au 3e étage de la Maison Mère.

Dans sa jeunesse Lucille aimait les prières en famille ; elle était toujours fidèle aux offices à l'église : messes, mois de Marie, etc. même si elle demeurait à un mille de marche du village où se déroulait toutes les cérémonies religieuses.

Joviale, Attentionnée, Dévouée, Tenace, Pieuse.

Elle nous quitte avec une vie bien remplie au service des autres.

Lucille a toujours été un modèle à suivre pour nous tous dans la famille.

Elle retrouvera au paradis outre ses soeurs de communauté, ses père et mère, soeurs et frères décédés:

Béatrice mai 1908
Papa 11 novembre 1951
Maman 15 décembre 1968
Marie-Anna 22 septembre 1974
Dolorèse 22 avril 1980
Maximilien 19 novembre 1982
Marc Antoine 14 juin 1986
Gérard 21 avril 1989
Ange-Emma 16 juin 1995
Sr Gertrude 29 février 1996

NOTICE BIOGRAPHIQUE

SOEUR SAINT-LÉANDRE
LUCILLE MEILLEUR

retournée à la Maison du Père le 10 novembre 2000
à l'âge de 90 ans 4 mois 25 jours
de religion 65 ans 11 mois 6 jours

+ 1867

« Il est des êtres en qui soudain se concentre la lumière d'un sourire ;
Il rayonne sur leur devenir et lui en trace le chemin.
Le sourire est un baume précieux, des gens heureux est l'apanage ;
Cette petite flamme au coin des yeux change l'aspect de leur visage. »

Ce sourire radieux était bien l'apanage de notre chère Soeur Saint-Léandre qui faisait d'elle une âme attachante, une compagne aimable au coeur compatissant. Tel est le souvenir laissé à ceux et celles qui l'ont connue et aimée.

Le père de Soeur Saint-Léandre, Fortunat Meilleur, de St-Sauveur-des-Monts (?), était de la 8e génération des "Le Meilleur" arrivés au Canada vers 1656 ; il épousait Rosianne Prud'homme, de Saint-Faustin (?), le 20 octobre 1903. Douze enfants viendront peupler ce foyer solidement enraciné dans la foi. Le papa, industriel honnête et laborieux, est un chrétien convaincu pour qui la prière est d'une importance capitale ; étant chantre à l'église paroissiale, il connaît très bien le plain-chant ; on a conservé durant de nombreuses années les livres qu'il a utilisés. Secondant admirablement son époux, la maman, femme énergique et douce à la fois, donne à sa famille une éducation de choix. On s'aime dans ce foyer, on prie ensemble, on travaille, on est heureux. On avait l'habitude de dire qu'au sein de la famille Meilleur on savait prendre "le meilleur" de la vie.

Cinquième de la famille, Lucile est née le 16 juin 1910 et baptisée le lendemain en l'église Notre-Dame-de-la-Présentation, par M. l'abbé Donat Guay, à Brébeuf, petit village pittoresque situé sur la Rivière Rouge, au sud de St-Jovite. La rivière et ses petites chutes alimentaient le moulin à scie construit par M. Adolphe Coupal, le fondateur du "petit Nord". Beaucoup de Québécois ont entendu parler ou lu des ouvrages de Marie-Antoinette Coupal, native de ce coin poétique.

Lucile n'a que cinq ans, lorsque la famille quitte le village enchanteur de Brébeuf pour emménager à Ferme-Neuve. Le voyage se fait, de Saint-Jovite à Mont-Laurier par train, puis en voiture à traction chevaline ; arrivée le soir du 1er juillet au son de l'Angélus, la famille héberge au village chez une tante paternelle. Monsieur Meilleur construira, à Ferme-Neuve, un moulin à scie qui est demeuré un bien familial.

Dès sa jeunesse, Lucile se révèle une enfant joyeuse et pleine de bonté. Elle fréquente l'école dirigée par des institutrices laïques dans des classes très nombreuses (70 à 100 élèves). Elle a huit ans lorsqu'elle s'approche de la table sainte et reçoit le Pain de vie, le 16 juillet 1918 ; grâce d'intimité avec le Seigneur dont elle se souvient avec émotion. Par le sacrement de confirmation, le 2 juillet 1919, l'Esprit-Saint vient la combler de ses fruits et de ses dons. Quoique très intelligente, Lucile doit quitter l'école en 5e année à cause de sa myopie, gardant un bon souvenir de chacune de ses institutrices. À la maison, elle est active et responsable, principalement auprès des plus jeunes. Elle est sage conseillère et éducatrice à l'instar de la maman et un appui aux heures difficiles ; elle prend à coeur la responsabilité de la maison ; elle aime tout ce qu'elle fait, entretien de la maison, travaux de la ferme, jardinage, etc. Elle a le tour de se faire aimer et d'entraîner frères et soeurs à la cueillette des fraises, des framboises ; elle leur fait apprécier la beauté de la nature, les accompagne pendant la baignade à la petite rivière. On l'appelle gentiment "la petite maman". Lucile aime les prières en famille ; elle est fidèle aux offices à l'église, elle aime participer à la messe, au mois de Marie, même si elle demeure à un mille du village. Pour ses toilettes, elle est modeste, sans orgueil, d'une belle simplicité. À 21 ans, elle entend l'appel à la vie consacrée après une retraite fermée à l'École normale de Mont-Laurier. Sur le conseil de son curé, M. l'abbé J.-A. Génier, qui avait une cousine chez les Soeurs Grises de la Croix, Soeur Joseph-Hercule, elle se dirige vers le noviciat de Hurdman's Bridge. Laissons-la nous dire simplement :

« Je ne voulais pas entrer à l'été à cause des travaux de la ferme, les sports, etc. Je retardais à l'hiver après les fêtes, c'est plus tranquille. Le patin ? Oui, c'est plaisant. Avant de partir la veille au soir, j'ai été (sic) patiner au village. Le lendemain à 10 heures, mes parents venaient me conduire à Ottawa en Ford. Moi j'avais prié pour demander qu'il n'y ait pas de neige. J'ai été merveilleusement exaucée. C'est signe que le Seigneur me voulait en communauté. »

C'était le 15 janvier 1933.

Après ses deux années de préparation à l'émission des voeux, Lucile est admise à la profession religieuse sous le nom de Soeur Saint-Léandre, le 4 janvier 1935. Sa première obédience la conduit à la buanderie de l'Hôpital Youville, à Noranda. Les autorités ont vite fait de découvrir chez elle une réelle compassion pour les autres, beaucoup d'aptitudes pour le soin des malades. Aussi, de 1937 à 1974, elle sera aide-infirmière dans les hôpitaux, tant au Québec qu'en Ontario : à Maniwaki, à Mattawa, à Mont-Laurier (hospice Sainte-Anne : vieillards, orphelins, malades), à Hawkesbury et à Ottawa (à l'infirmerie de la Maison mère). Plusieurs de ses compagnes rappellent la joie qu'elles ont eue de vivre avec Soeur Saint-Léandre à Mattawa. Bonne compagne ! Bonne garde-malade et sportive : elle aimait la chalet, la nage, la chaloupe, les randonnées en montagnes (et s'il y en a à Mattawa !).

Elle aura la joie de recevoir sa soeur Gertrude (Soeur Jean-des-Oliviers) venue la joindre dans la Communauté en 1942, puis son autre soeur, Marcelle (Soeur André-Marcel) en 1947 ; cette dernière, après avoir été missionnaire au Malawi, Afrique Centrale, puis au Brésil, quittera la Communauté en 1972.

Certains chirurgiens ne voulaient pas d'autre assistante que Soeur Saint-Léandre lors d'une opération. Accueillante, taquine, la bonne infirmière gagne la confiance et la sympathie des malades, des médecins et de ses consoeurs. « C'est une perle » s'exclament ses supérieures satisfaites de l'excellent rendement de cette infirmière, peut-être inférieure au point de vue théorique, mais dont le sens des responsabilités et un charisme spécial de compassion réalisent des merveilles. À l'infirmerie de la Maison mère, elle est une présence rassurante pour les Soeurs malades, particulièrement la nuit.

Soeur Saint-Léandre (Lucile Meilleur)

Soeur Saint-Léandre couronne sa carrière en travaillant comme aide-pharmacienne à la Maison mère, de 1974 à 1984. Encore là, sa vaste expérience, unie à sa bonne volonté, la rendent précieuse auprès de la pharmacienne-chef. Que de bons souvenirs les Soeurs de la Maison mère conservent de Soeur Saint-Léandre ! C'est toujours avec une figure sympathique et un beau sourire qu'elle accueille les Soeurs réclamant ses services. Elle complétera sa vie active comme portière et réceptionniste à la porte 27 de la Maison mère, rue Bruyère, toujours secourable et combien édifiante. La prière occupe ses loisirs et valorise ses gestes de bonté.

En décembre 1987, sa santé laisse pressentir certains déficiences ; on la voit se promener dans le corridor toute la journée ; elle sourit mais ne parle plus ou si peu. Les médecins diagnostiquent la maladie d'Alzheimer. Soeur Saint-Léandre est alors admise à l'infirmerie du 3e étage de la Maison mère où des infirmière assurent une vigilance continuelle et lui procurent les soins adéquats. Elle accepte sereinement le déclin de ses forces, de sa mémoire, et se montre reconnaissante pour les moindres attentions dont on l'entoure. Extérieurement, son beau sourire ne laisse pas deviner la condition réelle de sa santé. Elle conserve une vive affection pour les membres de sa famille, particulièrement pour sa soeur Gertrude qui vient la voir souvent et lui accorde beaucoup d'attentions, de même pour sa soeur Marcelle et ses nombreux neveux et nièces.

Dans la nuit du 10 novembre 2000, le Seigneur vient cueillir cette fleur pour la transplanter dans le jardin céleste. Lors des funérailles, le Père Jacques Léger, o.m.i., aumônier, fait appel à l'amour de Dieu que Soeur Saint-Léandre transmettait aux personnes qu'elle croisait dans son travail d'infirmière ou de pharmacienne. Et il ajoute : « Nous pouvons dire : mission accomplie ! Soeur Saint-Léandre a fait, par sa vie au service des autres, ce que Dieu aurait fait lui-même. »


 

Recherche et photo par Huguette Meilleur Lebeau, de Ferme-Neuve

Mise à jour le 19 novembre 2001 par Huguette Meilleur Lebeau, de Ferme-Neuve
Mise à jour le 8 octobre 2004 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle

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Rubrique nécrologique


MEILLEUR, Lucille
1910 - 2000


Soeur Saint-Léandre des Soeurs de la Charité d'Ottawa, est décédée à Ottawa le 10 novembre 2000, à l'âge de 90 ans, dont 65 de vie religieuse. Elle était la fille de feu Fortunat Meilleur et de feu Rosianne Prud'Homme.

Née à Brébeuf, Québec, elle entra en religion le 15 janvier 1933 et fit profession le 4 janvier 1935. Outre sa famille religieuse, elle laisse deux frères, Féréol de Ferme-Neuve et Gaétan (Pierrette) de Mont-Laurier, une soeur, Mme Marcelle Meilleur de Ferme-Neuve, un beau-frère Rolland Morin (Marie-Anna) de Ferme-Neuve, deux belles-soeurs, Mme Hélène Meilleur (Gérard) de Ferme-Neuve et Mme Gilberte Meilleur (Marc-Antoine) de Ferme-Neuve, ainsi que plusieurs neveux et nièces.

Les funérailles furent célébrées en la chapelle de la maison mère des Soeurs (Grises) de la Charité d'Ottawa.

Plusieurs se rappelleront le dévouement de Soeur St-Léandre assistante du Dr. Gustave Roy à l'hôpital Ste-Anne de Mont-Laurier de 1944 à 1954 (devenu le centre hospitalier des soins de longue durée).


Notes :

(1) Les Soeurs de la Charité d'Ottawa

La fondatrice des soeurs de la Charité d'Ottawa, Élisabeth Bruyère (Bruguier), est née à l'Assomption, le 19 mars 1818. Elle fut une enseignante, à Saint-Esprit de Montcalm et ensuite à Saint-Vincent-de-Paul. Elle entra chez les soeurs de la Charité de Montréal (Soeurs Grises) en 1839 pour y faire sa profession en 1841.

Lorsque Mgr Patrick Phelan, coadjuteur de Kingston, proposa aux religieuses de venir s'établir à Bytown, Élisabeth Bruyère fut choisie. Mgr Phelan donna aux religieuses un mandement d'institution canonique. Lorsque les religieuses de Montréal décidèrent de ne plus tenir d'institutions non gratuites, Mgr Guigues, premier évêque de Bytown, ne put accepter cette décision car les parents étaient déjà habitués à contribuer à l'éducation, ce qui était nécessaire dans un diocèse pauvre. En 1854, la maison générale reconnut l'indépendance totale de la communauté d'Ottawa. Jusqu'à sa mort, en 1876, Élisabeth Bruyère fonda plusieurs missions, en Ontario plus particulièrement. La première mission fondée sur le territoire québécois fut celle de Saint-François-du-Lac (1878). Les générales qui succédèrent à soeur Élisabeth continuèrent les fondations, tant en Ontario et au Québec qu'à l'étranger.

Référence : Une Église se raconte, Diocèse de Saint-Jérôme, 1951 - 2001, sous la direction de Gérard Lajeunesse, Édition Carte Blanche, 3e trimestre 2001, p. 412.