Près d'une centaine de personnes ont participé mercredi dernier au dîner d'automne du CLD d'Antoine-Labelle.
Au menu; la forêt, ses produits et ses perspectives de développement, de même que des produits du terroir dans les assiettes. Une
quinzaine de personnes y ont pris la parole, avec des propos à la fois réalistes et optimistes.
Au printemps dernier, l'industrie forestière des Hautes-Laurentides a connu peut-être sa plus importante crise. Un
retour sur la situation a été fait par le président du comité d'urgence Forêt Hautes-Laurentides, Roger Lapointe. Ce que l'on doit
retenir de cette crise, en substance, selon M. Lapointe, c'est l'importance d'une mobilisation de tout le milieu, la création d'un
climat de confiance avec un unique interlocuteur et la capacité de proposer des solutions crédibles.
Auparavant, le maire de Mont-Laurier, Michel Adrien, s'était présenté à la tribune pour souhaiter la bienvenue aux
participants, rappeler que la ville est toujours prête à participer au développement forestier dans la région et, surtout, indiquer
qu'aussitôt que ce sera possible, il entend remettre le projet de cartonnerie à l'avant-scène, un projet pour lequel il souhaite un
large partenariat.
Directeur général de la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, Ghislain Clavel est venu donner le ton aux
propos qu'allaient tenir les conférenciers subséquents. M. Clavel a retracé l'historique de la coopérative, mettant notamment
l'accent sur le maillage réalisé entre approvisionnement, sylviculture et transformation. À ses yeux, ce qui se fait ici est unique.
Christian Meilleur, président et chef d'exploitation de Max Meilleur & Fils est venu quant à lui parler des enjeux
du développement dans un contexte de mondialisation. M. Meilleur est revenu sur les investissements qui ont fait de son entreprise
une des dix scieries les plus modernes et d'envergure au Québec, tout en insistant sur l'importance de continuer à rechercher
constamment une plus grande efficacité de production et une plus grande diversification. La mondialisation, la guerre commerciale
avec les États-Unis ont amené une augmentation des coûts et des marchés qui se rétrécissent. Il faut être créatif, a conclut
Christian Meilleur.
Yves Latour, directeur général des Produits forestiers Bellerive Ka N'Enda a pris le relais pour prêcher pour une
optimisation des ressources, citant comme exemple les projets de modernisation et de fabrication de nouveaux panneaux à la Bellerive.
"Il faut transformer les problèmes en opportunités de développement", a conclut Yves Latour.
L'industrie forestière est également présente et en développement dans la Vallée de la Rouge , indiquait la
mairesse de Rivière-Rouge, Déborah Bélanger. On y retrouve actuellement quatre entreprises employant 120 personnes. Elle voit dans
l'expansion de l'industrie forestière dans son secteur un moyen de freiner l'exode des jeunes. Deux promoteurs d'entreprises dans la
Rouge sont par la suite venus parler de leur entreprise et des perspectives d'avenir. Il s'agissait de Pierre Fortier, directeur
général de Bois de structure Lee (madrier pour échafaudage) et de Éric Fortin, président directeur général de Bois Fortin (fermes de
toit).
Pierre Marquis, chargé de projet chez Boralex, était aussi présent pour explique où en était rendu le projet de
construction de la Centrale de cogénération des Hautes-Laurentides à Ferme-Neuve. La construction devrait débuter à l'été 2004 et
s'échelonner sur une période dix-huit mois, précisait M. Marquis, ajoutant que la capacité de production, pour répondre à la demande
d'Hydro-Québec, sera plus grande que prévue avec 35 mégawatts.
Selon le président du CLD, Gilles Mayer, ce fût très inspirant et motivant d'avoir entendu ces promoteurs. "On est
la Beauce des Hautes-Laurentides", a lancé M. Mayer.