- I -Thaddée-Alexis BARTHE
naissance cir 1759, de
Toulon, France,
Marié(e) 17 fév 1784, à sous seing privé (Carleton, probable), Louise-Françoise POISSET, (fille de Thomas POISSET et Louise-Marie-Anne LAMBERT) 4 enfants dont . 1.1. Joseph BARTHE. Conjoint(e) Marie LAPIN.
- I - Thaddée-Alexis BARTHEThaddée-Alexis Barthe, originaire de la ville de Toulon, est né en 1759 de l'union de Jacques Barthe et de Marguerite Béranger. Il arrive au Canada vers 1782 et s'établit à Carleton dans la baie des Chaleurs. Le 17 février 1784, Thaddée-Alexis Barthe épouse Louise-Françoise Poisset, fille de Thomas Poisset et de Louise-Marie-Anne Lambert. Comme il n'y avait pas de prêtre pour officier la cérémonie, le mariage fut enregistré par un contrat sous seing privé. Le couple donne naissance à quatre enfants entre 1785 et 1794 alors qu'il réside à la Rivière-à-l'Anguille. Thaddée-Alexis Barthe décède à Carleton le 30 avril 1807 à l'âge de 48 ans. L'écrivain et homme politique Joseph-Guillaume Barthe, né à Carleton le 16 mars 1816, est le petit-fils de Thaddée-Alexis Barthe. Il est l'auteur du livre «Le Canada reconquis par la France» publié à Paris en 1855. Joseph-Guillaume BARTHE (1816-1893) Essayiste, poète, journaliste, né à Carleton, en Gaspésie. Après son cours classique au Séminaire de Nicolet, il entreprend des études de médecine qu'il abandonne presque aussitôt pour se diriger vers le droit. À Trois-Rivières où il habite, il se passionne pour la littérature. C'est le moment où le journal Le Populaire lance un appel en faveur de la création littéraire (avril 1837); Barthe y envoie des poèmes et récits signés du pseudonyme "Marie-Louise", ce qui fait croire aux rédacteurs du journal qu'une jeune fille de seize ans se cache sous le couvert de ce nom de plume. À la page littéraire du Populaire participent d'autres fervents des lettres: le jeune Aubert de Gaspé, Romuald Cherrier et sa soeur Odile. En novembre 1837, Barthe révèle son identité. Ses efforts littéraires seront pourtant interrompus par les événements politiques de l'automne 1837. Le 26 décembre 1838, Barthe en parle dans un poème "Aux Exilés politiques canadiens", paru dans Le Fantasque. Le 2 janvier 1839, le jeune écrivain est emprisonné, étant accusé d'incitation à la violence. Admis au Barreau, il s'installe par la suite à Montréal, à l'automne de 1839, où il accepte, sur les instances de Denis-Benjamin Viger, le poste de rédacteur de l'Aurore des Canadas (1839-1848), le seule journal français à Montréal à cette époque. Député de Yamaska à l'Assemblée législative du Canada-Uni de 1841 à 1844, il abandonne la direction du journal en 1846, afin d'accepter le poste de greffier de la cour d'appel. Préoccupé par les problèmes socio-politiques du Québec, il participe activement aux travaux de l'Institut canadien de Montréal. En 1852, il doit abandonner son poste de greffier à la suite des changements politiques. L'année suivante, il se rend en France, chargé par l'Institut canadien de renouer des liens avec des Instituts français et avec le gouvernement de Napoléon III. Durant les trois années passées à Paris, il collabore à la Gazette de France et fait publier un ouvrage visant à renseigner les Français sur la condition générale de leurs descendants canadiens: "Le Canada reconquis par la France" (1855). Cet ouvrage, malgré des faiblesses d'écriture, constitue un document de tout premier ordre sur le Québec sous l'Union et sur les débats d'ordre culturel et social. À son retour au Canada en 1856, tout en pratiquant le droit, Barthe collabore au Bas-Canada, que venait de fonder son frère, Georges-Isidore (1834-1900), puis au Canadien, au Moniteur et à l'Avenir. En 1885, il publie ses Souvenirs d'un demi-siècle où il raconte les événements de sa jeunesse. Malgré les défauts de construction et de style, ce livre reconstitue fidèlement l'atmosphère des premières décennies du XIXe siècle. Joseph-Guillaume Barthe peut être considéré comme représentant typique de la jeunesse des années 1830. Épris de littérature et de liberté, fervent disciple du libéralisme, il est responsable en grande partie du renouveau culturel et participe à la reprise des relations entre la France et le Canada français autour des années 1850, symbolisée par la visite de la corvette française, "La Capricieuse", en 1855. ________________________
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