Mont Tremblant
La ville de Mont-Tremblant
est située à plus de cent kilomètres au nord de Montréal.
Sa superficie totale est d’environ 260 kilomètres carrés.
Le territoire est bordé par les municipalités de
Lac-Supérieur, de Brébeuf, Huberdeau, Arundel,
Saint-Faustin-Lac-Carré, Labelle et La Conception.
La ville de Mont-Tremblant regroupe près de 9 000
résidents, dont plus de 80% sont francophones.
Ce territoire est caractérisé par la présence de forêts,
de la vallée de la rivière du Diable, de hautes collines
et du parc national de Mont-Tremblant. La qualité du
paysage et des services en fait un lieu traditionnellement
recherché par les touristes aimant la nature, le ski et
les randonnées.
La diversité et la beauté de la ville de Mont-Tremblant
font en sorte d’offrir aux citoyens, aux vacanciers et aux
touristes toute une gamme d’attraits et d’activités.
Avant l’arrivée des Européens, sur ce territoire vivaient
des Algonquins, des Iroquois, des Weskarinis, des
Kichesipirinis et d’autres tribus indiennes.
Le nom de Mont-Tremblant est d’origine amérindienne. En
effet, les premiers, les Algonquins identifient au XVIIe
siècle cette élévation comme Manitou Ewitchi Saga, « la
montagne du redoutable manitou » ou encore Manitonga
Soutana, « la montagne des esprits ».
Le manitou, dieu de la nature, faisait trembler les
montagnes. Ici, on entendait souvent des bruits bizarres
au pied de la montagne qui produisaient l’impression d’une
montagne qui tremblait. C’est pourquoi les Amérindiens
l’appelèrent Mont(agne) Tremblant(e).
Pierre-Georges Roy explique dans Les noms géographiques de
la province de Québec que les Amérindiens pratiquaient la
chasse sur la montagne. Après leur copieux repas, ils se
couchaient sur le sol. Le bruit de plusieurs cours d’eau
descendant du sommet de la montagne sur les roches
ressemblait, à leurs oreilles, à un tremblement de terre.
Les Amérindiens disaient que le Manitou faisait trembler
la terre.
Les premiers colons s’établissent au milieu du XVIIe
siècle, mais c’est le Roi du Nord, le Père de la
colonisation : le curé Antoine Labelle qui se trouve à
l’origine de la colonisation de ces territoires en 1872.
Puis, en 1879, la Paroisse Saint-Jovite est créée.
Au début de la colonisation, les principaux secteurs
d’activités économiques étaient l’agriculture et
l’exploitation forestière. Le tourisme vint plus tard,
mais aujourd’hui, il constitue le domaine le plus
important des activités économiques de la ville.
L’actuelle Ville de Mont-Tremblant a été créée en 2000, à
la suite de la fusion des municipalités de
Lac-Tremblant-Nord, Mont-Tremblant, Paroisse de
Saint-Jovite et Ville de Saint-Jovite. Toutefois, lors du
référendum tenu en 2004, les citoyens de l’ancienne
Municipalité de Lac-Tremblant-Nord ont décidé de
reconstituer leur municipalité.
Le revenu moyen des résidents de la ville est plus bas que
la moyenne, au Québec, mais des opportunités d’emploi sont
nombreuses dans les hôtels, les gîtes, dans la
restauration ou d’autres services touristiques.
La richesse foncière à Mont-Tremblant est de plus de 2,5
milliards de dollars canadiens et le coût des immeubles
est assez élevé.
La fameuse Station Mont-Tremblant est située sur le
versant ouest du massif du Mont Tremblant, à la bordure
nord-est du lac Tremblant, le long de la rivière du
Diable. Cette Station, de renommée internationale offre
une gamme d’activités au sein d’un paysage hors du commun.
De plus, elle est reconnue comme une destination quatre
saisons.
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Recherche historique fait par Daniel Brosseau
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Secteur de
Saint-Jovite de Mont-Tremblant
Situé dans les Laurentides, le secteur de Saint-Jovite avait
été une ville, mais le 22 novembre 2000, Saint-Jovite a été
fusionné à la ville de Mont-Tremblant.
Le nom de cette ville ou plutôt un village touristique
honore saint Jovite, un martyre de la foie chrétienne,
originaire de la Lombardie, qui vécut au II siècle. Les
résidents de Saint-Jovite sont des Jovitiennes et des
Jovitiens.
Fondé vers 1885, où la construction de la première église de
Saint-Jovite débute (elle sera finalement bénie en 1889), le
village fut érigé en municipalité le 18 juin 1917, par la
scission des Cantons-unis de De Salaberry et Grandison. Le
20 décembre 1986, le statut du Village de Saint-Jovite
change et celui-ci devient la Ville de Saint-Jovite,
jusqu’au 22 novembre 2000, où a lieu la fusion de la Ville
de Saint-Jovite, de la Paroisse de Saint-Jovite, de la
Municipalité de Lac-Tremblant-Nord et de la Municipalité de
Mont-Tremblant, sous le nom de la Ville de Mont-Tremblant.
Saint-Jovite occupe une position géographique privilégiée
dans les Laurentides. En effet, l’autoroute 15 qui relie
l’Abitibi au reste du Québec traverse Saint-Jovite et la
route 117, qui est le prolongement naturel de l’autoroute 15
longe le village sur toute sa longueur. Un grand nombre de
voyageurs prennent l’habitude de s’y arrêter avant de
reprendre la longue route.
Depuis le début du XXI siècle, la célèbre station de ski
Mt-Tremblant, avec ses investissements touchant le milliard
de dollars, a propulsé la région vers de nouveaux sommets.
Les nombreux lacs de la région, ainsi que les activités
touristiques comme l’interprétation de la nature, le ski
alpin, le ski de randonnée, la planche à neige, les
randonnées pédestres, la motoneige, le cyclisme, le golf, la
motomarine, l’aviation, la croisière sur le Lac Tremblant
ainsi que les activités nautiques, tout cela contribue à
faire de Saint-Jovite un vrai succès touristique.
Aménagé sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée, fruit d’un
effort de plusieurs municipalités de la région touristique
des Laurentides, le parc linéaire Le P’tit Train du Nord
traverse des dizaines de villages tout au long de son trajet
de plus de 200 kilomètres. Le chemin de fer Train du Nord
qui traversait jadis Saint-Jovite depuis 1893, n’étant plus
fonctionnel, sert donc désormais comme une piste cyclable et
multifonctionnelle, pendant la saison estivale. En hiver,
cette piste se transforme en piste de ski de fond ou de
motoneige. Ce parc linéaire est probablement l’une des plus
belles réalisations touristiques des Laurentides.
En fait, même l’ancienne gare de Saint-Jovite a été
transformée en restaurant. Soit dit en passant,
l’hébergement à Saint-Jovite est à la hauteur de sa
réputation et les restaurants offrent un choix qui vous
surprendra par sa diversité et sa qualité.
Les infrastructures touristiques sont également à la
hauteur, mais par-dessus tout, c’est l’omniprésence de la
nature qui s’impose dans la région.
Pic Pangman
Situé dans le sud-ouest du parc national du Mont-Tremblant,
à 13 km au nord de Saint-Jovite, le pic Pangman s’élève à
930 m entre les pics Johannsen et White, soit 700 m de
dénivellation par rapport au lac Tremblant, qu’on rencontre
à 4,5 km à l’ouest. C’est en reconnaissance du travail
accompli par Harry Pangman, grand amateur de ski et
promoteur du mont Tremblant comme centre de ski, que ce nom
a été attribué. On lui doit, entre autres, le tracé d’un
moins une grande piste sillonnant la montagne. Le toponyme
apparaît pour la première fois en 1935 sur une carte
régionale. Il avait été suggéré par A. Sidney Dawes de The
Atlas Construction Company Limited, la compagnie de
construction chargée d’aménager les pentes de ski du Mont
Tremblant.
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par Michel Daniel Brosseau, dans Il était une fois les
Laurentides
Les moulins à scie
Dès 1876, pour répondre aux demandes d’approvisionnement des
colons commençant à s’établir, Joseph Sarrazin bâtit, près
du ruisseau Clair, un pouvoir d’eau et un moulin à scie « de
long » (scie verticale et en longueur).
Les premiers moulins utilisent le pouvoir d’eau généré par
les ruisseaux Clair ou Noir et des chutes qui les parsèment.
Du haut de ces chutes, l’eau déviée par le canal d’amenée
actionne la roue à aubes permettant d’enclencher le
fonctionnement « mécanisé » des scies. Si les débuts sont
modestes, ne fournissant que quelques planches par jour,
l’apparition de la scie ronde en améliore grandement la
rapidité et le rendement. L’installation peut alors être
qualifiée de scierie. C’est ce qu’en fait François Léonard,
acheteur des installations de Joseph Sarrazin en 1877 en les
exploitant jusqu’en 1890, année où Magloire Gosselin en
prend possession.
Ces moulins à scie mieux équipés peuvent fournir des lattes
et des planches pour fabriquer des objets courants comme la
baratte à beurre, la huche à pain, les barils de différents
formats, la cuve à laver ainsi que les charrettes et les
traîneaux. Et ces besoins se multiplient à mesure que la
population augmente. Les propriétaires de moulin sont donc à
la recherche d’encore plus d’efficacité. Magloire Gosselin
s’associe avec son beau-frère Magloire Lagacé et ils
décident de créer une réserve d’eau plus puissante en
bâtissant un barrage au haut des chutes et en augmentant le
nombre et la grandeur des scies employées.
Vers 1905, ils innovent et convertissent une partie de leur
scierie en génératrice. Ils deviennent ainsi les premiers à
fabriquer et à utiliser de l’électricité au village. Mais
ces deux fonctions combinées menacent la régulation de la
réserve d’eau et, après plusieurs années d’efforts
infructueux pour régler le problème, ils doivent abandonner
cette pratique.
En 1919, le moulin à scie passe aux mains d’Antonio Forget.
La scierie a dorénavant une vocation de petite industrie.
Celui-ci délaisse la fabrication d’électricité et ajoute une
scie ronde plus grande, permettant un sciage encore plus
efficace. Les compagnies forestières ainsi que les
cultivateurs qui apportent leur bois à scier, alimentent le
moulin. Le maître-scieur, Antonio Légaré, réceptionne le
bois et le dirige vers les bonnes scies ou le planeur selon
le travail demandé. Sauf un court temps d’arrêt en 1920 à
cause d’un incendie, ce moulin poursuit ses activités
jusqu’au début des années 1970 où le propriétaire d’alors
Berchmans Forget fait démolir tous les bâtiments.
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par Colette Légaré et Jocelyne Patry
L'Info du Nord,
Mont-Tremblant, mercredi 26 avril 2023
Croix de chemins à Saint-Jovite
En 1864, début de la colonisation à Saint- Jovite, la vie de
nos ancêtres reflétait une foi vive. Pour eux, la religion
catholique était très importante, elle dictait la vie
chrétienne qui leur apportait un support moral.En 1868, il
n’y avait pas encore d’église, les personnes qui habitaient
dans les rangs désiraient un endroit où cultiver leur foi.
La coutume, héritée de France, était de planter des croix de
chemins au carrefour des routes.
En 1870, le Curé Labelle et son équipe se sont rendus dans
le canton de Salaberry pour se reposer et dire sa première
messe. L’endroit est encore visible à cause d’un petit
monument de pierres, près du ruisseau Clair, autrefois
appelé le Crique. Aujourd’hui, on peut visiter l’endroit en
prenant la Montée du Curé Labelle à environ 500 mètres de la
route 117.
QUELLE EST L’UTILITÉ DES CROIX DE CHEMINS ?
Ces croix de chemins étaient le point de rencontre des
cultivateurs, on s’y assemblait pour partager les nouvelles,
prier l’Angelus le midi et le soir. Les cloches de l`église
jouaient un rôle essentiel dans les rassemblements au pied
de la croix.
Un tintement joyeux annonçait un baptême ou un mariage. Un
tocsin annonçait un incendie. Si la grosse cloche sonnait 9
coups cela signifiait le décès d’un homme ou 7 coups celui
d’une femme. À l’annonce par la cloche, les gens se
réunissaient à la croix et une personne était désignée pour
se rendre à l’église où le bedeau donnait le pourquoi du
tintement. L’envoyé revenait l’annoncer au groupe.
S’il s’agissait d’un feu, les hommes attelaient leurs
chevaux à leur « waguine » en ayant soin de remplir des
tonneaux d’eau et de se rendre le plus vite possible sur le
lieu de l’incendie. Pendant ce temps, les dames cuisinaient
des petits plats et voyaient dans leurs armoires ce qu’elles
pouvaient offrir. Les dons étaient apportés au presbytère où
le curé s’empressait de les remettre à la famille éprouvée.
Tous les événements indiqués par la cloche étaient célébrés
dans la joie, la peine, la charité et l’entraide. Voilà
pourquoi, les croix de chemins étaient très utiles.
Aujourd’hui, on célèbre le mois de Marie en mai et en juin
le mois du Sacré-Cœur en y récitant le chapelet. Grâce aux
Chevaliers de Colomb qui les entretiennent et les réparent,
cette coutume patrimoniale se perpétue avec encore une
quinzaine de croix installées sur notre territoire.
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par Colette Légaré, L'Info
du Nord, Mont-Tremblant, mercredi 31 mai 2023
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L'histoire de Tremblant à travers ses noms de
pistes
24 mars 2022
Si les pistes pouvaient
parler, elles en auraient long à raconter sur les
évènements et surtout les gens passionnés qui ont marqué
l’histoire de Tremblant depuis son ouverture en 1939. Au
fil des années, nous avons honoré ces personnalités et
athlètes ainsi que le folklore et les expressions typiques
au Québécois et Amérindiens, entre autres en leur
décernant le nom d’une de nos pistes de ski.
En voici quelques-unes avec le récit qui s’y rattache:
PERSONNALITÉS HISTORIQUES
CURÉ DESLAURIERS (bleue
Sud)
Le curé Charles-Hector Deslauriers est nommé curé
fondateur de Mont-Tremblant le 21 juillet 1929, tout juste
avant la grande dépression. Dès son arrivée, il est
remarqué pour son dévouement, son dynamisme et son
implication dans la communauté. Il constate que
l’industrie du bois ne peut suffire à relancer l’économie
de la région et lorsqu’il fait la rencontre de Joe et Mary
Ryan, il voit se dessiner une opportunité pour sa
paroisse. Le curé Deslauriers fut un lien important entre
les résidents du village et les touristes. Un pont entre
le village et la montagne.
La tradition voulait qu’au début de chaque hiver, les
filles et les garçons se rendent à la chapelle pour faire
bénir leurs skis, et le curé s’assurait que personne ne
manque à l’appel. Il organisait aussi, quelques fois par
saison, des journées de ski pour les enfants du village.
La piste fut d’abord nommée Sir Edward Beatty, président
du Canadian Pacific Railway au début des années 1900.
RYAN (double-noire Sud)
À la suite d’une expédition au sommet du Mont Tremblant en
1938, Joseph « Joe » Bondurant Ryan fonda le Mont
Tremblant Lodge, inauguré en février 1939. Fonceur et
audacieux, le millionnaire américain créa avec sa femme
Mary une station de ski à l’avant-garde de la technologie
de l’époque en ce qui concerne les remontées mécaniques.
La création du Mont Tremblant Lodge insuffla une vigueur
fortuite à l’économie locale et édifia la renommée de la
région dans le continent nord-américain. Après la mort de
son mari, Mary Ryan géra la station jusqu’en 1965.
LOWELL THOMAS (bleue Nord)
Membre de cette importante expédition au sommet de la
montagne en 1938 avec Joe Ryan et Harry Wheeler, Lowell
Thomas revenait régulièrement à Mont-Tremblant. Il y
diffusait en direct ses bulletins de nouvelle radio vers
les États-Unis, contribuant ainsi à la notoriété
nord-américaine de la station.
NANSEN (verte Sud)
Cette magnifique piste verte de 6km est nommée pour
Fridtjof Nansen, un grand explorateur norvégien et le
premier homme à traverser le Groenland en 1888. Il fut
également le récipiendaire du prix Nobel de la paix en
1922. Son fils, Kare Nansen, qui connaissait bien le ski,
fut engagé par Joe Ryan pour superviser la construction de
la station et en gérer l’auberge.
JOHANNSEN (bleue Sud)
La piste Nansen fut tracée par une autre légende du ski
canadien, Hermann « Jackrabbit » Smith-Johannsen. Le
Norvégien d’origine et Québécois d’adoption, fut le
premier grand promoteur de ski dans les Laurentides et
ailleurs.
FRIPP (noire Sud)
Le costaud et athlétique vétéran de la 2e guerre mondiale,
John Fripp est devenu le premier non-européen à diriger
une école de ski d’envergure en Amérique du Nord en 1945.
Gagnant de plusieurs courses de renom, dont la féroce
Quebec-Kandahar, Joe Ryan a choisi ce candidat canadien
car il était impressionné de sa rapidité sur ses skis! À
la suite de ses années à la tête de l’école de ski de
Tremblant, il joua ensuite deux saisons dans la CFL avec
les Ottawa Rough Riders. Cet athlète accompli a eu 101 ans
cette année!
MCCULLOCH (noire Sud)
Vainqueur de pratiquement tous les grands titres alpins au
Canada et aux États-Unis, Ernie McCulloch a été élu Skieur
du demi-siècle en 1950. Affectueusement surnommé le « roi
du Mont Tremblant », il devient directeur de l’école de
ski de Tremblant en 1954 et y demeure jusqu’en 1969.
DUNCAN (bleue/noire Nord)
Né à Saint-Jovite le 31 août 1918, Charles « Charlie »
Duncan a fait partie de la première équipe de moniteurs de
l’Alliance des moniteurs de ski du Canada (AMSC), puis il
devient directeur de l’école de ski de Mont Tremblant. À
son retour de la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, il
devient administrateur à la station. La piste Duncan est
donc en l’honneur de cet homme, figure emblématique du ski
à Tremblant et natif de la région.
Un autre fait sur Charlie Duncan : son fils Peter Duncan a
été membre de l’équipe canadienne de ski alpin de 1960 à
1971, champion américain en 1965 et a participé aux Jeux
olympiques de 1964 et 1968. Commentateur à la télé,
chroniqueur au Tremblant Express et citoyen impliqué,
Peter adore raconter son vécu sur le développement de la
station de ski Mont Tremblant.
BEAUCHEMIN (bleue/verte Nord), CHARRON (bleue Sud) et
DESSERRES (bleue Sud)
Les pistes Beauchemin, Charron et Desserres représentent
trois des quatre propriétaires de la Station Mont
Tremblant des années 1965 à 1979, Roger Beauchemin, André
Charron et Roger DeSerres. Les pistes Beauchemin et
Charron portaient respectivement les noms Habitant et
Mi-Chemin à l’ouverture de la station.
Également, dans le jargon des opérateurs de la montagne,
le dernier « pitch » de la piste Duncan porte le nom «
pitch Lévesque » en l’honneur de Jean-Louis Levesque, le
quatrième propriétaire de la station durant ces années.
LETENDRE (verte Nord)
La famille Letendre a longtemps été maintenu une présence
importante dans la municipalité de Mont-Tremblant. La
piste Letendre est donc nommée en l’honneur des frères
Letendre, Alexandre, Paul et René, qui ont longtemps été
les propriétaires du magasin général au lac Mercier, dans
le vieux village de Tremblant. Aujourd’hui, on retrouve à
cet endroit la Sandwicherie.
Au fond de leur magasin se trouvait également un
restaurant de style snack-bar, opéré par Anette, la femme
de Paul. Elle y installa le seul téléviseur du village,
permettant ainsi aux villageois de regarder des émissions
de sport entre autres, faisant de la famille Letendre l’un
des pionniers du restaurant sportif dans la région.
TASCHEREAU (noire Sud)
Nommée en l’honneur du 14e Premier ministre du Québec,
Louis-Alexandre Taschereau, elle fait partie des 13
premières pistes de ski du Mont Tremblant à la fin des
années 1930. C’est dans un effort du Club de ski de
St-Jovite, pour impliquer les jeunes dans le ski et
développer un élément compétitif dans la région, que
Taschereau collecta des fonds pour créer la piste et la
nommer. Il a d’ailleurs eu beaucoup de soutien du Père
Deslauriers dans cette initiative. C’est également de là
que la course de ski Taschereau fut créée, en l’honneur de
son important rôle et son implication dans le projet.
Fait cocasse, la piste a été nommée en 1936, soit 2 ans
avant l’ouverture officielle de la station par Joe Ryan en
1938.
ROY SCOTT (verte Sud)
Roy Scott est un ancien directeur des opérations de la
montagne dans les années 90, qui décéda dans un tragique
accident de la route en quittant le travail un soir.
Tremblant a renommé la piste à son nom pour le commémorer.
KANDAHAR (noire Sud)
Cette piste noire porte son nom grâce à la Coupe Québec
Kandahar, une série de courses datant de 1928 qui a été
lancée par le club britannique Kandahar Ski Club. Le club
lui-même a été nommé en l’honneur du maréchal Earl Roberts
de Kandahar, un général britannique de l’époque
victorienne qui était l’un des premiers partisans et
donateurs de la course de ski alpin.
ST-BERNARD (noire Sud)
Prêtre originaire de la Savoie, Bernard de Menthon
construisit un monastère dans l’un des passages les plus
élevés et les plus dangereux des Alpes. C’est dans ce
monastère que se développa le saint-bernard, fameuse race
de chiens alpestres, qui accompagnait les moines dans
leurs opérations de sauvetage des pèlerins qui
empruntaient ces sommets.
ATHLÈTES
MARIE-CLAUDE ASSELIN (noire Nord)
Triple championne du monde, les réalisations de
Marie-Claude Asselin, associées à son dynamisme et à son
enthousiasme, ont fait d’elle une source d’inspiration
pour son entourage. Elle a concouru de 1977 à 1982 dans
les catégories de ski acrobatique aérien, de ballet et de
bosses, remportant 35 compétitions de la Coupe du monde de
ski acrobatique.
JASEY-JAY ANDERSON (noire Nord)
Résident de la région de Mont-Tremblant, Jasey-Jay
Anderson est le planchiste Canadien le plus décoré de
l’histoire ayant dominé son sport durant près de 10 ans.
Il compte trois Championnats du Monde ainsi qu’une
médaille d’or obtenue aux Jeux olympiques de Vancouver en
2010. Anderson a également représenté le Canada à six Jeux
olympiques dont: Nagano (1998), Salt Lake (2002), Turin
(2006), Vancouver (2010), Sotchi (2014) et PyeongChang
(2018). La piste portait anciennement le nom Géant avant
de changer de nom en 2010.
ERIK GUAY (noire Sud)
Compétiteur aguerri de la région de Mont Tremblant, Erik
Guay a été l’un des plus grands skieurs alpins de
l’histoire au Canada. Champion du Monde en Super-G en
2017, son record sur le circuit de la Coupe du Monde
inclut 25 podiums, dont 5 victoires. À ce jour, il est le
skieur alpin le plus décoré du pays! Son nom a remplacé la
piste Grand Prix en 2010 lors du 75e anniversaire de la
station.
GAÉTAN BOUCHER (noire Sud)
L’un des plus grands athlètes québécois de tous les temps,
Gaétan Boucher était un patineur de vitesse
extraordinaire. Parmi ses accomplissements, on peut
compter l’obtention d’une médaille d’argent aux Jeux
olympiques de Lake Placid en 1980 et deux médailles d’or à
Sarajevo en 1984.
COSSAK (double-noire Nord)
La Cossak, piste à bosses du versant nord qui a servi à la
Coupe du monde, a été nommée pour la manœuvre (cossak)
rendue populaire par le pionnier des skieurs de bosses,
Jean-Luc Brassard.
D’autres pistes représentent Tremblant par ses racines
Amérindiennes et Québécoises, des expressions ou autres.
Voici quelques noms de pistes mémorables.
FOLKLORE AMÉRINDIEN ET QUÉBÉCOIS
ALGONQUIN (verte Soleil)
Nommée pour la communauté autochtone qui a occupé le
territoire de Tremblant durant plusieurs siècles.
TOBOGGAN (bleue Soleil)
Mot d’origine algonquienne, un toboggan est un traîneau à
neige plat, sans patins, dont l’avant est recourbé pour
faciliter la glissade. Les Amérindiens s’en servaient pour
le transport en hiver.
TAM-TAM (verte Sud)
Un terme couramment employé pour désigner diverses sortes
de membranophones (tambours) d’origine amérindienne.
WINDIGO (bleue Nord)
Celui-ci est un être surnaturel qui appartient à la
tradition spirituelle des Premières nations de langue
algonquienne.
RIGODON (bleue Nord)
Les rigodons sont des chants et des danses folkloriques
originaires de la France et passés dans la province du
Québec au temps de la colonisation de la Nouvelle-France.
Popularisée lors des fêtes religieuses dans les villages,
la musique est produite avec des instruments traditionnels
comme des cuillères de bois, l’harmonica ou le violon.
CHALUMEAU (bleue Sud)
Pièce en forme de tuyau servant à extraire l’eau d’érable
à sucre. Il est composé d’une extrémité que l’on enfonce
dans l’arbre après l’avoir entaillé et un autre en forme
de robinet sous lequel on accroche un seau pour y
recueillir l’eau d’érable.
EXPO (double-noire/bleue Nord)
Nommée en l’honneur de l’Expo 67 de Montréal, cette piste
à la mi-montagne du côté Nord est une piste à bosses très
abrupte sous la remontée du même nom.
EXPRESSIONS
FUDDLE DUDDLE (bleue Nord)
Ce nom de piste est un clin d’œil à la phrase prononcée
par Pierre Elliott Trudeau à la Chambre des communes,
soupçonné d’avoir envoyé promener un membre d’un parti de
l’opposition. Il s’était repris en disant « fuddle duddle
» !
BIÈRE-EN-BAS (verte Sud)
Belle piste verte, souvent la dernière piste de la
journée… parfaite pour enchainer l’après-ski!
BRASSE-CAMARADE (double-noire Soleil)
Cette expression s’utilise essentiellement au Québec pour
désigner un remue-ménage, soit une agitation ou de la
confusion.
ANCIENNES PISTES AUX NOMS HISTORIQUES
HANS FALKNER (versant Sud)
Maintenant la piste La Crête au sommet de la montagne,
elle fut d’abord nommée en l’honneur du premier directeur
de l’école de ski de Tremblant. L’Autrichien Hans Falkner
a pris les reines de la direction de l’école en 1939,
avant de passer le flambeau à John Fripp en 1945.
PÈRE DESLAURIERS (versant Sud)
La piste fut renommée La Passe en 1973 et est encore sur la
carte des pistes à ce jour (c’est la piste qui nous permet
de se rendre à la Nansen bas à partir du haut de la remontée
Flying Mile). Ce nom de piste existe toujours sur la
montagne sous le nom de Curé-Deslauriers au versant Sud.
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Sources
Tremblant.ca &
Tremblant Blog Tremblant Express Canadian Ski & Hall
of Fame Museum Ski Mad World La Presse Canada Snowboard
Club de ski Mont-Tremblant Tremblant 360 Musée du Ski des
Laurentides The Nobel Prize L'encyclopédie canadienne
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