1795-1799 - Appendices


 
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Naval History of Great Britain - Vol II
Appendix 386

No. 13.

See p. 113

Dans notre position, nous devons faire à l'Angleterre une guerre sûre, et nous le pouvons. Que nous soyons en paix ou en guerre, il nous fàut quarante ou cinquante millions pour réorganiser notre marine. Notre armée de terre n'en sera ni plus ni moms forte, au lieu que la guerre oblige l'Angleterre à faire des préparatifs immenses qui ruinent ses finances, détruisent l'esprit du commerce, et changent absolument la constitution et les m�urs de ,ce peuple. Nous devons employer tout l'été à armer notre escadre de Brest, à faire exercer nos matelots dans la rade, à achever les vaisseaux qui sont en construction à Rochefort, à Lorient et à Brest. Si l'on met quelque activité dans ces travaux, nous pouvons espérer d'avoir, au mois de Septembre, trente-cinq vaisseaux à Brest, y compris les quatre ou cinq nouveaux que l'on peut construire à Lorient et a Rochefort.

Nous aurons vers la fin du mois, dans les différens ports de la Manche, près de deux cents chaloupes canonnières : il faut les placer à Cherbourg, au Hâvre, à Boulogne, à Dunkerque et à Ostende, et employer tout l'été à amariner nos soldats. En continuant à donner à la commission des côtes de la Manche trois cent mille francs par décade, nous pouvons faire construire deux cents autres chaloupes d'une dimension plus forte et propres à transporter des chevaux. Nous aurions donc au mois de Septembre quatre cents chaloupes canonnières à Boulogne, et vingt-cinq vaisseaux de guerre à Brest. Les Hollandais peuvent avoir également dans cet intervalle douze vaisseaux de guerre au Texel.

Nous avons dans la Méditerranée deux espèces de vaisseaux : Douze vaisseaux de construction française, qui peuvent, d'ici au mois de Septembre, être augmentés de deux nouveaux ; neuf de construction vénitienne. Il serait possible après l'expédition que le gouvernement projette dans la. Méditerranée de faire passer les quatorze vaisseaux à Brest, et de garder dans la Méditerranée simplement les neuf vaisseaux vénitiens, ce qui nous ferait, dans le courant du mois d'Octobre ou de Novembre, cinquante vaisseaux de guerre français à Brest, et presque autant de frégates.

Il serait possible alors de transporter quarante mille hommes sur le point de l'Angleterre que l'on voudrait, en évitant même un combat naval, si l'ennemi était plus fort, dans le temps que quarante mille hommes menaceraient de patir sur les quatre cents chaloupes canonnières et autant de bateaux-pécheurs de Boulogne, et que l'escadre Hollandaise et dix mille hommes de transport menaceraient de se porter en Ecosse. L'invasion en Angleterre, exécutée de cette manière, et dans les mois de Novembre et de Décembre, serait presque certaine. L'Angleterre s'épuiserait par un effort immense, et qui ne la garantirait pas de notre invasion.

En effet, l'expédition dans l'Orient obligera l'ennemi d'envoyer six vaisseaux de guerre, de plus dans l'Inde, et peut-être le double de frégates à l'embouchure de la Mer Rouge : elle serait obligée d'avoir de vingt-deux à vingt-cinq vaisseaux â l'embouchure de la Méditerranée; soixante vaisseaux devant Brest et douze devant le Texel ; ce qui formerait un total de cent trois vaisseaux de guerre, sans compter ceux qu'elle a aujourd'hui en Amérique et aux Indes, sans compter les dix ou douze vaisseaux de 50 canons avec une vingtaine de frégates, qu'elle serait obligée d'avoir pour s'opposer, à l'invasion de Boulogne. Nous nous conserverions toujours maitres de la Méditerranée, puisque nous y aurions neuf vaisseaux de construction vénitienne.

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