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Manuels
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l'émigrant

Histoires de Voyageurs et émigrants


PERLOT, JEAN-NICOLAS

Herbeumont, prov. de Luxembourg, le 6 décembre 1823 - Arlon, le 19 janvier 1900

Chercheur d'or en Californie de 1851 à 1857 ; 
jardinier, géomètre, agent immobilier à Portland, Orégon de 1857 à 1872.

Chapitre II    

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Chapitre III

J'avais entendu dire à Deleau en parlant de moi: " Il est instruit, et ceux là ne sont jamais en peine. " Or, il y avait dix huit mois que j'avais quitté l'Athénée d'Arlon alors que ,j'avais à peine commencé ma quatrième. Si cela suffisait pour être classé parmi les gens instruits, Deleau se trompait en disant que ceux là ne sont jamais en peine car, en vérité, j'étais quelque peu embarrassé de ma personne. Pourtant, voyant que tout le monde avait confiance et ne paraissait nullement douter de mon avenir, je commençais à prendre confiance moi même, à présumer mieux de mes forces, et ceci me donnait un peu plus d'aplomb ; aussi attendais je avec impatience l'époque fixée pour entrer au magasin Dupont, rue du Bac n° 52, où il me semblait que j'allais faire merveille.
Enfin le 15 mars arriva. Je portai ma malle chez M. Dupont; celui ci me procura une chambre au 3e étage d'un hôtel de la rue St Dominique, lequel était occupé en partie par l'ambassade de Danemark. J'entrais à huit heures du matin au magasin et, selon l'ouvrage, j'en sortais entre sept et neuf heures du soir.
C'était une spécialité de blanc ; j'étais là pour apprendre le blanc de toile et le blanc de coton, pour devenir, en un mot, ce qu'on appelle à Paris un calicot.
Le personnel se composait, outre le patron, de quatre commis et trois lingères, de Mme Dupont et de Mlle Leroux, sa mère, qui tenait la caisse ; d'un garçon de magasin et de deux ou trois ouvrières pour la confection pour dames. J'employai les trois premiers jours à ne rien faire, c'est à dire à ramasser une ficelle tombée du comptoir ou bien à replier une pièce de toile et autres riens de l'espèce.
Je dis au patron : " Voilà trois jours que je suis ici à ne rien faire, est ce que mon travail va bientôt commencer. Comment! dit il, votre travail ! mais vous le faites ; vous devez bien comprendre que pour le moment vous ne pouvez pas faire autre chose ici ; vous payez votre pension en attendant que vous connaissiez les marchandises et les prix, puis, que vous sachiez causer pour faire l'article aux clients. Vous êtes ici à vos frais, eh bien, voyez comment ces messieurs s'y prennent, ce qu'ils font etc. ; et lorsque vous pourrez faire comme eux, au lieu que vous me payez, c'est moi qui vous payerai. Si alors je n'ai besoin de personne, je ne vous laisserai pas sortir de chez moi sans savoir où aller.
Mais, lui dis je, il m'est impossible de rester ici un an à ne rien faire qu'écouter et regarder; je crois que je mourrais auparavant d'impatience et d'ennui. Eh bien, dit Dupont, lorsque vous vous ennuyez, sortez et allez vous promener ; seulement, soyez ici au moment ou la vente a lieu et aidez ces messieurs dans la mesure du possible; je ne vous demande pas davantage. "
A partir de ce moment, je me mis à courir les rues de Paris, presque chaque jour, d'une heure à six heures de l'après midi. Si, lorsque Deleau avait fait la remarque que j'étais instruit, j'avais pu partager d'abord cette illusion, j'en étais bien revenu.
Je reconnaissais maintenant que ma science se réduisait à peu de chose ; j'en savais tout juste assez pour m'apercevoir que je ne savais rien. C'est alors seulement que le souci de la vie se fit sentir en moi pour la première fois.
Ali! si j'avais pu revenir à mes quatorze ans, comme j'aurais étudié ! ! Je me rappelais tout ce que mon pauvre père avait tenté pour faire naître en moi le goût de l'étude; et c'était sept ans après que ses conseils portaient leurs fruits.
Trop tard, hélas ! le père n'était plus là ! Je devais marcher tout seul désormais, en m'efforçant de suivre la voie qu'il m'avait tracée.
Mon oncle était un homme foncièrement bon, Mlle Henriette me l'avait dit et c'était vrai, mais il ignorait complètement ce qu'il me fallait savoir, et ne pouvait m'aider que de sa bourse; il l'avait d'ailleurs mise toute ouverte à ma disposition, mais afin que cette ressource ne s'épuisât pas trop vite, j'en usais rarement et modérément.
Or, pouvant disposer d'une grande partie de ma journée, je me mis en tête que je n'étais pas encore trop vieux pour m'instruire et, comme je ne pouvais me payer le luxe d'un précepteur, j'entrepris de m'instruire seul.
Pour ce, je parcourais les étalages des bouquinistes et j'achetais à prix réduit les livres qu'il me semblait utile de consulter ; je rentrais dans ma chambre et je passais ma journée à étudier.
Un jour, mon oncle vient frapper à ma porte pour voir, dit il, comment je tenais ma chambre, car, par économie, c'était moi qui la lavais., l'époussetais, qui fesais mon lit, etc., etc. II fut étonné de deux choses, ma bibliothèque et mon râtelier de pipes; de trouver ma chambre sale et en désordre, il ne s'étonna pas parce qu'il s'y attendait. Mais mon râtelier de pipes (au nombre de quarante environ plus ou moins longues et plus ou moins culottées) lui faisait lever les épaules et ma bibliothèque lui parut une chose inexplicable.
" Que faites vous, demanda t il, de ces vieux bouquins là (à peu près soixante volumes)? Mais, lui dis je, mon oncle, c'est pour étudier, apprendre ce que je ne sais pas, ou mieux savoir ce que je sais déjà.
Diable! dit il, je ne vous croyais pas aussi studieux, mais c'est, je crois, plutôt la curiosité que l'amour de l'étude qui vous fait acheter ces vieux livres là.
Pourtant, lui dis je, voici le système des poids et mesures qui, comme lecture, n'est pas bien attrayant; voici l'arithmétique raisonnée qui n'est pas de nature à plaire à celui qui ne cherche dans la lecture qu'un amusement, et puis voici la géométrie de Legendre, que probablement on ne trouve pas dans les cabinets de lecture, et puis... Bon, bon, dit mon oncle, je crois tout de même que vous voulez étudier. Vous auriez dit me le dire plus tôt; depuis votre arrivée, vous auriez pu assister aux cours que les professeurs donnent aux Arts et Métiers.
Combien cela coûte t il, lui demandai je? car, pour moi, l'argent était la question principale.
Rien, dit il, il vous suffit d'aller là et ils vous instruisent. Je vais essayer de vous en procurer le programme, vous verrez si cela peut vous convenir ".
En effet, huit jours plus Lard je n'étudiais plus seul que la moitié du temps ; trois fois par semaine je me rendais aux Arts et Métiers et on m'instruisait pour rien.
Ceci dura jusqu'aux vacances; après quoi, je repris mes études tout seul, mais beaucoup plus fructueusement qu'avant.
Au mois de juin de cette année, il arriva que le duc de Lespar disposa de l'hôtel. Mon oncle, chargé jusque là de garder cet hôtel, n'avait donc plus d'occupation. Comme il se fesait vieux et que, d'autre part, il recevait de belles lettres du bon curé Mangin, qui avait à coeur de veiller de près au salut de son âme, il se décida à quitter Paris pour aller achever ses ,jours au village natal.
Il avait une rente viagère de huit cents francs, que lui avait léguée la duchesse de la Force, et le restant de ses fonds en actions de chemin de fer. Il avait aussi passablement d'obligations de l'emprunt Don Carlos.
Il parait que déjà de ce temps là le prétendant, qui tenait absolument à remonter sur le trône de ses pères et qui devait d'abord en précipiter l'innocente Isabelle, alors régnante, s'était entendu avec les R. R. P. P. jésuites. Ils ne lui fournissaient pas encore des généraux pour commander ses armées, mais ils lui procuraient le nerf de la guerre. Voici comment : I1 avait émis des obligations de 500 frs., avec des coupures de cent francs, et ses révérends associés s'étaient chargés du placement.
C'était d'ordinaire au confessionnal que se faisait l'opération. Ils contraignaient leurs pénitents et surtout leurs pénitentes à prendre des obligations ou tout au moins des coupures. Ce n'était pas une bonne affaire, peut-être, mais c'était, à coup sûr, une oeuvre pie. Pensez un peu ! aider à rétablir un roi légitime sur son trône, contribuer par là au triomphe de l'Eglise, et enfin satisfaire pour les pêchés pardonnés! Qui eût résisté à ces puissantes considérations?
Ce n'était pas mon oncle, certes. Aussi était il abondamment pourvu de ces coupures de cent francs qui valaient bien, à l'époque dont ,je parle, de quinze à dix huit sous lorsqu'on voulait les vendre, et qu'on trouvait quelqu'un pour les acheter.
Avant de partir, mon oncle me remit toutes ses valeurs; elles étaient payables au porteur, j'avais mission de toucher les coupons au fur et à mesure qu'ils étaient échus, et de lui en envoyer l'argent à Herbeumont. Mon oncle me dit d'avoir bien soin des actions de chemin de fer.
Quant aux fonds Espagnols (comme il les appelait), il me les donnait à la condition de ne les vendre jamais, car c'était chose sacrée et je devais faire fortune en les gardant. Je ne comprenais pas trop bien, mais enfin je promis ce qu'il voulut; je tins religieusement ma promesse, car plus tard, lorsque je quittai l'Europe, je donnai pour rien ces titres sacrés.
Les lettres que je reçus de lui, une fois installé à Herbeumont, cessèrent au bout de quelque temps d'être affectueuses, puis elles devinrent acerbes. II me rappelait trop souvent, selon moi, qu'il m'avait nourri à Paris, me répétait à satiété qu'il comptait être remboursé bientôt de l'argent qu'il m'avait avancé, qu'il en avait besoin pour vivre ; puis il voulait bâtir une maison pour lui et pour mon autre oncle, avec lequel il avait passé un acte de donation au dernier vivant.
Ces reproches, car c'étaient des reproches, m'allaient au coeur, et j'aurais tout fait pour pouvoir payer mon oncle, qui paraissait croire que je n'en avais pas envie. J'en parlai un jour à M. Dupont en lui proposant un marché ; je m'engageais à rester trois ans chez lui sans appointements s'il voulait m'avancer la somme nécessaire pour payer mon oncle, à la condition d'être nourri et vêtu, peu m'importait comment. Dupont, pour toute réponse, me dit que j'étais bien sot de me faire de la bile à propos de ce que je devais à mon oncle ; que mon oncle savait bien, lorsqu'il m'avait avancé cet argent, que je ne le paierais pas si tôt et qu'au surplus il avait bien le temps d'attendre.
Ces raisons étaient bonnes, peut être, mais j'eusse préféré de l'argent !
Au mois de septembre, j'avais alors six mois de pratique commerciale, M. Dupont me dit que je rendais assez de services au magasin pour être mis au pair.
Je ne payais plus, mais on ne me payait pas encore. Cependant, c'était un grand avantage pour moi, en ce sens que mon oncle m'ayant prêté l'argent nécessaire pour payer ma pension pendant un an, il m'en restait la moitié. Avec ces cinq cents francs, je commençai à vivre plus largement, j'eus une garde robe plus luxueuse et plus fournie, j'augmentai ma bibliothèque, etc.
De plus, je commençais à faire des amis et, par, là même, à me créer de nouveaux besoins; il en résulta que ces cinq cents francs ne durèrent pas longtemps.
Au magasin, l'hiver, on allumait le gaz avant cinq heures du soir et en ne l'éteignait que vers huit ou neuf heures; alors je remontais dans ma chambre et, à la lumière d'une chandelle, je lisais, j'étudiais jusqu'à minuit, souvent jusqu'à une heure du matin. Il s'en suivit qu'au mois de février un mal d'yeux me prit et me contraignit à porter des lunettes vertes pendant plusieurs jours.
Mme Leroux, mère de Mme Dupont, bonne vieille maman qui me portait beaucoup d'intérêt, fit venir son médecin. II attribua mon mal à l'effet de la lumière du gaz dans le magasin, où tout était blanc, et surtout aux lectures trop prolongées tous les soirs à la lumière vacillante de la chandelle ; pour ce, il m'interdit jusqu'au mois d'avril, de lire encore dans ma chambre, sinon à la lumière du jour. Ce fut une grande privation pour moi ; je me conformai cependant à l'ordonnance, et bien m'en prit, car au bout de quelques jours mes yeux étaient tout â fait guéris.
Entretemps, M. Dupont trouva que je devenais bon calicot et me mit aux appointements de trois cents francs ; je recevais vingt cinq francs tous les premiers lundis du mois.
Si j'étais fier de ce changement de position, il ne faut pas le demander; je commençai à concevoir une plus haute idée de ma personne. Arrivé de neuf mois à Paris, voilà que je gagnais ma vie. J'en écrivis à mes frères, les priant de rembourser mes oncles et de prendre l'argent sur ma part des biens de la famille, de vendre un champ s'il le fallait, car, à tout prix, je voulais m'acquitter envers eux. L'oncle Jean Jacques, disais je, m'avait rendu un grand service dont je lui serais toute ma vie reconnaissant; mais ce n'était pas tout, je devais le rembourser au plus vite, de peur qu'il n'en vint à se repentir de ce qu'il avait fait pour moi. D'après ce qu'il m'écrivait, il avait besoin de son argent, mais qu'il en eût besoin ou non, du moment qu'il le redemandait, il fallait le lui rendre.
Mes frères me répondirent à peu près comme M. Dupont l'avait fait, en ajoutant de laisser crier les oncles ; que, du reste, ce n'était pas l'oncle Jean-Jacques qui me tourmentait, mais bien l'oncle Jean Baptiste et le curé, avec lesquels eux, mes frères, étaient en guerre ouverte.
Mais je ne l'entendis pas ainsi. J'écrivis à l'oncle Jean Jacques et lui exprimai toute la reconnaissance que j'éprouvais de ce qu'il avait fait pour moi, et j'étais sincère en lui parlant de la sorte; j'ajoutais que je le laissais juge du moyen à employer pour rentrer dans ses fonds, dût il se saisir de ce qui me revenait de mes parents; malgré tout, lui disai-je en terminant, je resterais toujours son obligé neveu, car je n'espérais pas pouvoir jamais m'acquitter entièrement envers lui.
Cette lettre resta sans réponse, et il ne fut jamais question, depuis, de ce que je devais à mon oncle.
Cependant le temps marchait, et ma position allait toujours s'améliorant. En 1846, mes appointements furent portés à cinq cents francs. En 1847, à sept cents francs, et enfin, à partir du ter janvier de la. mémorable année 1848, j'eus neuf cents francs.
Tous les, mois je recevais 75 francs; c'était magnifique, mais hélas ! dès avant la fin de chaque mois, il ne m'en restait rien. II m'est arrivé assez souvent d'avoir six sous pour passer mon dernier dimanche.
Il fallait avec cela s'amuser et se nourrir, car le magasin n'ouvrait pas le dimanche et chacun passait la journée comme il l'entendait et à ses frais. Il en résultait qu'avec mes neuf cents francs je n'étais pas plus en fonds que je ne l'étais auparavant avec trois cents ; seulement j'étais mieux habillé et je vivais plus somptueusement.
Cependant je touchais à mes vingt cinq ans; la réflexion venant avec l'âge, je pris la ferme résolution de couper court aux folies de la jeunesse et de commencer à thésauriser mais alors éclata la révolution de février.
Ce fut une terrible secousse pour le commerce, et qui se fit sentir surtout au faubourg St Germain, où se trouvait le magasin de M. Dupont. Dès le mois de mai, nous faisions un sou d'affaire là où d'habitude nous faisions un franc.
M. Dupont fut forcé de congédier une partie de son personnel ; de cinq commis que nous étions, nous restâmes deux et encore fûmes nous mis à la demi solde, c'est à dire que mes appointements furent réduits de 900 à 500 francs.
J'aurais été remis au pair que je ne m'en serais pas allé. On patientait, comptant que le commerce reprendrait en automne. Cet espoir fut déçu, la situation, au lieu de s'améliorer, empira ; on se rappelle les divers évènements qui contribuèrent à prolonger la crise : l'insurrection de juin, les contre coups de la révolution de février en Europe, la guerre du Danemark, le choléra. Bref, les affaires, loin de reprendre, allaient tous les jours diminuant, surtout dans le noble faubourg.
A cette époque, un évènement me rappella au pays.
Depuis mon départ d'Herbeumont, ma sueur s'était mariée; son mari était un nommé Pierre Demouzon, de Thonne la long, près Montmédy (France).
Ma mère, privée de l'aide de sa fille et se faisant vieille, résolut de nous donner son bien en partage, moyennant une rente suffisante. Il s'agissait d'arranger cette affaire. Je demandai, en conséquence, un congé de six semaines, qui me fut d'autant plus facilement accordé que ,j'étais à peu près inoccupé au magasin et que, d'ailleurs, c'était alors l'époque de la morte saison (de septembre à novembre).
Je revis avec un mélange de plaisir et de tristesse le nid paternel. Je ne m'y retrouvai plus en pleine famille, comme à l'époque où je l'avais quitté. Ma mère avait vieilli, ma soeur était dans son ménage à Thonne la long, mon frère cadet, rentré dans la douane, était de poste à Messancy; mon frère aîné était donc seul à la maison avec ma mère et une domestique à moi inconnue, qui lavait, nettoyait, s'occupait du bétail, allait travailler aux champs, etc.
Ce fut seulement le 15 octobre, jour de la fête patronale de l'endroit, que nous nous trouvâmes tous réunis.
Nous parlâmes affaires ; mais, Dieu merci, la joie de nous revoir ne fut troublée par aucune discussion. Le partage se fit, à peu près, à la satisfaction de tous les intéressés.
Une fois en possession de ma part, je voulus en finir avec mon oncle ou plutôt avec mes oncles, parce que les deux, désormais, n'en faisaient qu'un.
Je leur demandai s'ils voulaient que je vendisse de suite pour les payer ; ils me répondirent non. J'offris de leur donner hypothèque sur mon bien, ils me remercièrent; je leur proposai alors de donner à l'un d'eux une procuration pour gérer mon bien en leur donnant le droit de retenir les revenus jusqu'à parfait paiement ; ils refusèrent encore disant qu'ils espéraient que mon frère cadet, auquel j'avais passé une procuration il y avait trois ans, pour vendre notre ardoisière, les paierait ; ils avaient confiance en lui, c'était bon, cela leur suffisait.