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SOURCES and DOCUMENTS: Histoires de voyageurs et d'émigrants
MISSISSIPI et INDIANA (souvenirs d'Amérique) |
Marie Joseph DULIEU
Vance, 1815 Cette biographie est extraite de l'ouvrage de Massonnet "Histoire de Vance" , paru dans le tome XC année 1959 des "Annales de l'Institut Archéologique du Luxembourg". - Un écrivain vançois
Entre-temps, sa famille de Vance s'était expatriée au Nouveau Monde et était à la tête d'une exploitation agricole en Louisiane. Il demanda un congé au département, et alla la rejoindre. II ouvrit un atelier de menuiserie. En même temps, par un éclectisme bien de d'époque, il s'occupa activement de journalisme et joua bientôt un rôle prépondérant dans la politique locale. Au point qu'il se vit offrir une candidature de député, ce qu'il ne voulut accepter. Il avait pris du reste la décision de rentrer en Belgique et il y vint reprendre son poste au Ministère de l'Intérieur.
Il n'avait rien oublié de ses idées philosophiques, et ne cachait pas ses tendances favorables aux réformes de 1848, collaborant à divers journaux et principalement à la « Revue Trimestrielle » liant des relations amicales et suives avec des républicains français les plus intransigeants : Victor Considérant, l'apôtre du fouriérisme, Hennequin, Cantagrel. Ses idées avancées et la franchise de ses opinions n'entent pas d'incidences fâcheuses sur sa carrière de fonctionnaire. Au contraire, elles le firent apprécier d'aucuns. Le bourgmestre de Bruxelles, Charles de Brouckère, président de la Commission belge à la première exposition universelle de Paris de 1855, le prit comme secrétaire. II montra, en cette circonstance, beaucoup d'activité et de précieuses qualités qui influencèrent favorablement son avancement au ministère.
II accéda à la direction générale des sciences et des belles lettres, et Pirmez, ministre de l'intérieur, trouva en lui un excellent collaborateur. Il eut à s'intéresser dans ces fonctions à nombre d'artistes et d'écrivains auxquels il prodigua de salutaires encouragements.
Ce fut à sa rentrée des Etats Unis qu'il fit publier, à Bruxelles, son volume « Souvenirs d'Amérique », travail plein d'observation donnant des renseignements intéressants sur quelques états : la Louisiane, le Kentucky, l'Indiana. Sou style, présenté généralement sous forme de dialogues, est clair et ne manque pas d'élégance : il laisse percer fréquemment ses idées généreuses et foncièrement démocratiques. Pour montrer à quel point il avait conservé le souvenir et l'amour de son village natal, il donne dans son livre, à ses interlocuteurs fictifs des noms chers aux Vançois, comme Haudestan, Koulmy, Ditebrune, Bochelet, La Clouette. Lui même signe certains chapitres du pseudonyme : Théodore de Vance.
Marie Joseph Dulieu mourut le 29 mars 1902 à Ixelles, où il fut enterré. Il avait pris sa retraite quelque dix ans auparavant, avec le titre de directeur honoraire des Sciences et des Arts. Les dernières périodes de sa vie avait été attristées par deux grands deuils, la perte d'une fille unique à l'âge de 20 ans, et puis, plus tard, la mort de sa femme, ce qui lui avait fait une vieillesse isolée et mélancolique.
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Marie Joseph DULIEU
Vance, 1815 Cette biographie est extraite de l'ouvrage de Massonnet "Histoire de Vance" , paru dans le tome XC année 1959 des "Annales de l'Institut Archéologique du Luxembourg". - Un écrivain vançois
Entre-temps, sa famille de Vance s'était expatriée au Nouveau Monde et était à la tête d'une exploitation agricole en Louisiane. Il demanda un congé au département, et alla la rejoindre. II ouvrit un atelier de menuiserie. En même temps, par un éclectisme bien de d'époque, il s'occupa activement de journalisme et joua bientôt un rôle prépondérant dans la politique locale. Au point qu'il se vit offrir une candidature de député, ce qu'il ne voulut accepter. Il avait pris du reste la décision de rentrer en Belgique et il y vint reprendre son poste au Ministère de l'Intérieur.
Il n'avait rien oublié de ses idées philosophiques, et ne cachait pas ses tendances favorables aux réformes de 1848, collaborant à divers journaux et principalement à la « Revue Trimestrielle » liant des relations amicales et suives avec des républicains français les plus intransigeants : Victor Considérant, l'apôtre du fouriérisme, Hennequin, Cantagrel. Ses idées avancées et la franchise de ses opinions n'entent pas d'incidences fâcheuses sur sa carrière de fonctionnaire. Au contraire, elles le firent apprécier d'aucuns. Le bourgmestre de Bruxelles, Charles de Brouckère, président de la Commission belge à la première exposition universelle de Paris de 1855, le prit comme secrétaire. II montra, en cette circonstance, beaucoup d'activité et de précieuses qualités qui influencèrent favorablement son avancement au ministère.
II accéda à la direction générale des sciences et des belles lettres, et Pirmez, ministre de l'intérieur, trouva en lui un excellent collaborateur. Il eut à s'intéresser dans ces fonctions à nombre d'artistes et d'écrivains auxquels il prodigua de salutaires encouragements.
Ce fut à sa rentrée des Etats Unis qu'il fit publier, à Bruxelles, son volume « Souvenirs d'Amérique », travail plein d'observation donnant des renseignements intéressants sur quelques états : la Louisiane, le Kentucky, l'Indiana. Sou style, présenté généralement sous forme de dialogues, est clair et ne manque pas d'élégance : il laisse percer fréquemment ses idées généreuses et foncièrement démocratiques. Pour montrer à quel point il avait conservé le souvenir et l'amour de son village natal, il donne dans son livre, à ses interlocuteurs fictifs des noms chers aux Vançois, comme Haudestan, Koulmy, Ditebrune, Bochelet, La Clouette. Lui même signe certains chapitres du pseudonyme : Théodore de Vance.
Marie Joseph Dulieu mourut le 29 mars 1902 à Ixelles, où il fut enterré. Il avait pris sa retraite quelque dix ans auparavant, avec le titre de directeur honoraire des Sciences et des Arts. Les dernières périodes de sa vie avait été attristées par deux grands deuils, la perte d'une fille unique à l'âge de 20 ans, et puis, plus tard, la mort de sa femme, ce qui lui avait fait une vieillesse isolée et mélancolique.
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