L'AFFAIRE
LACHAUME
- Meurtre
au Grand St-Ours en 1702 -
M. Simon Larocque
"Je vais commencer, et tu m'aideras à
finir!" C'est à peu près en ces termes que
Marie Couilleau demande l'assistance de son pensionnaire pour exécuter
son mari. Il n'y a pas de meurtre banal: seule la folie ou une situation
limite aveuglante peut le provoquer sans l'expliquer On n'est plus dans
une perspective ordinaire, mais dans une zone floue d'irréalité..
Pourtant, les récits faits au tribunal
de Montréal entre le 6 mai et le 4 juillet 1702 sont si explicites
qu'on en demeure saisi. Une froide mécanique s'est mise en
marche qui broiera les acteurs implacablement. Il s'agit d'une jeune
femme n'ayant pas encore atteint 21 ans, et d'un jeune célibataire
de 27 ans et d'un pauvre habitant d'une trentaine d'années dont
on ne donne jamais le prénom, un nommé Lachaume. On
n'a même pas besoin d'analyse pour percevoir l'escalade qui a mené
au crime affreux et au désarroi le plus total.
À gauche, premier document produit par l'administration de
la justice coloniale au sujet de cette affaire. Cliquez sur l'image. |
L'interaction des personnages, révélée
sur une toile de fond juridique aussi simple ou sommaire que rigidement
technique, se révèle crûment sans artifices.
L'accusé n'a pas d'avocat: accompagné d'un huissier gardien
de prison, il répond aux questions du juge (lieutenant général),
et le notaire / greffier Antoine Adhémar consigne l'essentiel des
propos, toujours en style indirect sous la forme habituelle: interrogé
si.., a dit que..
Sauf exception, le procureur du Roi n'est même
pas présent, mais c'est lui qui, représentant la Couronne,
amène la suite des procédures. À la fin d'une séance,
le juge émet une ordonnance de soit-communiqué au procureur
(ou au substitut du procureur) du Roi qui avise en conséquence.
Les témoins sont assez nombreux, et chacun(e)
se présente avec l'assignation reçue parfois quelques heures
seulement avant la séance. Dans ce procès, plusieurs
témoignent sur ouï-dire; avant de quitter, on leur signifie
l'allocation accordée pour leurs frais, s'ils en ont fait la demande.
On remarque que les soldats ne requièrent aucune indemnité.
Etrange particularité: seule la rumeur
publique est responsable de l'arrestation du soldat Viau dit Larose, alors
qu'on n'a pas de preuves directes qu'il y ait victime, le corps n'ayant
pas été trouvé. Les procédures sont engagées
trois semaines plus tard et se continuent jusqu'à la condamnation.
Également la coaccusée Marie ne témoignera pas puisqu'elle
est en fuite vers "la Manatte" et que même l'histoire ne saura jamais
ce qu'il en est advenu.
Marie
Couilleau et le nommé Lachaume
Issue d'une famille nombreuse, Marie est la fille
de Philibert Couillaud dit Roquebrune, un soldat du Régiment de
Carignan devenu colon comme plusieurs de ses compagnons en 1668, quand
la Colonie fut relativement en sécurité. Au moment
des événements, sa mère est veuve depuis à
peine un an et demeure sur la terre familiale de Contrecoeur avec plusieurs
enfants à la maison, elle qui n'a que 37 ans.
Le nommé Lachaurne, c'est Léonard
Giraud, peut-être le fils d'un soldat de l'ancienne Compagnie de
Contrecoeur, Nicolas Guillaud de La Chaume, établi à l'Île-aux-Oies
en 1668. Léonard, n'étant pas l'aîné de
la famille, avait pris le patronyme de sa grand-mère patemelle,
Marie Giraud, épouse de Jacques Guillaud.
Les registres (BMS) de Contrecoeur/St-Ours pour
la période de 1687 à 1702 ont été détruits
presque complètement par un incendie de la maison du chirurgien
Jean Bouvet dit Lachambre (Mme-Madeleine Bidguin ou Bédeguin).
Impossible de retracer l'acte non plus qu'un contrat de mariage pour Marie
et Léonard. On trouve cependant, sur une liste de l'intendant
Champigny (8 ou 18 octobre 1700) de couples recevant 50L de dot royale,
les noms de Marie Couilleau et Léonard Girault de même que
ceux de Catherine Couilleau (soeur de Marie) et Noël Bouillard (Boulier
dit Lafosse), ce dernier sergent à la Compagnie de St-Ours.
Le
couple Lachaume vit à quelques milles de la maison paternelle, sur
un modeste lopin de terre aux limites contiguës de St-Ours (du Grand-St-Ours
rattaché à Contrecoeur en 1750) et de Sorel au bord du fleuve,
tout près du chemin du Roi. Cet endroit dominait sur l'actuel
emplacement des GRÈVES, à Cap au Massacre, dont le nom rappelle
un 2ème combat de Champlain avec les Iroquois deux ans après
la fondation de Québec. Protégées par la garnison
de la côte, quelques maisons ou cabanes assez rapprochées
formaient un hameau regroupant des habitants près d'une chapelle
construite par le charpentier Jean Duval, en 1674-1675. Ce modeste
bâtiment en bois de 30' x 20' permettait la rencontre d'un missionnaire
itinérant chargé des quelques missions environnantes.
Le mari, un ancien soldat devenu habitant, cultive
pendant l'été et entretient un petit élevage; l'hiver,
il bûche et remplit des tâches occasionnelles chez l'un et
l'autre. Ils n'ont pas d'enfant, et semblent se disputer à
l'occasion. Marie a fait courir le bruit "quelle avait un malheureux
mary jaloux quy la maltraitait continuellement bien quil ne leut
jamais surprise en faute".
Péril en la demeure
Un soldat de monsieur de St-Ours vient s'établir
chez eux, un peu avant Noël (1701), on ne sait dans quelles conditions,
mais c'était alors assez fréquent. En période
calme ( la Paix de Montréal en août 1701), les soldats pouvaient
loger chez des
habitants, pour un petit revenu ou quelques services.
La cabane n'avait pourtant que seize pieds en carré,
et la description que Viau en donne indique aucune chambre ni division.
Le 25 décembre, il arrive ce qui pouvait
arriver: c'est la grande étreinte qui permet à Marie de presser
l'heureux résidant de tuer son man. Devant les hésitations
du soldat elle insiste pour qu'au moins il l'aide, le moment venu: elle
aura l'audace de commencer, lui pourrait achever l'oeuvre. «Sy
tu ne le veux pas tuer men vay le tuer moy mesme et…luy dit alors...
quen cas quelle nen peut venir a bout de luy ayder .. » (4e interrogatoire
de Viau).
Avant de réaliser qu'il y avait danger
de drame, il y eut sans doute malaise dans ce si modeste abri et les relations
entre les époux devaient être d'une froideur tranchante.
Au sujet d'un trou dans la glace du fleuve, Marie allait en fin de compte
avoir raison dans son défi visionnaire d'avoir dit "que ledit
trou était pour le couler dans la rivière" tandis que
"son mary luy disait souvent quelle prit garde que ce ne fut pour elle":
que voilà rude et dangereuse passe verbale de sombre dessein!
Il y eut aussi un événement d'importance,
quoique sans commune mesure avec la suite, même si on peut le voir
comme élément déclencheur. Le vendredi 27 janvier
1702, Viau est à table et la soupe est chaude, aux deux sens, sans
doute. Le plat est dans l'entrebaillement de la porte (en plein hiver)
pour la refroidir, mais un cochon vient y mettre le nez, le «meschant
engard» n'étant qu'à 7 ou 8 pieds de la cabane.
C'est l'occasion d'une dispute, d'une bataille même, dira
Lachaume à son voisin Chapdelaine dit Larivière le lendemain,
car le pensionnaire a osé frapper le cochon d'une houssine
(un petit fouet de houx) ou d'un caillou, suivant un autre témoignage.
Tout de suite le dimanche, sans doute après
la messe au fort ou à la petite église, Lachaume va se plaindre
au capitaine St-Ours, qu'il somme de reprendre son soldat à la garnison,
sans quoi il menace de mettre le feu à sa maison et à sa
grange Rien ne se fait pourtant, et la paix semble revenue la semaine suivante,
vers le 5 février, lors d'une autre visite à Chapdelaine:
«... il aurait demande.. sy son soldat estait hors de chez luy..
il respondit que non et quil sestait raccomodé ensuite».
La hache et l'épée
Trois jours plus tard, «... au huitiesme
febvrier dernier.. sur les neuf heures du soir...», alors que
Lachaume s'est endormi Marie saisit la grosse «hasche avec laquelle
son mary buschait et luy en donna.. deux coups sur le haut de la teste
...
», ce qui ne n'empêcha pas de «se lever sur son sceant»,
mais «sestait lesfort de la mort .. ». À l'instigation
de Marie, Viau le transperce de trois coups d'épée à
l'estomac.
Viau est le seul à offrir cette version,
car d'après les autres, qui s'appuient sur les révélations
de Marie, c'est lui qui aurait donné d'abord trois coups d'épée,
puis deux coups de hache, en faisant des menaces pour qu'elle ne parle
pas.
Mais, justement elle a parlé longtemps
avant l'assassinat, et beaucoup depuis l'assassinat. Quelques soldats du
fort viennent témoigner qu'elle les a sollicités de tuer
son mari promettant chaque fois de 1eur donner ses faveurs, de les marier
s'ils le voulaient et de passer en France. Elle a demandé
de l'arsenic, du vif-argent et suggérait aussi une querelle aboutissant
à un coup d'épée ou de fusil.
Après le meurtre, elle se déclare
à Pierre Benoît et aux membres de sa parenté, et finalement
le village et la Compagnie sont tellement au courant que le juge demande:
«... dou vient que tout le peuple sçait .. »
qu'ils sont les meurtriers? Téléphone gaulois!
Viau a été arrêté
en sortant de l'hôpital de Montréal et il a été
écroué sur l'ordre de monsieur de Vaudreuil. Le procureur
du Roi, Claude Raimbault, l'a mis en accusation devant le lieutenant général
civil et criminel J.-A. de Fleury Deschambault. Marie Couilleau a
demandé l'aide de son oncle, Pierre Laporte, pour se rendre au-delà
du lac Champlain, et on ne l'a jamais revue. On a même soupçonné
quelle ait pu être assassinée en cours de route.
Le procès s’est terminé par une
sentence de condamnation à mort impressionnante. Viau en a appelé
au Conseil souverain, qui a maintenu la sentence. En fuite vers la
Nouvelle-Angleterre, Marie a été condamnée par contumace
à être pendue en effigie.
Version
de cette Histoire loufoque par Robert Lionel Séguin.
Les premiers colons au Canada n'étaient
pas tous des saints et l'historien Robert Lionel Séguin en a fait
le sujet d'un de ses livres, "La VIE LIBERTINE EN NOUVELLE-FRANCE AU XVIIe
SIÈCLE. Un des chapitres de ce livre publié en deux tomes
se rapporte aux Meurtres Passionnels. Dans ce chapitre on retrouve la fille
de notre ancêtre Philibert Couillaud qui, de connivence avec son
amant, aurait assassiné son mari. Voici donc cette histoire
|
ommis avec préméditation,
le meurtre passionnel n'en est que plus sordide et moins excusable. Tel
cet attentat survenu à Saint-Ours au tout début du XVIIIe
siècle.
En ce temps-là un nommé La Chaume et son épouse,
Marie Couillau, habitent à cet endroit. Pour leur malheur, Pierre
Viau dit Larose, soldat de la Compagnie du sieur de Saint-Ours, loge chez
un voisin. Histoire de tuer le temps, Larose va souvent causer chez les
La Chaume. Beau parleur, le militaire a vite fait de bouleverser le coeur
de son accueillante hôtesse. Cette passion la mène droit au
crime. Maintenant qu'elle est la maîtresse de Larose, Marie Couillau
décide tout bonnement de se débarasser de son mari. Elle
a tôt fait de mettre son amant au courant du projet. Le 28 février
1702, Marie Couillau et Pierre Viau décident d'en finir avec La
Chaume «dans le temps quil Estoit Endormy». La nuit
même, le mari aurait été transpercé de trois
coups d'épée par l'amant de sa femme. La mort est instantanée.
Marie Couillau reste introuvable pendant que son présumé
complice est incarcéré à Montréal. La disparition
de la femme La Chaume tient du roman-feuilleton. Pour la soustraire aux
poursuites de la justice, son oncle, Pierre Laporte dit Saint-Georges se
serait mis en frais de la conduire en Nouvelle-Angleterre. En route, il
rencontre des indigènes à qui il confie sa nièce pour
qu'ils l'escortent jusqu'à destination. Entre temps, le procès
se poursuit à Québec. Finalement convaincus de meurtre, les
deux amants sont «condamnez à faire amande honorable nud
Teste Et En Chemise La corde au Col Tenant En leur mains vne Torche de
Cire ardente du poids de deux Liures audeuant de la porte Et prinsipalle
Entrée de lEglise parroissialle de lad ville de Montreal ou Ils
Seroient menez par l'Executeur de la haute justice Et la Estans nuds Teste
Et genoux declarer que mechamment Et Sans aucun Sujet Ils ont commis Et
fait led meurtre dont Ils Se repentent Et En demandant pardon a Dieu, au
Roy Et a Justice, apres quoy Estre conduits par led Executeur En la Place
publique ed lad ville pour y Estre pendus Et Etranglez Jusqu'à ce
que mort Sensuiue a vne potence qui pour cet Effet Seroit dressée
En lad place, Leur corps y demeurer douze heures Et Ensuite leurs Testes
portées par led Executeur Et mise chacune Sur vn pieu debout Sur
le lieu ou Ils ont fait led assassinat Et dans l'Endroit le plus passant»
***** Cette horrible mise en scène est conforme à
la mentalité du temps. En frappant le peuple de terreur, on pensait
l'éloigner à jamais des sentiers du crime.
Enfin, les biens des condamnés sont confisqués; il en
sera prelevé une amende de trois cents livres au bénéfice
du roi. Mais la femme Couillau, qui a la jambe aussi légère
que la cuisse, échappe à toute sentence, si sévère
soit-elle. Pour sauver la face, le tribunal décide que «Seroit
Icelle Sentence Executée par Efigie allencontre de lad Marie Couillau
defaillante qui pour cet Effet Seroit pinte dans vn tableau qui Seroit
attaché a lad Potence par led Executeur de la haute justice, au
bas de laquelle Sentence Est mention de la prononciation d'Icelle»
C'est tout simplement pendre quelqu'un en effigie. Chose surprenante: telle
parodie n'est plus l'oeuvre de manifestants mais bien de responsables de
l'ordre et de la justice. Ne pouvant atteindre un condamné dans
sa personne, le pouvoir judiciaire se rabattait sur son honneur et sa dignité.
Le 25 du même mois, Pierre Viau en appelle de la sentence
de mort que le tribunal a prononcée contre lui. De nouveaux témoins
sont assignés, entre autres « vne des filles du nommé
Lagazaille et Anne Bellet, femme de François Quercy dit Laviolette,
habitant de Saint-Ours. « La cour prend suffisamment de temps
pour étudier toute l'affaire. Finalement, le 17 octobre, Viau est
amené «Entre les deux guichets du Cachot ou Il Est detenu
» pour apprendre que la première condamnation est maintenue
dans toute sa rigueur. N'ayant rien à perdre, le condamné
«
Estant nud Teste Et a genoux a dit Quil souffriroit volontiers lad question
pour la Justification de son Innoncence» En Nouvelle-France,
des accusés sont soumis à la question comme il est de coutume
en Europe. La question est la torture qu'on donne aux criminels pour savoir
la vérité de quelque crime qualifié. C'est le détecteur
de mensonge du temps. Dans les causes criminelles, on donne la question
si
l'accusé est prevenu d'un crime capital, & qui mérite
la mort, & si le crime est constant, il peut être condamné
à la question, s'il y a preuve considérable contre lui, &
que cependant la preuve ne soit pas suffisante pour le convaincre, &
pour le condamner à mort Le brodequin est l'appareil qui sert
généralement à appliquer la question ordinaire
et extraordinaire.
Enfin, la terre et l'habitation que la victime possédait,
en la seigneurie de Saint-Ours, seront vendue «ainsy qui la moytié
du bled qui Est prouenu d'Icelle par la récolte de la présente
année Et ce pardeuant le Juge Royal dud Montréal pour les
deniers En prouenans Estre Employez a payer tous les frais du Proces Et
le Surplus sil y En a, En oeuures pieuses pour le repos de lame dud La
Chaume»
Le même jour, comme il en a exprimé le désir,
Viau «Sera apliqué à la question ordinaire Et Extraordinaire»
en présence du conseiller Delino. L'interrogatoire portera «
Sur les faits contenus au Proces Et retenu qu'au cas que le corps dud deffunt
La Chaume ayt Esté trouué percé de trois coups d'Eppée
que led Viau a auoué donné» Cette nouvelle procédure
ne changera rien au sort réservé à Viau.
Il reste un fait capital qu'aurait présentement retenu
tout jury. Si l'amant de Marie Couillau a avoué son crime, allant
même jusqu'à dire de quelle façon il l'a executé,
le corps de la victime n'a pourtant jamais été retrouvé.
On a présumé que son assassin l'a jeté dans le Richelieu.
Vers la mi-octobre, le procureur du roi est informé qu'«En
la Seigneurie de Beaumont ou Il auroit Esté trouué des le
mois de Juin dernier un corps mort Sur la riuage qui pourrit Estre celuy
du dit La Chaume autour duquel le Curé dur dit lieur auroit fait
amasser des pierres et du sable pour sepulturer attendu la grande corruption
ou Il se trouuoit». En apprenant la nouvelle, le Conseil ordonne
«
que le dit Sr de lamartinière, le dit Procureur general Et Le greffier
En chef Se transporteront auec le Sieur Sarrazin medecin Et Chirurgien
Et auec vn huissier En la dite Seig.rie de Beaumont pour visiter le dit
corps mort». Les quatre hommes s'acquittent de cette mission
le lundi 23 du même mois. Malheureusement, cette démarche
n'apporte rien qui puisse éclairer la justice.
La mise en accusation d'un témoin donnera une nouvelle
tournure à cette sordide histoire. Par compassion, Pierre Laporte
dit Saint-Georges aurait favorisé la fuite de sa nièce en
Nouvelle-Angleterre. C'est du moins ce qu'il a déclaré, lors
d'une première audience. Mais le récit de cette pérégrination,
à travers bois, n'est pas acceptable, du moins sur divers points.
Si bien que l'oncle trop bavard est accusé« d'auoir tué
lad Marie Couillau Sa niepce En ce quil dit lauoir conduitte vers le pays
de la nouuelle angleterre Et de lauoir liurée a des Sauuages quil
ne connoissoit pas.» Arrêté par « décret
de prise de corps», Laporte réitère la déposition
qu'il a antérieurement faite à titre de témoin.
L'affaire en reste là, sans que personne ne puisse apporter
aucun éclaircissement sur les mystérieuses disparitions du
couple La Chaume. La femme n'est nulle part, alors que le corps du mari
n'est jamais retrouvé.
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