0094 - Stolland Meilleur

- IX -

Stolland MEILLEUR

 


naissance 17 juillet 1907 � Ste-Ad�le, bapt�me 20,
p/m Pierre Lauzon de St-J�r�me & Brigitte Robin dit Lapointe, son �pouse, qui ainsi que le p�re ont sign� avec nous, lecture faite,
d�c�s 11 janvier 1994 � Rouyn-Noranda, �ge : 86 ans, d'une h�morragie c�r�brale
s�pulture au cimeti�re St-Michel-Archange de Rouyn-Noranda

 

P�re:  Wilbrod MEILLEUR
M�re: Bernadette LAPOINTE

 

(1) Mari�(e) 23 octobre 1937 � l'�glise Saint-Michel-Archange de Rouyn-Noranda, Germaine HARNOIS, naissance 6 janvier 1906 � Contrecoeur (fille de Joseph HARNOIS et Exm�ralda CHAPUT), d�c�s 13 juin 1974 l'h�pital de Kirkland Lake ON, �ge : 68 ans, d'un an�vrisme au cerveau attabl�e au restaurant, fun�railles 15 � l'�glise Saint-Joseph de Rouyn. Sans post�rit�.

(2) Mari�(e) 19 janvier 1978 � l'�glise Saint-Michel-Archange, Rouyn-Noranda, Claire H�l�ne Gratia BOUFFARD, naissance 31 mai 1913 � Black Lake (fille de Ad�lard BOUFFARD et Alma BUREAU), d�c�s 10 avril 1989 � Rouyn-Noranda, �ge : 75 ans, fun�railles 12 � l'�glise Saint-Michel-Archange de Rouyn-Noranda, s�pulture des cendres au Complexe fun�raire J.H. Fleury de Rouyn-Noranda, emploi(s) : Tenanci�re d'auberge pour chantiers de b�cherons.


Notes de Viateur Meilleur sur son fr�re, Stolland

Joseph-Stolland-Pierre, n� un mercredi � Ste-Ad�le, le 17 juillet 1907 et baptis� le 20, avait pour parrain Pierre Lauzon de St-J�r�me, et pour marraine Brigitte Lapointe son �pouse (sa quatri�me!) et soeur de sa m�re. (Ils �taient nouveaux mari�s).

Il commence ses �tudes primaires � l'�cole du village de Ste-Ad�le chez les Soeurs de la Providence qu'il termine en cinqui�me ann�e de peine et de mis�re car il n'aime pas l'�tude en plus d'�tre un peu espi�gle!... En troisi�me ann�e, il cause moult ennuis � soeur "Ludgarde"; celle-ci, � l'occasion, lui donne la "fess�e" et pour se venger, lui �crase les orteils avec son talon de bottine... Ce n'est pas l'intelligence qui manque: il en a � vendre. S'il avait fait son "classique", il aurait sans doute briller comme disciple de Th�mis, par exemple.

Durant son adolescence, il s'�tait li� d'amiti� avec Armand Pelletier et Pacifique Lamoureux qui n'�taient pas des anges eux-m�mes et les tours qu'ils ont jou�s au village ne se comptent pas...

Depuis l'�ge de dix-sept ans, il partait chaque automne travailler dans les chantiers � St-Jovite et dans les alentours et, � chaque printemps, revenait � la maison.

En 1932, il partait d�finitivement pour Rouyn o� il s'engagea pour les fr�res Bidou et M�d�ric Valiquette, contrema�tre au CJP, ceux-l� m�mes, qui �tant jeunes, avaient travaill� pour papa sur la terre paternelle. Lorsqu'ils ont su qu'il �tait le fils de Wilbrod Meilleur de Ste-Ad�le, ils l'ont imm�diatement engag�, le traitant aux "petits oignons".

Il quitte les Valiquette et s'engage pour le contracteur Paul Thorton, toujours pour le CJP jusqu'en 1935. De 1935 � 1941, il s'engage � l'h�tel Commercial, propri�t� de Raoul Denis. Le 23 octobre 1937, il convole en justes noces avec Germaine HARNOIS � l'�glise St-Michel-Archange de Rouyn, de qui il n'eut pas d'enfant. Elle �tait n�e � Contrecoeur le 6 janvier 1905 et �tait la fille de Joseph et de Esm�relda Chaput. La m�me ann�e, il ach�te un peu en dehors de la ville cinquante arpents de terre sur lesquels il b�tit une maison qu'il occupe pendant cinq ans avec sa nouvelle femme. De 1942 � 1947, il s'engage � l'h�tel "Nickel Range", propri�t� de Paul Bienvenue, et dont le nom change en celui de l'h�tel "Frontenac". En 1948-49, il fait du taxi pour lui-m�me � "Central Taxi".

Entre-temps, en 1945, il se rend � l'Ile Red Lake, Manitoba o� il travaille quelque temps pour Dickinson Red Lake Diamond Drill, demeurant � l'h�tel Red Lake, lequel, un jour, br�le de fond en comble; il y a dix-huit morts et il sauve quelques pensionnaires.

A l'automne 1949, il ach�te le restaurant "Spaghetti L�o" situ� � 432, rue Larivi�re qu'il paie $6,500.00 "stock compris"; il change le nom du restaurant en celui de "Stanley Spaghetti House Enrg", l'agrandit, augmente la client�le, et le revend en mai 1951 au prix de $14,000.00.

De 1951 � 1970, il est sur le taxi "Central" pendant quatre ans, ensuite au taxi "Moose". Il ach�te le "Taxi Central" rue Gamble de Jos H�bert et le garde pendant quatre ans.

En 1970, il ach�te un camion 6 roues et fait du camionnage � Cornwall et � Carillon; il le revend au bout d'un an. De 1971 � 1978, il fait partie de la Compagnie "Coop-Taxi" de Rouyn.

Stolland, cette ann�e-l�, n'�tait pas au bout de ses peines: vers 23.30 hrs le dimanche 21 juillet 1974, en revenant de LaSalle, accompagn� d'une jeune professeur de Rouyn, il se fait frapper par un orignal qui le d�visage litt�ralement et en serait mort n'e�t �t� la pr�sence d'esprit du professeur qui lui enleva son dentier qui l'�touffait. Il avait �t� conduit imm�diatement par avion de l'arm�e � l'h�pital Enfant-J�sus de Qu�bec.

Pour finir le plat, le 30 d�cembre de la m�me ann�e, le feu prend dans l'appartement voisin du sien (au 73, rue Principale, au troisi�me �tage, � Rouyn). S'apercevant qu'il n'y avait aucune sortie possible, il rampe vers la fen�tre de son salon et sort par un carreau de sa fen�tre, referme le carreau, pose son pied sur un fil �lectrique et s'agrippe sur le bord de la fen�tre en attendant d'�tre secouru par les pompiers. Sa pr�sence d'esprit lui sauva la vie... Voir � ce propos l'article du Journal du Nord-Ouest ci-joint.

Un caillot au cerveau provoqua une paralysie partielle du c�t� gauche. Depuis, un d�vouement � Saint Joseph et au fr�re Andr� l'am�ne en p�lerinage � l'Oratoire St-Joseph � chaque ann�e.

En 1977, il ach�te une maison no 19, rue Dallaire o� il am�nage. Le 19 janvier 1978, il marie � l'�glise St-Michel de Rouyn, Claire BOUFFARD (n�e � Black Lake le 31 mai 1913) fille de Ad�lard et de Alma Bureau et veuve en premi�res noces de Alfred Cloutier, et en deuxi�mes noces de Richard Roy.

Veuf de nouveau, il est finalement plac� � r�sidence � Rouyn, souffrant, entre autre, d'incontinence.  Puis un bon jour, alors qu'il revenait du centre d'achat o� il avait l'habitude de passer ses apr�s-midi (jaser ses "chums" et voir le monde), il s'effondra sur le trottoir victime d'une h�morragie c�r�brale.


L'incendie se d�clare:

courageusement l'homme escalade trois �tages

Rouyn - Un incendie dont les cons�quences auraient pu �tre dramatiques s'est d�clar� hier soir en plein centre-ville de Rouyn et une trentaine de pompiers s'est rendue sur les lieux afin de ma�triser rapidement ce sinistre qui s'est d�clar� au 73, de la rue principale, � Rouyn, au troisi�me �tage d'un �difice abritant, outre des logements, des magasins d�bouchant au rez-de-chauss�e.

Aussit�t que l'incendie s'est d�clar� et avant m�me que les pompiers n'arrivent sur les lieux, les badauds pouvaient apercevoir un homme qui descendait, � la force de ses poignets, depuis la fen�tre de son appartement, jusqu'� la rue o� il esp�rait son salut.

Or cet homme n'est pas un adolescent et, malgr� sa cinquantaine d'ann�es, il passa courageusement par un minuscule vasistas de la fen�tre de son salon o�, un peu plus t�t, il regardait paisiblement la t�l�vision.

"Je me pr�parais d'ailleurs � me coucher, dit-il, lorsque subitement j'ai entendu un �norme vacarme comme celui que fait une explosion. Puis j'ai entendu des cris, des hurlements. J'ai imm�diatement pens� qu'il s'agissait de Mme Poitras, ma voisine. C'est � ce moment-l� que j'ai bondi de mon fauteuil et que je me suis dirig� vers la porte afin de savoir ce qui se passait. Mais lorsque j'ai ouvert la porte, la fum�e m'a compl�tement �touff�. Je l'ai referm�e aussit�t, de peur de succomber. La derni�re sortie qu'il me restait, c'�tait la fen�tre et j'habite au troisi�me �tage."

C'est sans doute gr�ce � son courage et � sa pr�sence d'esprit que M. Stanley Meilleur, un employ� de la compagnie Coop-Taxi, de Rouyn, a la vie sauve aujourd'hui et il se souviendra longtemps de cette aventure qui aurait pu se solder par un d�sastre.

�galement un d�sastre si les pompiers n'avaient pas imm�diatement d�p�ch� une compagnie d'une trentaine de sapeurs entra�n�s qui ont pu rapidement ma�triser cet incendie dont on croit que l'origine serait �lectrique.

 

Dans la photo du haut, nous apercevons, M. Stanley Meilleur �chappant aux flammes, quelques instants seulement apr�s que l'incendie s'est d�clar�. Aussi incroyable que cela puisse para�tre, il a fuit les flammes en empruntant ce minuscule carreau qu'il a referm� une fois agripp� aux fils �lectriques. Dans la photo du bas, M. Meilleur re�oit les premiers soins des pompiers qui lui ont donn� de l'oxyg�ne apr�s avoir �t� passablement incommod� par la fum�e.

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par Andr� Fortin, Le Journal du Nord-Ouest, mardi 31 d�cembre 1974
 


Recherche par Viateur Meilleur, de Ste-Ad�le

Mise � jour le 15 d�cembre 2000

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