Notes de Viateur Meilleur sur
Jacques
LEMEILLEUR
Son arrivée au pays
Jusqu'à maintenant, il a été impossible de
déterminer
exactement la date de son arrivée, le lieu de
son départ et le métier
qu'il exerçait, son contrat d'engagement
n'ayant pas été retracé, s'il
n'y en a jamais eu un!
Chose certaine cependant, il ne faisait pas
partie de la
Recrue de 1653 (voir Rolland Auger), ni de la
Recrue de 1659 (voir Père
Archange Godbout O.F.M.) Les Passagers de
Saint-André dont les
passagers étaient destinés pour Montréal. Du
reste, ces recrues étaient
parties de Saint-Nazaire, quoique, par
ailleurs, dans l'embarquement à
St-Nazaire du 20 juin 1653, on relève les noms
de quelques Normands.
Ceci tenait-il au fait que la main-d'oeuvre
normande était
particulièrement recherchée?
Nous lisons dans Les Normands et les
Origines du
Canada français de René le Tenneur p.
71, le paragraphe suivant:
20 juin 1651. Cette période de
paix
relative avec les Anglais permit la venue de
navires apportant des
hommes et du ravitaillement pendant près de
dix ans, ce furent surtout
les vaisseaux des marchands de Rouen "Rozée
et Guénet" qui assurèrent
ce trafic, sous les ordres de leurs
capitaines Poulet et Pointel" (Voir
Acte du Tabellionnage de Rouen du 2 avril
1655, signé des sieurs Rosée,
Jacques Duhamel, Pierre Lebreton, Robert et
Toussaint Guénet, tous
marchands demeurant en cette ville de Rouen)
Dans le Journal des Jésuites, à la
page 284, on
peut lire ce qui suit:
Le 12, un samedi (1660) parut
le premier
vaisseau de Normandie, en suite du nouveau
traité fait pour le commerce
par le Sr de Bécancour
et à la page 301:
Le 22 Aoust (1661) arriva le
premier
vaisseau, de Laurent Poulet..."
Le 24, le deuxième vaisseau de
Tadourneau...
Le dernier d'aoust, arriva le
sieur Dubois
Davauger...
Garneau, dans son Histoire du Canada
donne
l'information suivante:
Le baron Du Bois d'Avaugour
arriva de
France en 1661, pour remplacer le vicomte
d'Argençon.....comme
gouverneur, .... Il fit alors au roi la plus
vive peinture de la
situation de la colonie et le pria de la
prendre sous sa protection.
Toutes les personnes en place écrivirent
dans le même sens, et le
gouverneur de Trois-Rivières, M. Boucher,
fut chargé d'aller soutenir
ces représentations à Paris. Le roi fit un
très bon accueil à l'agent
canadien, et donna l'ordre d'envoyer
immédiatement quatre cents hommes
de troupes à Québec. (commandés par M.
Dumont).
Ce qui est certain, c'est que Jacques
Lemeilleur vivait
à Québec en 1662, ayant été confirmé le 2 mai
1662 par Mgr François
Montigny de Montmorency Laval, évêque de
Québec. Comme les vaisseaux en
provenance de France n'arrivaient pas à Québec
avant juin ou juillet,
il est à présumer qu'il vivait à Québec en
1661.
Il est intéressant de noter ici, ce que
disait Garneau
dans son Histoire du Canada vol. 1, p.
393, à propos des
premiers colons arrivés au Canada:
La majorité des "habitants"
comme on
appelait les émigrants établis en permanence
au pays, pour les
distinguer des gens de passage - commis,
employés domestiques, ouvriers
et matelots - surnommés les "hivernants",
étaient passés au Canada à
titre "d'engagés", c'est-à-dire à la suite
d'un engagement de servir
trois ans à salaire fixe. A son expiration,
ils deviennent libres de
rentrer en France ou, restant au pays, de
prendre une terre, d'exercer
un métier ou de travailler à leur gré comme
"volontaires", sans attache
quelconque.
Tous ces hommes sont marqués
du trait
commun du courage. Car il en faut à cette
époque, pour s'exiler de la
"douce France" et passer dans un
outre-atlantique inconnu et lointain.
Ce courage s'allie à un désir essentiel de
se tailler une vie nouvelle
dans un pays neuf, où le laboureur peut
posséder sa terre en toute
propriété et l'artisan exercer son métier
sans entrave quelconque.
Hommes de résolution, ces émigrants ne
reculent ni devant la dure tâche
du défrichement ni devant la menace du
guet-apens iroquois. Et leurs
femmes ne montrent pas moins de résolution
et de vailllance que les
hommes.
Cependant, tout en
reconnaissant la belle
santé morale de la première génération
canadienne, il ne faudrait pas
se laisser induire en erreur par la
propagande des "Relations",
affirmant que c'est "la résolution de se
donner à Dieu", qui a provoqué
l'émigration des colons de la
Nouvelle-France, et qu'on trouve en tous
un désir ardent de leur salut et une étude
particulière de la vertu".
(Il faut dire que dans ce temps-là les
Jésuites, qui guidaient la vie
sociale de la colonie, exerçaient une telle
surveillance de
l'immigration qu'ils disent avoir "vu"
c'est-à-dire visité tous les
vaisseaux qui arrivaient de France).
Il faut également se garder
des outrances
de la Soeur Morin, dépeignant Montréal par
oui-dire comme "une image de
la primitive Eglise". Omettant ces pieux
embellissements, que justifie
la profonde piété des colons, l'histoire
établit que la plupart de nos
émigrés sont venus sous contrat de travail,
uniquement gagnés par
l'attrait d'une vie plus libre et d'une
amélioration de leur sort.
Les Jésuites, par l'entremise du Père Jérôme
Lallemand,
supérieur, lui concèdent, le 4 mars 1663, deux
terres, dont une est
vendue par
contrat (N.R. Fillion) le 30 octobre
1665 à François Genaple dit
Bellefont n.p., qui l'occupe encore en 1678,
et l'autre qu'il cède le 8
septembre 1663 à Michel LeGardeur dit
Sansoucy:
terre de 2 arpents de front
sur la route
Saint-Michel, avec une profondeur de 30
arpents, concédée le 4 mars
1663 à Jacques Lemeilleur qui la cède, le 30
octobre 1665 à François
Genaple dit Bellefont; celui-ci l'occupe
encore en 1678.
Cette terre aurait aujourd'hui les limites
suivantes: au
nord-ouest, une ligne qui longe l'Avenue
Duchesneau et qui se rend
jusqu'à la rue de La Paix; au sud-est, le
chemin des Quatre-Bourgeois;
au sud-ouest, une ligne qui, prenant au chemin
de Quatre-Bourgeois, va
rejoindre la rue des Sapins; au nord-ouest, la
rue de La Paix.
Terre de 2 arpents de front
sur la route
St-Michel, avec une profondeur de 30
arpents, qui ne sera concédée à
Michel LeGardeur dit Sanssoucy que le 8
septembre 1663. (Elle
s'étendrait aujourd'hui entre une ligne qui,
du chemin des
Quatre-Bourgeois, va rejoindre la rue des
Sapins, et une autre qui
passe au sud-ouest de l'Avenue des Mélèzes)
(Marcel Trudel: "Le Terrier
du Saint-Laurent en 1663", p. 294.)
A partir de la vente de ses terres de la
route
Saint-Michel de la Côte Sainte-Geneviève, en
1665, jusqu'en 1670, il
s'en est allé vivre, de toute évidence à la
seigneurie de
Notre-Dame-des-Anges, propriété des Jésuites,
laquelle seigneurie
s'étendait en 1663, de la rivière Beauport
(appelée "Sainte-Marie" dans
l'acte de concession de 1637, et
"Notre-Dame-de-Beauport" dans des
documents postérieurs), au ruisseau
Saint-Michel (le second ruisseau
qui, au-dessus de la rivière Lairet, se jette
dans la rivière
Saint-Charles que les Indiens appelaient
"Cabircoubat", que
Jacques-Cartier baptisa "Ste-Croix", et que
les Récollets nommèrent à
leur tour "Saint-Charles"). Cette seigneurie
avait une lieue de largeur
le long du fleuve en traversant la rivière
Saint-Charles, et douze
lieues de profondeur, comprenant ainsi une
partie de Charlesbourg.
Pendant ces cinq années, sa principale
occupation était apparemment le
commerce du bois à la Côte-de-Beaupré, y
achetant et vendant des
terres-à-bois. Il est cependant revenu vivre à
la Côte Saint-Michel.
Le 4 mars 1670, dans un
contrat
signé par-devant Romain Becquet, notaire, il
achetait en société avec
Laurent Herman ou Armand, tous deux habitants
de la côte Saint-Michel,
une terre de trois arpents de front sur trente
de profondeur, sise en
la Rivière-aux-Roches, seigneurie du Cap Roule
(ou DeMaure), et
propriété de Pierre Pichet dit La Muzette,
lequel l'avait achetée, le 3
mars 1667 de Jean Juchereau, Sieur de Maure,
seigneur de la dite
Seigneurie du Cap Rouge (ou DeMaure).
Deux ans plus tard, le 8 mai 1672, Michel
L'Homme (le
premier mari de Marie-Barbe Valade, mariés le
4 août 1658 (voir leur contrat
de
mariage devant maître Peuvret, no 33),
achetait à la même
seigneurie DeMaure, une terre de 4 arpents de
front sur 30 de
profondeur de Aubin Lambert (Rageot
N.R.
799).
Sans doute, ces deux terres n'étaient-elles
pas
éloignées l'une de l'autre, ce qui était de
nature à favoriser un bon
voisinage car, en 1677, Jacques Lemeilleur
mariait la veuve de Michel
L'Homme, c'est-à-dire Marie-Barbe Valade.
Son mariage
Régistre Notre-Dame des Anges, Québec, 28
janvier 1677:
M-843 Le vingt-huitième jour
du mois de
janvier seize cent soixante dix sept après
les fiançailles et la
publication des trois bans mariage faite le
dixième dix-septième et
vingt-quatrième dud mois de janvier d'entre
Jacques le meilleur
demeurant en la coste St-Anges, fils de
Jacques le Meilleur et de
Catherine Boulanger ses père et mère de la
paroisse de St-Gervais de la
ville de Rouen d'une part, et marie valade
veufve de deffunt Michel
L'Homme vivant habitant de la coste
St-Anges, et ne s'estant découvert
aucun empêchement Mrg Cyprien De Fort,
prestre missionnaire du
séminaire de Québec les a mariés en la coste
st-Anges en présence de
Mathieu Amyot Sr de Villeneufve Charles
Amyot son fils, Tubal Cotin
(Dugal) et de François Mutran témoins connus
tous habitants de la coste
St-Anges.
H. de Bernières
Ce récit serait incomplet si on ne s'arrêtait
pas un
instant sur les antécédents de Sara Cousseau,
mère de Marie-Barbe
Valade, épouse de Jacques Lemeilleur.
Marie-Barbe Valade avait pour père: André
Valade,
voiturier ou messager de St-Nicolas de
LaRochelle, et pour mère: Sara
Cousseau, veuve de Samuel Bertrand; elle fit
abjuration de l'hérésie à
St-Nicolas le 27 septembre 1685, et elle fut
inhumée au même lieu à 95
ans le 25 juillet 1691. Elle eut neuf enfants.
Mariée au Temple le 26
octobre 1625 à Samuel Bertrand, saunier, le
contrat fut passé par
Cousseau, not. Le 2 septembre, en présence de
David Pépin, l'un des
pairs de LaRochelle et grand-oncle de la
future. Elle épousa en
deuxième noce en 1630 André Valade, père de
Marie-Barbe, future épouse
de Michel L'Homme et de Jacques Lemeillleur.
Mariée à Québec, le 19 août 1658 à Michel
L'Homme, fils
de Michel et de Marie Simon de Bonnetable,
diocèse du Mans, Maine, elle
avait eu de lui huit enfants, que Jacques
Lemeilleur allait élever, et
dont voici les noms:
1. Pierre n ~ 1659 d <1681
2. Michel n 9 b 10/7/1661
Château-Richer
d < 27/4/1688 Neuville m 1687 Marie
MARCOT (Nicolas & Martine
Tavrey, rem 1688 Pierre Lefebvre) sans
postérité
3. Marie n 10 b 11/11/1663
Château-Richer
d 7 s 8/4/1730 Lachine à 70 ans
m(1) 1679 Pierre LEMAY dit
LAROSE (Léonard
& Marguerite Meny, de Salon-la-Tour,
Limoges, s 8/10/1680 Montréal
à 30 ans, soldat de la garnison de Montréal)
un fils
m(2) 1680 Nicolas OZANNE (André
& Louise
Desmarets, de St-Sever, Rouen, Normandie, d
< 23/11/1705 Lachine,
domestique de Nicolas Hubert, confirmé
25/5/1676 Montréal,
maître-couvreur) 4 enfants
m(3) Lachine 1705 Claude
SANSART dit
LEPETITPICARD (Claude, dit Dumant, &
Marie Chénier, de Lormont ou
Cormont, Picardie, rem 1730 Marie-Anne Hard
dit Prévost) sans
postérité, enfant adoptif: Guillaume n vers
1699 d 14 s 15/4/1711
Lachine à 12 ans
4. Romain b 24/6/1666
Château-Richer d
> 18/3/1685 Chambly m 1684 Marie Thérèse
DROUET (Mathurin &
Marie Bardou, d > 18/3/1685 Chambly) sans
postérité
5. Adrien n 4 L'Ange-Gardien b
19/1/1669
Château-Richer d < 1681
6. Barbe b < 3/7/1670
Sillery d
26/8/1711 Hôtel-Dieu Québec, de Charlesbourg
m Neuville 3/09/1690 Jean
DE LAVOYE ou LAVOIE (Pierre & Jacquette
Grinon, soldat de la
garnison de Chambly en 1690) 6 enfants
7. Marie-Madeleine n 13 b
18/10/1673
Sillery
m(1) 1706 François POITEVIN
(Jean &
Madeleine Guillodeau, d 11 s 12/11/1715
Québec, cordonnier, v Françoise
Morel qui lui avait donné 6 enfants) 5
enfants,
m(2) 1716 Thomas SHOULDOM ou
CHELDAM (Thomas
& Marie Cauvée ou Caurée, de Londres,
Angleterre, journalier dans
la haute ville de Québec) sans postérité
8. François-Joseph n côte de
la Ferté à
St-Augustin b 23/1/1676 Québec d 31/7 s
1/8/1676 Québec (posthume)
Le certificat de mariage de Jacques
Lemeilleur peut
prêter à confusion quant au prénom de la
conjointe. En effet, son
prénom est bien "Marie-Barbe". Une soeur de
celle-ci se dénommait
"Marie" et s'était mariée à Montréal, le 26
novembre 1663 à Jean Cadieu
en premières noces, et à Philippe Boudier en
deuxièmes noces, le 9
février 1682. Jean Cadieu était le fils de
Pierre et de Renée Fourneau
d'Anjou, et qui faisait partie de la recrue de
1653. Un frère de la
conjointe se dénommait "Guillaume" et s'était
marié à Québec le 10
novembre 1669 en premières noces, avec
Françoise Asselin-Encelin, de
l'Ile-au-Ré, et en deuxièmes noces à Jeanne
Chalut, veuve de Joachim
Girard, le 30 mai 1712.
Le recensement de 1681 donne l'indication
suivante:
Québec, Seigneurie De Maure:
Jacques Lemeilleur, 45 ans;
Marie Valade,
sa femme, (veuve de Michel L'Homme) 40 ans;
enfants: Michel (L'Homme)
21 ans; Barbe (L'Homme) 11 ans; Marie
(L'Homme) 9 ans. Six arpents "en
valeur".
Ce recensement donne 45 ans d'âge à Jacques
Lemeilleur,
ce qui est une erreur, étant né en 1630; il
aurait donc eu 51 ans en
1681. Il a dû établir son domicile - pour un
temps, du moins -, à
Charlesbourg (qui faisait partie de la
Seigneurie de
Notre-Dame-des-Anges des Jésuites), car ses
deux enfants sont nés dans
cette localité en 1678. D'autre part, il
demeura sans doute assez
longtemps à la Seigneurie De Maure au Cap
Rouge, tel qu'en fait foi le
contrat de mariage de Barbe L'Homme, une des
filles de sa femme, passé
devant H.R. Genaple n.r. le 3 septembre 1690,
dans lequel il est dit
que:
Jacques Lemeilleur et Marie
Valade,
habitants de la Seigneurie De Maure. Ils
promettent nourrir loger avec
eux en leur maison pendant six mois et de
leur escarir du bois l'hyver
prochain pour faire une maison de 26 pieds
sur 16, rendre led. bois sur
le bord de la rivière prest à faire Cajeux.
C'est le seul Lemeilleur venu au Canada au
début de la
colonie qui y soit demeuré. Il est donc la
seule souche de tous les
Lemeilleur ou Meilleur du Canada.
Emile Vaillancourt, dans La Conquête du
Canada par
les Normands fait mention d'un Pierre
Lemeilleur, originaire de
Fécamp, Normandie, qui serait venu au Canada
et qui aurait été confirmé
à Québec le 1 mai 1662 en même temps que
Jacques, mais il était sans
alliance et aucun de ses éventuels descendants
n'a pu être trouvé dans
les Régistres. C'était probablement un cousin
de Jacques, mais il a dû
retourner en France.
Jacques Lemeilleur eut, avec Marie-Barbe
Valade, deux
enfants dont voici les certificats de baptême:
Marguerite: B.-9 Janvier 1678
née
avant-hier baptisée en la maison de chapeau,
côte de la ferté
Charlesbourg. Parrain Laurent Herman,
Marraine: Marguerite Grattebon.
Elle est décédée le même jour.
Jean: B-29 décembre 1678. Né
le 13
baptisé à cap à goulet (régistre de
Notre-Dame-des-Anges. Jacques
habitant de cap à goulet.
Jusqu'à aujourd'hui, "la côte de la
ferté"(1)
et "le cap à goulet" n'ont
pu être localisés.
On voit que le parrain de Marguerite se
nommait Laurent
Herman dit Armand qui, lorsque Jacques
occupait ses terres de la côte
St-Michel, se trouvait son quatrième voisin
jusqu'en 1667. Sa terre
avait auparavant appartenu pour deux mois (4
mars 1663 - 25 mai 1663) à
Jean Lebouleteux. Ce Jean Lebouleteux (ou
Bouleteau) dit Leclaire
habitait l'Ile d'Orléans et était connu sous
le nom de Leclaire dit
Bouteleau. Il était l'ancêtre de ma mère:
Bernadette Robin dit
Lapointe.
Ce Laurent Herman ou Armand, menuisier et
chirurgien,
s'était lié d'amitié avec Jacques Lemeilleur,
à tel point que plus
tard, il s'associait à lui pour se procurer
une terre à la
Rivière-aux-Roches, Seigneurie de Maure ou Cap
Rouge. Il était
originaire de St-Eloi de Rouen et s'était
marié à Québec le 7 octobre
1663 à Marie Agathe, elle-même originaire de
St-Germain-en-Laye, Ile de
France. Cette dernière inhumée le 28 décembre
1700 à St-Augustin,
Laurent Herman ou Armand prit en secondes
noces Marie Constantineau,
elle-même veuve de Michel Harbour, le 7
septembre 1701.
Jacques Lemeilleur fut colon, défricheur,
laboureur. Sur
ses terres, les deux premières obtenues des
Pères Jésuites à la route
St-Michel (Côte Ste-Geneviève), les autres
situées à la
Rivière-aux-Roches, Seigneurie De Maure (ou
Cap Rouge), dont l'une en
société avec son ami Laurent Herman, et,
enfin, à Charlesbourg
(Seigneurie Notre-Dame-des-Anges), encouragé
par sa courageuse
compagne, Marie-Barbe Valade, il épuisa
lentement ses forces, éleva
chrétiennement son fils Jean, et les cinq
enfants de sa femme, issus
d'un premier mariage avec Michel L'Homme.
A quelle date est-il décédé? Il est difficile
de le dire
positivement, les registres de Charlesbourg
ayant été brûlés pour les
années 1696-1699. De toute façon, il était
présent au mariage de Barbe
L'Homme, le 3 septembre 1690; le 23 novembre
1694, il est témoin au
mariage de sa nièce Marie Valade, fille de
Guillaume et de Françoise
Asselin et mariée à Jacques Baillard, soldat,
à Notre-Dame de Québec.
Suite aux recherches récentes effectuées par
l'Université de Montréal,
il y est noté que Jacques LeMeilleur serait
décédé à l'Hôtel-Dieu de
Québec, venant de Saint-Augustin, à l'âge de
70 ans environ, le 19 mai
1700 (volume 8, U.deM.).
Son épouse, Marie-Barbe Valade, est décédée
en 1724 à
l'âge de 80 ans, tel qu'en fait foi le
régistre des sépultures de
Notre-Dame de Québec.
Le huit Mars 1724 a été inhumé
dans le
cimetière de ce lieu Marie ..............
veuve de .............
Lemeilleur, décédée le jour précédent agée
d'environ 80 ans après avoir
recou tous les Sacrements, présent François
le Vitre & autres.
O. SOUILLARD
Chronologie
|
Translation of Simone Bernier
Meilleur,
from Fisher Branch, MB
Jacques LeMeilleur's arrival
in the
country
Until now, it has been impossible to
determine the exact
date of his arrival, the place of his starting
point or the kind of
trade or profession he had.
For certain, though, he was not part of the
recruit of
1653 (see Roland Auger) nor the recruit of
1659 (see Fr. Archange
Godbout, O.F.M.) "Les passagers de
Saint-André" of which the
passengers were destined for
Montréal. Furthermore, these
recruits had come from Saint-Nazaire although,
moreover, in the
embarkation at Saint-Nazaire on June 23, 1653,
we pick up a few
"normands". Would this be that the manpower
"normands" was particularly
sought after?
We read in the "Les Normands et les
Origines du
Canada français" of René le Tenneur, p.
71, the following
paragraph:
June 20, 1651. This
relatively
peaceful period with the English permitted
the coming of boats carrying
men and replenishment during close to ten
years, being mostly merchant
vessels from Rouen, - "Rozée and "Guénet",
which assured this traffic,
under the orders of Captain "Poulet" and
"Pointel". (see Act of the
Tabellionage of Rouen on April 2, 1655,
signed by sieur Rosée, Jacques
Duhamel, Pierre Lebreton, Robert and
Toussaint Guénet, all merchants
residing in this city of Rouen).
In the "Journal des Jésuites", on page
284, we
can read the following:
On the 12, a Saturday (1660)
appeared the
first vessel from Normandy, following the
new Treaty, made for the
commerce by Sr. De Bécancour.
And on page 301:
On August 22 (1661) the first
vessel of
Laurent Poulet...
On the 24, the second vessel of
Tadourneau...
On the last of August, arrived
the sieur
Dubois Davauger...
Garneau in his "Histoire du Canada"
gives us the
following information:
The Baron DuBois of Avaugour
arrived from
France in 1661, to replace the Viscount of
Argençon....as Governor,....
He painted for the King the most vivid
picture of the Colony's
situation and begged him to take it under
his protection. Everyone on
place wrote in the same sense, and the
Governor of Trois-Rivières, M.
Boucher, was in charge of sustaining these
representations to Paris.
The King made a real good welcome to the
Canadian agent, and
immediately gave orders to send a
four-hundred man crew to Québec,
(overlooked by M. Dumont).
What we can affirm, is that Jacques
LeMeilleur lived in
Québec in 1662, having been confirmed on May
2, 1662 by Mgr. François
Montigny de Montmorency Laval, Bishop of
Québec. As the source of
the vessels coming from France did not arrive
in Québec until June or
July, we are to presume that he lived in
Québec in 1661.
It is interesting to note here, what Garneau
was saying
in his "Histoire du Canada" vol.1, p.393,
about the first settlers who
arrived in Canada.
The majority of "habitants"
like we
called the migrants who established
themselves permanently on this
land, to distinguish them from the passenger
people - clercs, servants,
workmen and seamen - surnamed the
"hivernants" hibernators who are
allowed to come to Canada with an "engagés"
title (to engage onself)
that is, following a pledge to serve for 3
years at a fixed salary.
Upon termination, they became free to return
to France or if staying in
this country would take some land, exercise
a trade or work at their
will as "volunteers", without any strings
attached.
All these men are marked with
a common
streak of courage. For some are needed,
during this period in time, to
exile oneself from the "douce France" and
pass in an unknown and
far-off trans-Atlantic. This courage unites
to an essentiel a desire to
cut out a new life in a new country, where
the ploughman can own his
land in all its property and the artisan can
exercise his trade without
whatever impediment. Men of resolution,
these emigrants do not retreat
neither facing hardship of clearing land nor
the menace of the
Iroquois' ambush, and their wives show no
less resolution and courage
than the men.
However, while recognizing the
good moral
health of the first Canadian generation, one
must not be induced in
error by the propaganda of the "Relations",
affirming that it is "the
resolution of living oneself to God", that
provoked the emigration of
the settlers of New France, and that we find
in everyone an ardent
desire of their salvation and a particular
study of virtue. (One must
say that it is at that time, the Jesuits,
who guided the social life of
the colony, exercised a certain surveillance
of the immigration that
they claim having "seen" that is, visited
all the vessels that arrived
from France.)
One must equally keep guard of
the
"outrance" outrage of Soeur Morin, depicting
Montréal by hearsy, as "an
image of the primitive church", omitting
those devout embellishments,
that justifies the profound piety of the
settlers, the history
establishes that most of our emigrants came
under a working contract,
uniquely earned by the attraction of a more
liberal life and of an
improvement of their fate.
The Jesuits, by the intervention of Father
Jérôme
Lallemand, Superior, concedes on March 4,
1663, two parcels of land, of
which one was sold by
contract
(N.R. Fillion) on October 30, 1665 to François
Genaple dit Bellefont
n.p. of which be still occupies in 1678, and
the other which he
concedes on September 8, 1663 to Michel
LeGardeur dit Sansoucy:
land of 7 "arpents" abreast on
route
Saint-Michel, with a depth of 30 "arpents"
conceded March 4, 1663 to
Jacques LeMeilleur, living it up on October
30, 1665 to François
Genaple dit Bellefont; this one still
occupies it in 1678.
Today, this land would have the following
limits on the
Northeast, a line that lunges Rue Duchesneau
and reaches rue La Paix:
on the Southeast, the chemin Quatre-Bourgeois;
on the Southwest, a line
that, starting at the chemin Quatre-Bourgeois,
reaches the rue Sapins;
on the Northwest, the rue La Paix.
Land of 2 "arpents" abreast on
the route
Saint-Michel, with a depth of 30 "arpents"
that was to be conceded to
Michel LeGardeur dit Sansoucy but on
September 8, 1663. (Today, it
would extend between a line which, from the
chemin Quatre-Bourgeois,
reaches the rue des Sapins, and another that
passes on the Southwest of
the rue des Mélèzes) (Marcel Trudel: "Le
Terrier du Saint-Laurent in
1663", p. 294.)
Starting with the sale of his land on the
route
Saint-Michel of the Côte Sainte-Geneviève, in
1665, up until 1670,
evidently, he went to live at the seigneurie
of Notre-Dame-des-Anges,
Jesuit property, a seigneury which extended in
1663, from the rivière
Beauport (called "Sainte- Marie" in the
Concession Act of 1637, and
"Notre-Dame-de-Beauport" within subsequent
documents) to the ruisseau
Saint-Michel (the second creek which, above
the rivière Loiret, empties
in the rivière Saint-Charles, which the
Indians called "cabircoubat",
which Jacques Cartier baptised "Ste-Croix",
and the Récollets named in
return "Saint-Charles". This "seigneurie" had
a league width the length
of the "fleuve" (St-Lawrence?) crossing the
rivière Saint-Charles, and
twelve leagues in depth, in this way,
including a part of Charlesbourg.
During those five years, his principal
occupation apparently was the
wood commerce at Côte- de-Beaupré, buying and
selling woodlands. He
however returned to live at Côte Saint-Michel.
On March 4, 1670, by
contract in front on Romain Becquet,
notary, he purchased in
partnership with Laurent Herman of Armand,
both farmers from the Côte
Saint-Michel, a farm of three arpents" abreast
by 30 in length,
situated on the Rivière-aux-Roches,
(seigneurie) lordship du Cap Rouge
(or De Maure), and property of Pierre Pichet
dit La Muzette, who had
previously purchased it on March 3, 1667 from
Jean Juchereau, Sieur de
Maure, lord of the said seigneurie du Cap
Rouge (or de Maure).
Two years later, on May 8, 1672, Michel
L'Homme
(Marie-Barbe Valade's first husband, married
August 4, 1658 - ref to their
contract, in front of N.R. Peuvret, no
33), purchased at the same
seigneurie De Maure, a farm of 4 arpents"
abreast by 30 in length from
Aubin Lambert (Rageot
N.R.799)
No doubt, those two farms were not too far
from each
other, which by nature, encouraged a good
relationship, cause in 1677,
Jacques LeMeilleur married Michel L'Homme's
widow, that is, Marie-Barbe
Valade.
His marriage
Register of Notre-Dame-des-Anges, Québec,
January 28,
1677:
M - 843 The twenty-eight day
of the month
of January, sixteen-hundred seventy-seven
after the engagement and
publication of three wedding bans made on
the tenth seventeenth and
twenty- fourth of the month of January
between Jacques LeMeilleur
residing in the coste St-Anges, son of
Jacques LeMeilleur and Catherine
Boulanger his father and mother from one
part and marie valade widow of
deceased Michel L'Homme farmer residing at
the Coste St-Anges, and
having uncovered any impediment Mgr. Cyprien
DeFort missionary priest
from Québec Seminary married them in the
Coste St-Anges in the presence
of Mathieu Amyot Sr de Villeneuve Charles
Amyot his son, Tubal Cotin
(Dugal) and François Mutran known witnesses
all farmers of the Coste
st-Anges.
H. de Bernières
The report would be incomplete if we did not
stop a
moment on the prior occurrences of Sara
Cousseau, mother of Marie-Barbe
Valade, wife of Jacques LeMeilleur:
Marie-Barbe Valade had for father: André
Valade, carrier
or messenger of St-Nicolas de La Rochelle, and
for mother, Sara
Cousseau, widow of Samuel Bertrand; she died
from "hérésie" at
St-Nicolas on September 27, 1685, and was
buried at the same place at
the age of 95, July 25, 1691. She had nine
children. Married at the
Temple on October 26, 1625 to Samuel Bertrand,
"saulnier" the contract
was passed by Cousseau (not.), on September 2,
in the presence of David
Pépin, one o the peers of LaRochelle ad
Great-uncle of the intended
wife. In 1630, she remarried André Valade,
Marie-Barbe's father; future
bride of Michel L'Homme and Jacques
LeMeilleur.
Married at Québec August 19, 1658 to Michel
L'Homme, son
of Michel and of Marie Simon de Bonnetable,
dioceses of Mans, Maine,
with him she had eight children, of which
Jacques LeMeilleur brought up
as his own, here are their names:
l. Pierre b around 1659 died -
1681
2. Michel b 9 Baptised
10/7/1661
Château-Richer d 27/4/1688 Neuville m Marie
MARCOT (Nicolas &
Martine Tovrey, rem 1688 Pierre Lefebvre)
without posterity.
3. Marie b 10 baptised
11/11/1663
Château-Richer buried 8/4/1730 Lachine at 70
years. m(1) 1679 Pierre
LEMAY dit LAROSE (Léonard & Marguerite
Meny, from Salon-la-Tour,
Limoges, buried 8/10/1680 Montréal garrison)
one son.
m(2) 1680, Nicolas OZANNE
(André &
Louise Desmarets, from St-Sever, Rouen,
Normandy, d 23/11/1705 Lachine,
servant of Nicolas Hebert, confirmed
25/5/1676 Montréal (master-
slater) 4 children
m(3) Lachine 1705 Claude
SANSART dit
LEPETTTPICARD (Claude & Marie Chénier,
de Lormont or Cormont,
Picardie, rem 1730 Marie-Anne Hard dit
Prévost) without posterity,
adopted a child: Guillaume b around 1699
buried 15/4/1711 Lachine at 12
years.
4. Romain baptised 24/6/1666
Château-Richer d 18/3/1685 Chambly m 1684
Marie-Thérèse DROUET
(Mathurin & Marie Bardou, d 18/3/1685
without posterity.
5. Adrien b 4 L'Ange-Gardien
baptised
19/1/1669 Château-Richer died bef. 1681.
6. Barbe b (3/7/1670 Sillery d
26/8/1711
Hôtel-Dieu, Québec, from Charlesbourg m
Neuville 1690 Jean DE LAVOYE or
LAVOIE (Pierre & Jacquette Grinon.
Soldier from the Chambly
garrison in 1690) 6 children.
7. Marie-Madeleine b 13
baptised
18/10/1673 Sillery m 1706 François POITEVIN
(Jean & Madeleine
GUILLODEAU, died 11 buried 12/11/1715
Québec, shoemaker widow Françoise
Morel who had given him 6 children) 5
children, rem 1716 Thomas
SHOULDOM or CHELDAM (Thomas & Marie
Couvée or Caurée, from London,
England, journalist in the high city of
Québec) without posterity.
8. François-Joseph b côte de
la Ferté at
St-Augustin bap. 23/1/1676 Québec d 31/7
buried 1/8/1676 Québec.
(Posthumous).
The marriage certificate of Jacques
LeMeilleur could
lead to confusion when it comes to the given
name of the wife. In fact,
her given name is really "Marie-Barbe". A
sister was named "Marie" and
was married at Montréal, on November 26, 1663
to Jean Cadieu in her
first marriage, and to Philippe Boudier,
second marriage, on February
9, 1682. Jean Cadieu was the son of Pierre and
Renée Fourneau of Anjou,
who was part of the 1653 recruit. A brother to
this spouse, was called
"Guillaume" and was married in Québec on
November 10, 1669 in first
marriage, to Françoise Asselin -
Encellin, from Ile-au-Ré, and to
Jeanne Chalut, widow of Joachim Girard on May
30, 1712, in second
marriage.
The Census of 1681 gives the following
indication:
Québec, Seigneurie De Maure:
Jacques Lemeilleur, 45 years,
Marie
Valade, his wife (widow of Michel L'Homme)
40 years; children: Michel
(L'Homme) 21 years; Barbe (L'Homme) 11
years; Marie (L'Homme) 9 years.
Six "arpents in value".
The Census gives Jacques Lemeilleur, 45 years
of age,
which is an error, having been born in 1630;
he would be 51 years in
1681. He must of established his residence -
at least for a while - at
Charlesbourg (which made part of the Jesuit's
Seigneurie of
Notre-Dame-des-Anges) as his two children were
born in this locality in
1678. On the other hand, he without a doubt,
stayed long enough at the
Seigneurie De Maure at Cap Rouge, as attests
the marriage contract of
Barbe L'Homme, one of his wife's daughters,
taking place in front of
H.R. Genaple n.r. September 3, 1690 where it
is said that:
Jacques Lemeilleur and Marie
Valade,
farmers from the Seigneurie De Maure. They
promise to lodge with them,
in their home, for six months and to
"square-off»" some wood for next
winter, to build a house 26 feet by 16, to
render "this" wood on the
edge of the river "ready to make" Cajeux.
It is the only Lemeilleur that came to Canada
at the
beginning of the colony and stayed. He is then
the only root of all the
Lemeilleur's or Meilleur's in Canada.
Emile Vaillancourt, in "La Conquête du
Canada par les
Normands" mentions about a Pierre
Lemeilleur, originating from
Fécamp, Normandy, who would of come to Canada
and would of been
confirmed at Québec on May 1, 1662 at the same
time as Jacques but he
was without marriage and none of his possible
descendants were ever
found in the Registers. He was probably a
cousin of Jacques but he must
of returned to France.
Jacques Lemeilleur had, with Marie-Barbe
Valade two
children, of which here are their Baptism
Certificates:
Marguerite: B. - 9 January
1678 born
before yesterday baptised in the house of
hats, côte de la ferté
Charlesbourg. Godfather: Laurent Herman,
Godmother: Marguerite
Grattebon. Shed died the same day.
Jean: B - 29 December 1678.
Born the 13
baptised at cap à goulet
(Notre-Dame-des-Anges register). Jacques a
cap
à goulet farmer.
Until today, it has been impossible to locate
exactly
the "cote de la ferté", and the "cap à
goulet".
We see that Marguerite's godfather was called
Laurent
Herman dit Armand which, while Jacques
occupied his farms from the côte
St-Michel, was found to be his fourth
neighbour until 1667. His farm
has previously belonged for two months (March
4, 1663 - May 25 1663) to
Jean Lebouleteux. This Jean Lebouleteux (or
Bouleteau) dit Leclaire
dwelled L'île d'Orléans and was known by the
name Leclaire dit
Bouteleau. He was my mother's ancestor:
Bernadette Robin dit Lapointe -
says Viateur Meilleur from Ste-Adèle).
This Laurent Herman or Armand, carpenter and
surgeon,
was bonded in friendship with Jacques
Lemeilleur, to the point of that
later, be associated himself to him to procure
a farm at
Rivière-aux-Roches, Seigneurie of De Maure or
Cap Rouge. He originated
from St-Éloi of Rouen and was married at
Québec October 7, 1663 to
Marie-Agathe, herself origin of St-
Germain-en-Laye, Ile de France.
This last one buried December 28, 1700 at St.
Augustin, Laurent Herman
or Armand took in second mariage Marie
Constantineau, herself being the
widow of Michel Harbour, on September 7, 1701.
Jacques Lemeilleur was setter, land-clearer,
ploughman.
On his farms, the first two he obtained from
the Jesuit Fathers at the
route St-Michel (Côte Ste-Geneviève), the
others situated at the
Rivière-aux-Roches, Seigneurie DeMaure (or
Cap-Rouge), one being in
partnership with his friend Laurent Herman,
and, finally, at
Charlesbourg Notre-Dame-des-Anges Seigneurie)
encouraged by his
courageous companion, Marie-Barbe Valade, he
slowly exhausted his
powers, brought up his son, Jean, in a
Christian way, also his wife's
five children, born from a first marriage with
Michel L'Homme.
What date did he die? It is difficult to say,
positively, the Charlesbourg registers having
burnt for the years
1696-1699. In any case, he was present at
Barbe L'Homme's marriage,
September 3, 1690; on November 23, 1694, he
was witness at his niece's
marriage, Marie Valade, daughter of Guillaume
and Françoise Asselin and
married to Jacques Baillard, soldier, at
Notre-Dame of Québec. But
after recents researches from Montreal's
University, Jacques LeMeilleur
would have died at Hotel-Dieu Quebec Hospital
at 70 years old, may 19,
1700 (vol. 8)
His spouse, Marie-Barbe, died in 1724 at the
age of 80
years, conclusive from the burial place
register of Notre-Dame, Québec:
on March eight, 1724 buried in
the
cemetery of this locality, Marie.......
widow of ...... Lemeilleur,
deceased the previous day aged approximately
80 years after having
received all the Sacraments, present
François le Vitre and others.
O.SOUILLARD
Chronology
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