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Clarisse CORBEIL

naissance 12 avril 1905 � Ste-Ad�le, bapt�me 12, p/m Adolphe Corbeil, cultivateur, & son �pouse Zo� Nadon, qui ont d�clar� ne savoir signer, p�re absent, lecture faite,
d�c�s 5 d�cembre 2008 au Foyer St-Donat, �ge : 103 ans 7 mois,
fun�railles 11 d�cembre � l'�glise paroissiale de Ste-Ad�le,
s�pulture au cimeti�re local de Ste-Ad�le,
(n�crologie � la fin de cette page).

P�re :  Wilfrid CORBEIL
M�re : Dorina DUB�

emploi(s) : M�nag�re des cur�s de Sainte-Ad�le, c�libataire.
 

Articles
Quand le p�re No�l n�existait pas encore...

Par Nathalie Nolin

La musique fait partie des souvenirs des No�l d�autrefois de mesdames Corbeil, Latreille-Pich�, L�veill� et Demers-Raby, qui retrouvent cet esprit en centre d�accueil.

Des bonbons, des fruits et du charbon dans un bas de laine, voil� ce qui les rendait heureuses � No�l. Quatre r�sidentes du Manoir des Pays-d�en-Haut de Sainte-Ad�le, �g�es entre 87 et 98 ans, partagent les souvenirs de leurs No�l d�autrefois.

�Le P�re No�l n�existait pas dans ce temps-l�. C��tait le P�tit J�sus qui apportait les cadeaux�, se rappelle Aline Demers-Raby. Quand elle �tait une petite fille, Aline �coutait ses soeurs a�n�es jouer du piano pendant que son p�re les accompagnait � l�accord�on et � la musique � bouche. La veill�e de No�l se passait en famille. �On allait � la messe le matin du 25 d�cembre � l��glise de Ferme-Neuve�, pr�cise cette arri�re-grand-maman 22 fois. Aujourd�hui, elle passe son Temps des F�tes en partie chez certains de ses neuf enfants et de ses 21 petits-enfants. La f�te de No�l organis�e par la r�sidence lui rappelle �galement de bons souvenirs puisqu�un accord�oniste est invit� pour cette soir�e sp�ciale. La p�riode des F�tes fait revivre � cette autre locataire, Lucienne L�veill�, les soir�es pass�es � �couter le gramophone qui jouait des airs de No�l. �Avec mes six fr�res et mes quatre soeurs, on �coutait la musique en d�gustant des tuques en chocolat et lorsque nous �tions plus vieux, on allait danser entre amis et on prenait un p�tit verre!�, se souvient-elle. N�ayant pas eu d�enfants, Mme L�veill� retrouve en r�sidence l�esprit de famille.

Issue d�une famille pionni�re de Sainte-Ad�le, Yvette Latreille-Pich�, m�re de Monique Pich� et de Lise Beauchamp, se rappelle les F�tes d�antan: �Il n�y avait pas de dinde dans ce temps-l�. C��tait de la tourti�re, du rago�t de boulettes, du r�ti de porc, des beignes et des tartes�. Mme Latreille-Pich� vient d�une famille de cultivateurs. �Le Golf de la vall�e de Sainte-Ad�le, c��tait la terre de mon p�re. Nous avions des vaches, des chevaux, des poules et un grand jardin. On n��tait pas riche mais on ne manquait jamais de rien pour se nourrir�, ajoute-t-elle. Les �sets carr�s� et les chansons � r�pondre faisaient partie des festivit�s du Jour de l�An. La doyenne du groupe, Claris Corbeil, qui approche 99 ans, appr�cie ses No�l au Manoir o� elle habite depuis sa fondation en 1983. Cette c�libataire endurcie qui s�est occup�e de cur�s toute sa vie - elle travaillait dans les presbyt�res - a trouv� plusieurs amis au Manoir. Sa vitalit� remarquable malgr� son �ge honorable fait d�elle une compagne tr�s appr�ci�e.

�Elle est responsable du bingo et de la table de monsieur le cur�, indique une de ses copines. Serait-ce le secret de sa long�vit�? �Je pense que c�est la gel�e royale que je prends pendant 24 jours, trois fois par ann�e, depuis 30 ans�, affirme-t-elle d�une voix �nergique. Un peu plus et elle se mettait � danser pendant que Mme Demers-Raby jouait du piano, que Mme Latreille-Pich� entonnait une chanson � r�pondre et que Mme L�veill� tapait des mains! Y�a rien de mieux que les bons souvenirs pour redonner de l��nergie!

Le Journal des Pays-d'en-Haut, 8 janvier 2004
 

Clarisse Corbeil franchit le cap des 100 ans en pleine sant�

Par V�ronique Leblanc

L�Ad�loise Clarisse Corbeil c�l�brera son 100e anniversaire le 12 avril prochain au Manoir des Pays-d�en-Haut � Sainte-Ad�le. Et elle n�aura m�me pas eu besoin de pilules miracles pour atteindre cet �ge v�n�rable.

�Mon secret, bien franchement, je ne le sais pas du tout... Je fais mes exercices le soir, je prends beaucoup de vitamines, des capsules de gel�e royale et de l�cithine, c�est bon pour ma m�moire et j�ai toujours un bon moral�, lance-t-elle avec le sourire. Elle n�a pas besoin de canne pour marcher, sauf lorsqu�elle se prom�ne � l�ext�rieur, l�hiver. �Elle marche plus vite que la plupart d�entre nous�, ajoute une des r�sidentes du Manoir, Th�r�se Beaulieu. �C�est un cas rare. Mme Corbeil n�a pas de prescription et ne souhaite pas voir le m�decin lors de ses visites au Manoir. Nous prenons r�guli�rement sa pression et tout est beau�, pr�cise le copropri�taire du Manoir des Pays-d�en-Haut, Jacques Duchesne. N�e � Sainte-Ad�le, Clarisse Corbeil a �t� �lev�e dans la maison en face de l��glise qui est aujourd�hui le Manoir Sainte-Ad�le. Son p�re a �t� sacristain pendant 35 ans. �J�ai fait mes �tudes ici et pour aider ma famille, je suis all�e travailler dans des presbyt�res sur la Rive-Sud de Montr�al. Je faisais l�ouvrage dans la maison et j��tais la secr�taire du cur�, raconte-t-elle.

Sans le stress d�un mari...

�Et je suis toujours c�libataire.� Et voil� son secret, elle n�a pas �t� mari�e... �Vous n�avez pas eu � vivre avec le stress d�un mari sur le dos�, a r�pliqu� en blaguant M. Duchesne. �Il faut dire aussi que je n�ai jamais fait d�abus. Je ne fumais pas et je ne buvais pas. Je crois que ce sont les vraies raisons qui m�ont aid�e � vivre longtemps en sant�.� C�est �vident que ses sens ne sont plus aussi vifs qu�autrefois, mais cela ne l�emp�che pas de participer, tous les jeudis, aux activit�s de l��ge d�or et de faire du b�n�volat pour le Manoir des Pays-d�en-Haut. Elle re�oit aussi, r�guli�rement la visite de sa s�ur, Marguerite, et de son fr�re, Jean, deux octog�naires.
 

Une grande voyageuse

Et quand elle commence � parler de ses nombreux voyages en Europe et aux �tats-Unis, une flamme jaillit de ses yeux. C�est avec enthousiasme qu�elle nous a montr� ses nombreux albums de photos, pr�cieusement conserv�s dans sa petite valise. �J�aime beaucoup l�entendre raconter ses histoires�, a exprim� une autre r�sidente, Th�r�se Beaulieu. �Je dois avouer que de 80 � 100 ans, je n�ai pas vu les ann�es passer. J�aime la vie et je voudrais bien continuer � vivre en sant� aussi longtemps que possible.� Elle doit maintenant garder la forme pour se pr�parer � c�l�brer en grand son anniversaire, le mois prochain.
 

Le Journal des Pays-d'en-Haut, mercredi, 9 mars 2005

100 ans... incroyable !

Une f�te en l'honneur de Mme Clarisse Corbeille

Mme Clarisse Corbeille a eu 100 ans le 12 avril dernier. En pr�sence de M. le cur� Guy Sanscartier, du maire Jean-Paul Cardinal, de l'attach� de presse Alexandre Labelle et de plusieurs autres invit�s, les propri�taires du Manoir des Pays-d'en-Haut, Raymonde Lafrance et Jacques Duchesne lui ont pr�par� une belle f�te.

Sourire constant, l'air coquin, Mme Corbeille m'a avou� le secret de sa long�vit�. � C'est peut-�tre la gel�e royale que je prends depuis 30 ans �, dit-elle. Et vous aimez toujours la vie ? � C'est s�r ! Je marche encore d'un bon pas, je joue au bingo, je fais des sorties � �num�re-t-elle d'un trait. Elle a le regard vif et entend tr�s bien. � Mais je porte des appareils auditifs et ma vue diminue � s'empresse-t-elle de dire avec une franchise d�sarmante.  Au son de la musique, elle se met � chanter : La vieillesse nous change et raccourcit le pas, jamais le c�ur ne change, le c�ur ne vieillit pas. � �a c'est vrai � affirme-t-elle avec conviction.

Vous �tes une belle centenaire Clarisse ! Bonne f�te et bonne sant� de la part de toute l'�quipe du Journal La Vall�e !

par Ghislaine N�ron, La Vall�e - le 15 avril 2005, p. 31

 Rubrique n�crologique