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 Ange-Émile MAHEU

Marie-Claire BONIN 


naissance 24 fév 1931,
décès 15 jun 2008, âge : 77 ans.

 

Père :  Édouard MAHEU
Mère : Émilia LABBÉ

 

emploi(s) : Enseignant et grand conteur.
   

naissance 
décès 

 

Père :  (recherche en cours)
Mère : 


Marié(e) 6 jun 1953 à St-Joseph de Chelmsford ON

4 enfants

1.1. René Joseph Édouard Mario MAHEU, naissance 24 aoû 1954 à Sudbury ON. Marié(e) 15 fév 1976 à Ste-Agnès, Azilda ON, Juliet EISNER. 3 enfants.

1.1.1. Justin MAHEU, naissance 11 aoû 1976.

1.1.2. Geneviève MAHEU, naissance 20 jul 1977.

1.1.3. Mario MAHEU, naissance 11 avr 1981.


1.2. Carol Marie Fernande MAHEU, naissance 30 mar 1957 à Sudbury ON. Marié(e) 18 aoû 1979 à Ste-Agnès, Azilda ON, Michel GRENIER. 2 enfants.

1.2.1. Jean-Pierre GRENIER, naissance 14 fév 1986.

1.2.2. Marie-France GRENIER, naissance 19 oct 1988.


1.3. André Joseph Roland MAHEU, naissance 12 sep 1960 à Sudbury ON. (1) Marié(e) 19 mai 1984 à St. Alexander, Azilda ON, Linda OICKLE. Un fils. (2) Marié(e) 20 mar 1992 à New Liskeard ON, Angéla BASTIEN.

1.3.1. Joseph Robert Frohman MAHEU, naissance 30 nov 1984 à Chatham ON.


1.4. Jean-Pierre MAHEU, naissance 8 jun 1963 à Sudbury ON. Marié(e) 1 aoû 1987 à St. Alexander, Azilda ON, Karen Ruth OLDFORD.


Biographie

Il aimait dire que son talent de conteur était le merveilleux héritage de ses parents. Ses parents chantaient beaucoup et racontaient souvent des histoires à leurs enfants. Cet enseignant, c’est intéressé aux contes ou légendes dès son adolescence. Au fil des ans, il a développé un répertoire de plus de trois cents textes, dont une soixantaine de sa propre composition. Il s’est promené à travers le Canada pour propager le patrimoine des contes folkloriques et de la culture canadienne-française à l’aide de ses histoires. Il a publié plusieurs contes : Sur les rives du fleuve Saint-Jean (1979), Dans l’boutte du chicot (1983), Les Contes d’Émile et une nuit (1999), La Fabuleuse Histoire de John Cook (2002) et Mon Oncle Émile conte (2005) ainsi qu’un disque audionumérique intitulé Contes pour une fin de siècle (2001).

Mon oncle Émile

Un ange s'envole

William Levasseur

«Les Africains ont une devise. Quand une personne âgée meurt, c’est une bibliothèque qui s’en va», résume une de ses amies, Mireille Groleau. Cette dernière a eu la chance de travailler avec lui sur son premier recueil, Les contes d’Émile et une nuits. «Émile était à la fois la mémoire de l’Ontario français et une mémoire du Canada français. Plusieurs de ses contes et légendes appartiennent à l’ensemble du patrimoine canadien-français.»

Les funérailles ont eu lieu le mardi 17 juin à l’église Ste-Agnès d’Azilda.

Né à Sainte-Germaine-de-Dorchester en 1931, M. Maheu a grandi à Sainte-Aurélie, au Québec, puis est arrivé à Sudbury en 1950. Il a épousé Marie-Claire Bonin le 6 juin 1953 en la paroisse Saint-Joseph de Chelmsford. Ils ont eu quatre enfants. «Il avait une complicité avec sa femme qui était très importance pour lui», remarque Mme Groleau.

Les vocations d’auteur et de conteur sont apparues tard dans la carrière de M. Maheu. Il a travaillé dans les mines pendant un peu plus de huit ans, puis il a eu une carrière en enseignement pendant 33 ans. Il a d’ailleurs conservé un lien étroit avec les écoles longtemps après sa retraite, visitant les salles de classe pour conter ses histoires.

«Ça le surprenait toujours que les gens le trouvent bon, surtout au début», raconte Mme Groleau. «Il aimait beaucoup aller conter dans les classes, en milieu scolaire, et se promener à la grandeur [du pays]. C’était un homme généreux qui racontait des histoires généreuses, avec beaucoup d’éclat. Il se donnait quand il racontait une histoire. C’était une véritable performance.»

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Lire le texte intégral dans le journal...Vol. 41, n°3 - Le mercredi 18 juin 2008

Le conteur arrive au ciel

Une fois, c’était, ah! il y a pas bien bien longtemps de ça, j’avais fait un rêve.

Dans ce rêve-là, j’étais un conteur d’histoires et j’apportais la bonne humeur partout, chez les petits dans les écoles jusqu’aux plus grands dans les foyers pour personnes âgées. Il semblait que j’avais fait ce métier-là toute ma vie et dans mon rêve, j’étais rendu au bout du voyage.

J’arrive à la porte du ciel et saint Pierre, qui me reçoit, me rappelle quelques-unes de mes meilleures histoires.

— J’ai bien ri quand j’ai entendu celle de Ti-Jean fin-voleur, mais encore plus quand j’ai lu dans Le Voyageur Le docteur Guéritou. Vraiment, Mon oncle Émile, vous avez fait votre possible, mais...

— Il y a un mais?

— Oui! Dans vos contes où il est question de moi et du Seigneur quand on visite la Terre, je n’ai jamais entendu le gars qui a droit à trois souhaits demander à aller au ciel. C’est pas à votre avantage ça. Assoyez-vous donc sur le banc-là et attendez à côté de la porte. On verra quand le Seigneur arrivera.

Je me demandais bien ce que je pouvais apporter comme argument pour me permettre l’entrée au paradis. C’est vrai que j’avais été pratiquant du mieux que j’avais pu et que j’assistais à la messe tous les dimanches, mais plusieurs de mes contes concernaient des curés, des religieux et des religieuses et pas toujours en leur faveur. Si, dans mes contes, ceux qui avaient droit à trois souhaits de la part du Seigneur ne souhaitaient pas le ciel, c’est pas de ma faute.

En par cas, tout à coup, le Seigneur Jésus est arrivé. Il était beau et resplendissant comme le soleil, exactement comme on se l’imagine à Pâques au matin. J’ai tendu l’oreille pour essayer d’écouter ce qu’il disait aux nouveaux arrivants.

— J’avais faim et tu m’as donné à manger. Entre!

— J’avais froid et tu m’as vêtu. Entre!

— J’étais malade et tu es venu me voir à l’hôpital. Entre!

Je me disais :

— Je ne me souviens pas avoir rien fait de tout ça, moi! Qu’est-ce que je peux bien présenter pour ma défense? Un conteur de contes... Bah!

Tout à coup, le Seigneur m’aperçoit, assis sur mon banc. Il s’approche de moi à la hâte et me tend les bras grands ouverts.

— Enfin, Mon oncle Émile, tu es arrivé! Je t’attendais! Si tu savais comme tes contes m’ont apporté du plaisir. Parfois, j’étais découragé. J’avais le cœur lourd de constater comment les peuples de la Terre se comportaient, mais tout à coup, je t’entendais conter une histoire, je lisais un de tes contes dans Le Voyageur, j’écoutais un de tes disques compacts, une de tes chansons, je lisais tes livres et tu me redonnais la joie.

Et le Seigneur, le visage illuminé, avec un large sourire, ajouta :

— Oui! Viens dans mon ciel et apporte tes histoires, tes contes, ton harmonica, tes petits danseurs et tes chansons. Ton humour est une forme d’amour, de joie et d’espérance que tu propages autour de toi. Entre!

À ce moment-là, je me suis réveillé. Aujourd’hui, je me demande encore si...

A.-Émile Maheu, D.H. 2003




Recherche par Fleurette Meloche Maheu, de Vaudreuil-Dorion,
Photos et textes de Line Faucher de Québec.

Mise à jour le 15 août 2009 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle

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mailto:paul.meilleur@yahoo.com