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- VIII - |
Donat LEBEAU
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Rose-Alma LEGAULT
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naissance
1898,
décès
1975 à Ferme-Neuve, âge : 77 ans
Père : Didace LEBEAU
Mère : Mélina
COLLERET
emploi(s) Ébéniste
à
Ferme-Neuve
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naissance
1906,
décès
1er février 1979 à Mont-Laurier, âge : 73
ans,
funérailles
à Ferme-Neuve.
Père : Joseph LEGAULT
Mère : Doralice
DESLAURIERS
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Marié(e) 28
septembre 1927 à Ste-Anne-du-Lac,
12 enfants
dont 4 enfants décédés à la naissance avant le
dernier, Michel né 1948.
1.1. Denis LEBEAU,
naissance 1929 à Ferme-Neuve, décès 6 juillet
2010 au CSSS Antoine-Labelle, Mont-Laurier,
âge : 80 ans, funérailles 10 à l'église
paroissiale de Ferme-Neuve, sépulture au
cimetière local de Ferme-Neuve. Marié(e) 1er
juillet 1950 à Ferme-Neuve, contrat de mariage
30 juin ct L'Allier, en séparation de biens, Huguette
Marguerite MEILLEUR,
naissance 30 mai 1931 à Ferme-Neuve (fille de
Maximilien Philippe MEILLEUR
et Rhéa HOTTE),
décès 22 février 2015 au
CHSLD Ste-Anne de Mont-Laurier, âge : 83
ans, funérailles 28 à l'église
paroissiale de Ferme-Neuve, sépulture au
cimetière local de Ferme-Neuve (nécrologies),
emploi(s) : Directrice et Conseillère de voyages chez Voyages
Huguette Lebeau à Ferme-Neuve. 5
enfants.
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1.2. Sr Béatrice LEBEAU, naissance 1930 à
Ferme-Neuve, religieuse de la Congrégation
Sainte-Croix.
1.3. Sr Marie-Anna LEBEAU,
naissance 1932 à Ferme-Neuve, décès 22 juin
2004 à Montréal, 71 ans, funérailles 30 à la
chapelle du Pavillon St-Joseph, Montréal,
religieuse missionnaire de la Congrégation
Sainte-Croix. |
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1.4. Jeannette LEBEAU, naissance 1933 à
Ferme-Neuve. Conjoint(e) Gilles MANTHA.
1.5. Gisèle Cécile LEBEAU, naissance 1935 à
Ferme-Neuve. Conjoint(e)
Claude CAMPEAU, (fils de Rosaire CAMPEAU et Berthe COUSINEAU)
1.5.1. Esther
CAMPEAU, emploi(s) : photographe
professionnel (voir l'article du journal
local).
1.6. Véronique
LEBEAU, naissance 1937 à Ferme-Neuve.
Conjoint(e) Gilles CAMPEAU,
naissance 1936 (fils de Rosaire CAMPEAU et Berthe COUSINEAU),
décès
19 janvier 2016 de Laval, âge : 79 ans, funérailles
6 février au Complexe funéraire Goyer de Fabreville
à Laval (nécrologie).
2 filles.
1.7. Bernard LEBEAU, naissance 1938 à
Ferme-Neuve. Conjoint(e)
Nicole LEBLANC.
1.8. Michel LEBEAU,
naissance 1948 à Ferme-Neuve. Conjoint(e) Nicole
SANCHE
(fille de Rosaire SANCHE
et Marguerite BROWN).
Quelques souvenirs
de la famille LEBEAU en 1949
Je vous présente rapidement mon
grand-père pour que vous puissiez vous faire une
petite idée de l'homme qu'il était. Il se nomme
Denis Lebeau (communément appelé "pépé"). Il est
une personne de respect et pour laquelle sa
famille a beaucoup d'admiration. En plus d'avoir
une belle philosophie de vie, il sait très bien la
transmettre à ceux qu'il aime. Il est un homme
gentil et qui sait nous écouter. Il est très
proche de ses petits-enfants et chacun de nous
adorons cette relation. Il est toujours disponible
pour nous que ce soit pour une rencontre
individuelle ou encore de famille. J'étudierai,
dans cette monographie sur la vie de Denis, la
dernière année qu'il a habitée dans sa famille
d'origine. Pour ce, mon travail sera composé de
deux parties (descriptive et analytique) dans
lesquelles j'aborderai plusieurs sous-parties. Je
débuterai par contre, avec un bref historique de
la famille, et ce avant l'année de monographie.
Son père, Donat Lebeau, et sa
mère, Rose-Alma Legault, se sont mariés au mois
d'octobre 1927. Ils avaient alors respectivement
29 et 21 ans. Ils se sont installés à Ferme-Neuve
et c'est ainsi que la famille de mon grand-père
fut fondée. Ils eurent douze enfants dont quatre
trouvèrent la mort peu après leur naissance.
La dernière année que mon
grand-père a vécue dans sa famille d'origine,
c'est l'année avant de se marier. Il avait alors
20 ans. Comme il est né en 1929, on se situe donc
en 1949. Le contexte social était à l'entre-deux
guerres (entre la Deuxième Guerre mondiale et la
guerre de Corée). Les familles étaient alors
nombreuses et les salaires très faibles. Il était
donc difficile de joindre les deux bouts, mais ils
n'ont jamais manqué de rien. Tout revenu, aussi
petit qu'il soit, comportait une grande importance
pour la famille : par exemple, le surplus de lait
que leur seule vache pouvait donner était vendu
pour quelques sous. Comme je l'ai mentionné plus
haut, la famille concernée s'était installée à
Ferme-Neuve (petite paroisse fondée le 1er
décembre 1901) dans une maison portant maintenant
le numéro civique 94 sur la 12e Rue, mais à ce
temps-là, il n'y avait pas de numéro de porte. En
1949, il y avait approximativement trois cent
cinquante (350) familles dans tout le village.
Comme son père et son grand-père
Didace, il n'avait pas les aptitudes nécessaires à
l'agriculture. La famille ne possédait donc aucun
avantage à pratiquer celle-ci. N'ayant pas de
terre puisqu'ils habitaient au village et que
celle-ci ne lui aurait été que nuisible, Donat fit
de l'ébénisterie son métier. Il avait débuté ce
métier en ayant son atelier à la maison, mais en
1949, celle-ci était installée sur le terrain en
arrière de la maison. Ils habitaient une maison à
deux étages relativement grande où le confort de
la famille était grandement satisfaisant. Au
premier, il y avait un salon, une chambre et une
cuisine ainsi que la salle de bains. Dans
celle-ci, on y retrouvait déjà en 1949, une
toilette, une baignoire et l'eau courante. Ils
avaient également l'électricité depuis 1939. Dans
la cuisine, on pouvait y voir une grande table,
des chaises et un banc, une armoire de cuisine
avec à l'intérieur les ustensiles nécessaires à la
cuisine, une huche (grand coffre de bois utilisé
pour pétrir la pâte ou conserver le pain) et une
dépense. De plus, on pouvait y voir une radio qui
était omniprésente tous les jours ainsi que le
moulin à coudre de Rose-Alma avec lequel elle
cousait les vêtements de la famille. Des divans,
deux tables, trois chaises et un gramophone
étaient les meubles que l'on retrouvait dans le
salon. Bien sûr, on y voyait aussi des disques. De
plus, la lecture étant un loisir pour la famille
Lebeau, des livres pour tous les goûts se
retrouvaient dans cette pièce. Au premier étage,
il y avait la chambre des parents où dormait
également le petit dernier. En haut, il y avait
deux chambres pour les garçons et deux chambres
pour les filles.
Je voudrais maintenant vous
présenter un à un les membres de la famille de mon
grand-père ainsi que leur âge en 1949. Il y avait
tout d'abord mon arrière-grand-père, Donat Lebeau,
51 ans. Il travaillait comme ébéniste, était le
pourvoyeur de la famille et gagnait, cette
année-là, environ 6 à 7 dollars par jour. Ensuite,
il y avait Rose-Alma Legault, 43 ans. Elle
s'occupait des enfants et travaillait durement à
la maison pendant que ceux-ci étaient à l'école.
Denis était l'aîné de cette famille de huit
enfants et il avait en 1949, 20 ans. Il avait
terminé ses études et travaillait avec son père à
l'atelier d'ébénisterie. Plus tard, il compléta
une spécialité dans les affaires. Béatrice était
la suivante (19 ans). Elle enseignait, à ce
moment-là, au couvent des filles à Ferme-Neuve.
Marie-Anna suivait de tout près ; elle était âgée
de 17 ans et était institutrice. Elle travaillait
dans une école rurale au lac Bertrand pour environ
trois cents dollars par année. Ensuite venait
Jeannette, 16 ans, Gisèle, 14 ans, Véronique, 12
ans et Bernard, 11 ans qui allaient tous à
l'école. Jeannette allait à l'école de Nominingue
; elle venait voir sa famille que rarement,
environ tous les trois mois. Pour sa part, Gisèle
allait à l'école normale de Mont-Laurier ; elle
n'avait le droit de visiter sa famille que quatre
à cinq fois par année. Véronique allait à l'école
du village où y enseignaient les sœurs
Sainte-Croix. Il y avait ensuite quatre enfants
qui décédèrent en bas âge avant que naisse en
1948, le petit dernier. On l'a nommé Michel. Ils
étaient très peu à vivre à la maison à cette
époque-là ; ça faisait un grand vide.
La famille Lebeau n'était pas une
famille qui vivait dans la misère, mais elle ne
vivait pas non plus au-dessus de ses moyens.
L'ambiance de la famille était plutôt à la
compétition, mais non pas nuisible puisqu'elle
était saine. Rose était la responsable de la
division du travail ; c'est donc elle qui formait
les équipes de travail. De plus, elle essayait de
séparer les tâches de façon à respecter les goûts
et les affinités de travail de chacun. La
compétition entre les enfants se retrouvait dans
ces tâches en ce sens où chacun voulait être plus
productif que les autres. Cette compétition
s'appliquait, par exemple, lorsqu'il fallait
ramasser les "bibittes à patates" ans le jardin ou
encore lorsque c'était la "semaine poule" (aller
ramasser les oeufs dans le poulailler), chacun des
enfants n'était pas peu fier d'avoir le meilleur
résultat. Ce genre de compétition n'amenait pas de
guerre. Elle était même bonne jusqu'à un certain
point puisqu'elle était amicale. La coopération
occupait, elle aussi, une grande place au coeur de
la famille. Il fallait se serrer les coudes et se
tenir. Bien que ceci est hors sujet, je voudrais
vous mentionner que cette année-là, Rose-Alma, mon
arrière-grand-mère, était opérée pour un cancer
par les Docteurs Lefrançois et Paré. Elle était
une des premières au Québec à guérir d'un cancer.
Malheureusement, quarante ans plus tard, elle
était atteinte d'un autre cancer qui, celui-là lui
coûta la vie.
La relation que les parents de
mon grand-père avaient entre eux était très saine.
Ils étaient très amis. Malgré la grande présence
de Donat, les enfants étaient quand même plus
proches de leur mère. Mon "pépé" considère qu'il
avait avec sa mère une plus grande complicité
puisque souvent, le soir, quand les plus jeunes
étaient au lit, ils s'assoyaient à la cuisine. Il
flattait le chat et sa mère tricotait pendant
qu'ils jasaient de tout et de rien. Marie-Anna et
Béatrice avaient elles aussi une relation
particulière avec leur mère. Les relations entre
frères et sœurs sont difficiles à définir puisque
dans une famille si nombreuses, les relations
changeaient d'année en année. Denis pour sa part,
pense que sa "préférée" était Jeannette. Il
suppose que cette relation spéciale s'est
construite lorsque plus jeune, il faisait les
tâches de jardin avec celle-ci.
La famille avait une bonne
relation avec ses voisins. Par contre, Rose-Alma
et Donat avaient toujours insisté pour ne pas que
les enfants aillent déranger les voisins et de
plus, ils ne voulaient pas que qui que ce soit de
la maison n'aille se mettre le nez où ils
n'avaient pas d'affaires. La famille était une
grande priorité dans la vie de chacun des membres
de la famille Lebeau. A cela s'ajoutait la
religion et toute la famille allait à l'église le
dimanche. De plus, ils étaient tous très croyants.
D'ailleurs, Béatrice, en 1949, pensait déjà à être
religieuse et Marie-Anna allait le devenir l'année
suivante. La politique n'était pas un tabou dans
la famille. Chacun pouvait présenter ses idées.
Mon grand-père avoue même, qu'en 1949, il était
plus concerné par la politique que son propre
père. Les enfants réfléchissaient plus tandis que
leurs parents étaient plus portés à croire dur
comme fer ce que leur disaient les politiciens.
Donat était très croyant et faisait partie du chœur de chant de l'église. Il avait participé à
la ligue du Sacré-Cœur ; c'était une association
d'hommes dont les intentions étaient vouées au Sacré-Cœur. Rose-Alma faisait partie de
l'association des Dames de Sainte-Anne, mais ne
lui accordait pas vraiment d'importance. Denis,
lui, accordait une certaine importance aux
croyances des Lacordaire. Cette association
voulait empêcher la consommation abusive d'alcool
dans les maisons. Les autres membres de la famille
étaient encore trop jeunes pour faire partie d'un
groupe quelconque. En 1949, il y avait donc à la
maison, Donat, qui travaillait comme ébéniste dans
son propre atelier. Rose-Alma qui était à la
maison, Denis qui aidait son père, Véronique et
Bernard qui allaient à l'école et Michel qui était
encore un bébé. Béatrice et Marie-Anna étaient
enseignantes, Jeannette était à l'école de
Nominingue et Gisèle était à l'école normale de
Mont-Laurier.
Source : exposé présenté par Jennifer
Lebeau dans le cadre d'une recherche
effectuée au cégep.
Recherche sur Internet par Paul Meilleur, de Sainte-Adèle
Mise à jour le 6 septembre 2017 par Huguette Meilleur Lebeau,
de Ferme-Neuve
Mise à jour le 8 février 2021par Paul
Meilleur, de Sainte-Adèle
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