Ferme-Neuve

Scierie MAX MEILLEUR & FILS

 

par Éric Busque, L'Information du Nord, Mont-Tremblant, 12 mai 2003
par Nathalie DeBlois, L'Écho de la Lièvre, vendredi, 16 mai 2003
par Éric Busque, L'Information du Nord, Mont-Tremblant, 16 mai 2003
Le Choix des Gens d'Ici, 29 avril 2005
L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, 10 mars 2006
Le Journal des Gens d'ici, Luc Bélisle, 11 avril 2006
 

Informations de base
Compagnie
 
 Max Meilleur et Fils
Description
 
 N/D
Adresse  496, 12e Avenue
 Ferme-Neuve, (Québec), Canada
 J0W 1C0
 
Région administrative  Laurentides
Téléphone  (819) 587-3163
Télécopieur  (819) 587-4613
Adresse WEB   www.cobodex.com
Année de fondation  1969
Marchés géographiques  Canada, USA, Angleterre, Japon
Services/produits  Bois d'oeuvre, copeaux, planures, sciures et écorces
Secteurs d'activité  Papiers et produits forestiers
Employés au Québec
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1996 120 --
1997 110 -8,33
1998 95 -13,63
1999 97 2,10
2000 99 2,06
2001 112 13,13
2002 140 25
Employés totaux
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1996 120 --
1997 110 -8,33
1998 95 -13,63
1999 97 2,10
2000 99 2,06
2001 112 13,13
2002 140 25

 

Informations additionnelles
Inscription en Bourse  non
Résidence des actionnaires principaux   Québec
Principaux actionnaires  Famille Léandre Meilleur (70%), Coop forestière Hautes-Laurentides (30%)
Principales filiales  Bois Cobodex, Bois de structure Lee (38%), Bois feuillus de La Lièvre (26%), Bellerive Ka'n'enda (9%)
Revenus au Québec
(000$)
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1995 27 395 --
1996 29 428 7,42
1997 49 195 67,17
1998 46 293 -5,89
1999 72 710 57,06
2000 70 900 -2,48
2001 73 732 3,99
2002 58 955 -20,04
Les montants sont en milliers de dollars
Revenus totaux
(000$)
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1995 27 395 --
1996 29 428 7,42
1997 49 195 67,17
1998 46 293 -5,89
1999 72 710 57,06
2000 70 900 -2,48
2001 73 732 3,99
2002 58 955 -20,04
Les montants sont en milliers de dollars
Actif au Québec
(000$)
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1995 23 680 --
1996 28 549 20,56
1997 32 165 12,66
1998 38 099 18,44
1999 40 000 4,98
2000 43 000 7,5
2001 55 776 29,71
2002 48 975 -12,19
Les montants sont en milliers de dollars
Actif total
(000$)
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
1995 23 680 --
1996 28 549 20,56
1997 32 165 12,66
1998 38 099 18,44
1999 40 000 4,98
2000 43 000 7,5
2001 55 776 29,71
2002 48 975 -12,19
Les montants sont en milliers de dollars
Bénéfice net
(000$)
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
Non disponible
Bénéfice par action
Année
(Exercice financier)
Total Variation %
Non disponible

 

Dirigeants
PRÉSIDENT DU CONSEIL  Léandre Meilleur  Président du Conseil
CHEF DE LA DIRECTION  Léandre Meilleur  Président du conseil et chef de la direction
PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL  Christian Meilleur  Président et chef de l'exploitation
FINANCES  Julie Pellerin  Directrice des finances
MARKETING  John Rolland  Directeur général, Bois Cobodex (1995)
VENTES  Philippe Riopel  Directeur, ventes
DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES  Christian Meilleur  Président et chef de l'exploitation
RELATIONS PUBLIQUES  Laurence Tardif  Directrice des ressources humaines
PUBLICITÉ  Laurence Tardif  Directrice des ressources humaines
COMMUNICATIONS  Laurence Tardif  Directrice des ressources humaines
SERVICE INFORMATIQUE    
CONTRÔLEUR  Julie Pellerin  Directrice des finances
RESSOURCES HUMAINES  Laurence Tardif  Directrice des ressources humaines
RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT    

Le contenu de notre banque de données est constamment mis à jour. Les données peuvent donc différer de la version imprimée de nos classements. Pour mettre à jour les données de votre entreprise, veuillez contacter Céline Beauchamp par courriel : [email protected]

 


Max Meilleur & Fils: un modèle de gestion participative

La PME a su conjuguer formation et innovation afin d'améliorer la productivité

Max Meilleur et Fils, un fabricant de bois d'oeuvre et de copeaux de bois de Ferme-Neuve, près de Mont-Laurier, a mis beaucoup d'efforts pour appliquer la méthode de gestion participative à son entreprise.

Selon Léandre Meilleur, président et directeur général, cette démarche a permis à son entreprise de se classer parmi les 50 entreprises les mieux gérées au Canada dans le prestigieux concours annuel organisé par Arthur Andersen et Malette Maheu.

Léandre Meilleur a su conjuguer formation et innovation afin d'améliorer la productivité de son entreprise. Depuis 1990, l'entreprise a donné 23 600 heures de formation à son personnel, ce qui représente 1,5% des heures travaillées. «Nous avons motivé nos employés et nous les avons fait participer aux décisions de l'entreprise en tenant compte de leurs suggestions», explique le pdg, qui a tenu à s'entourer d'une équipe de cadres jeunes et dynamiques.

Ainsi, à la suite de suggestion de la part des employés de la scierie et devant le nombre croissant d'accidents au cours des années 1991 et 1992, Max Meilleur et Fils a mis en place un programme de santé et sécurité qui a, depuis, fait ses preuves. Ce programme a permis de réduire de 21,5 % à 7,25 % le nombre d'accidents par 100 employés en trois ans, et de passer de 291,6 jours perdus par 100 employés en 1993 à 28 jours perdus en 1996.

Améliorer la productivité

L'utilisation novatrice de la technologie a permis à Max Meilleur et Fils de se distinguer au sein de l'industrie forestière. Depuis 1992, l'entreprise suit un processus d'amélioration continue qui l'a amenée à optimiser sa ligne de production.

«Nous avons investi 26 M$ pour nous équiper avec de la machinerie à la fine pointe de la technologie qui nous permet de maximiser notre matière première et de réduire considérablement nos pertes. L'automatisation nous a cependant obligés à réduire notre personnel, mais c'était la seule solution pour demeurer concurrentiels», explique M. Meilleur.

L'entreprise, qui comptait 120 employés en 1995, en a aujourd'hui 90. Parallèlement, son chiffre d'affaires est passé de 23,1 M$ en 1995 à 37 M$ en 1997.

Chez Max Meilleur et Fils, le principe d'amélioration continue touche aussi le service à la clientèle, qui est assuré par sa filiale Bois Copodex (1995), située à Laval. Elle met en marché les produits de la scierie de Ferme-Neuve et représente des entreprises majeures à l'échelle internationale.

«Nous n'avons perdu aucun client depuis deux ans. Dans l'industrie forestière, il est courant de faire des notes de crédit ou des ajustements de prix lorsque la marchandise livrée est de moins bonne qualité que prévue. L'an dernier, seulement 0,22 % de nos prix ont dû être ajustés, ce qui signifie que 99,78 % de nos clients sont satisfaits.»

Environ 50 % des revenus de l'entreprise proviennent du Canada et des États-Unis, mais Max Meilleur et Fils compte bien se tailler une place sur la scène internationale, particulièrement en Angleterre, en Égypte et au Japon.

Après quatre années de négociation avec les Japonais, le marché nippon représente 10 % de ses revenues. «C'est très difficile d'établir la confiance avec les Japonais. Il faut faire beaucoup de visites et maintenir des contacts fréquents pour leur faire comprendre que l'entreprise est stable. Maintenant que l'entreprise est reconnue comme étant l'une des mieux gérées au Canada, nous allons certainement gagner en crédibilité auprès de ce marché», indique-t-il.

Max Meilleur et Fils obtiendra l'accréditation ISO 9002 à l'été 1998. Selon Léandre Meilleur, cet objectif viendra concrétiser tous les efforts d'amélioration continue de l'entreprise et sera une marque de qualité supplémentaires qui lui permettra de gagner du terrain à l'étranger.

___________________
par Nancy Coulombe, Les Affaires, samedi 28 février 1998


Les plus importantes PME du Québec / 1999

Max Meilleur et Fils, encore parmi les mieux gérées


Léandre Meilleur, président-directeur général de Max Meilleur et Fils (387e rang), a de quoi se réjouir. Cette année encore, son entreprise s'est démarquée dans le cadre du prestigieux concours organisé par Mallette Maheu, Arthur Andersen, la Banque CIBC, les Lignes aériennes Canadien et le Financial Post.

Sur les cinq critères du concours des 50 entreprises privées les mieux gérées au Canada, la scierie de bois résineux, située à Ferme-Neuve près de Mont-Laurier, excelle. Que ce soit la motivation du personnel, l'utilisation de la technologie, la qualité des produits, le service à la clientèle ou la stratégie d'affaires, rien en laisse à désirer.

Pourtant, l'industrie du bois a souffert en 1998. Les prix n'ont cessé de chuter. En conséquence, le chiffre d'affaires de l'entreprise et des Bois Cobodex, sa filiale qui s'occupe de la mise en marché, n'a presque pas bougé. De 49 M$ en 1997, il est passé à environ 50M$ en 1998. Il reste que la compagnie a fait preuve d'une gestion et d'un dynamisme exemplaires.

Personnel qualifié

En 1998, c'est surtout le personnel qui a fait la différence. "On a une équipe de direction jeune qui a acquis beaucoup d'expérience, note M. Meilleur. Les cadres sont dynamiques et scolarisés. Ils possèdent tous un diplôme universitaire de l'Université McGill ou de l'École des Hautes Études Commerciales (HEC)."

Chez Max Meilleur et Fils, la formation des employés, au nombre de 90, est capitale. "Depuis 1990, on dépasse les normes de formation obligatoires et on donne des cours à tous les niveaux, à la production, au séchage et au rabotage. Même les gardiens suivent une formation".

Pour motiver le personnel, l'entreprise offre depuis 1992 des congés sabbatiques. Les jeunes travailleurs peuvent prendre trois mois de congé sans perdre leur ancienneté. M. Meilleur n'a pas peur de perdre ses employés. Au contraire, il préfère leur laisser la chance d'aller voir ailleurs pour qu'ils puissent comparer et... revenir. "On n'a perdu que deux travailleurs sur dix ou douze partis en sabbatique."

Mais à part le personnel, Max Meilleur se distingue par l'utilisation novatrice de la technologie. "Tout notre équipement est neuf; il n'y a rien qui remonte à plus loin que 1990", affirme M. Meilleur.

Depuis 1990, l'entreprise a investi plus de 26 M$ pour se moderniser, devenant ainsi un complexe à la fine pointe de la technologie. En 1998, les investissements se chiffrent à 2,5 M$ et devraient atteindre 4,8 M$ en 1999.

Par ailleurs, l'entreprise n'hésite pas à faire appel à différents centres de recherche. Les résultats sont probants. "Les rendements sont supérieurs à ce que l'on espérait. On a poussé les machines au-delà des capacités théoriques. Par exemple, une machine qui, en théorie, se limite à sept billes à la minute, a été accélérée à douze billes-minute."

Ces bons résultats se reflètent dans le taux de satisfaction des clients: 99,78% sont satisfaits, soit seulement 0,22% de réclamations au cours des dernières années. Max Meilleur n'a pas perdu un seul client en deux ans.

"On n'a toujours pas perdu de client. On a même dû refuser des clients américains, car on avait atteint nos quotas", déclare Sonia Lessard, adjointe à la direction.

______________________
par Silvia Galipeau, Les Affaires, semaine du 30 janvier au 5 février 1999


Dossier de la forêt mixte
Le ministre Gendron répond à la demande


(Photo Alain Tremblay)
En visite la semaine dernière à la scierie Max Meilleur & Fils de Ferme-Neuve, le ministre des Ressources naturelles du Québec, M. François Gendron, a annoncé que les droits de coupe des entreprises des Hautes-Laurentides tiendront compte de la réalité de la forêt mixte dès le mois d'avril prochain.

Depuis déjà de nombreuses années, les exploitants de la forêt dans notre secteur déploraient que les droits de coupe imposés à leurs entreprises étaient basés sur des forêts à culture unique et que par conséquent, récolter le résineux pour le bois d'oeuvre représentait des coûts supérieurs aux autres régions. Le ministre Gendron s'est dit préoccupé par les emplois que représente l'industrie de la forêt dans notre région et a promis que dès avril 2003, un réajustement sera effectué pour tenir compte de la spécificité de la forêt des Hautes-Laurentides.

Selon M. Léandre Meilleur de Max Meilleur & Fils, ce réajustement pourra représenter près de 33% des droits d'exploitation, ce qui signifie dans leur cas près de 1,5M$ par année. M. Meilleur s'est réjouit de cette annonce et a annoncé à ses employés, réunis pour entendre le ministre: «on peut vous dire qu'il y a de fortes chances qu'on puisse continuer», avançant que l'entreprise pourrait demeurer ouverte au moins jusqu'à la fin janvier, la suite dépende des négociations avec les américains sur le bois d'oeuvre. Cela représente près de 2 000 emplois dans la région, dont près de 150 en usine à Ferme-Neuve.

Compensation $

Devant la menace de fermeture de l'usine Max Meilleur et Fils, et les autres scieries du secteur, le ministre Gendron a annoncé une compensation financière immédiate visant à remédier au surplus que représentent les tarifs d'exploitation d'ici le mois d'avril. M. Gendron a également fait mention de d'autres aides financières, sans les préciser, pour aider les entreprises de sciage du secteur à tenir le coup en ces moments difficiles que vivent les scieries, en plus de faire face au conflit américain du bois d'oeuvre. Quelques jours plus tard, le député de Labelle précisait qu'il s'agissait d'aides financières relativement à des programmes de subventions sur les investissements des entreprises dans leurs équipements qui pourraient s'appliquer aux entreprises d'ici, dont Max Meilleur & Fils.

Syndicat

Pour le syndicat SCEP-FTQ de Max Meilleur & Fils, l'annonce du ministre aura des impacts majeurs sur la rentabilité de l'entreprise, donc sur le maintien des emplois. Les employés syndiqués participent depuis juin dernier à optimiser les méthodes de travail afin de réduire les coûts de production, donc diminuer les pertes et aider ainsi au maintien des emplois.

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Par Alain Tremblay, L'Écho de la Lièvre, 30 novembre 2002


2069 emplois menacés

L'industrie forestière au bord de la crise


Appréhendant une crise majeure dans le secteur forestier régional, un comité d'urgence Forêt Hautes-Laurentides a été mis sur pied. Ce comité, qui réunit une douzaine d'intervenants des milieux municipaux et forestiers, pointe deux problèmes qui menacent la reprise des opérations forestières au printemps. Si cette crise se concrétise, 2069 emplois seront touchés chez-nous. Sommité régionale en matière de foresterie et porte-parole du Comité d'urgence, Denise Julien a exposé les deux problèmes qui affectent l'industrie forestière régionale: la surfacturation des droits de coupe imposée aux scieries de résineux et l'implantation précipitée d'un plan d'amélioration des pratiques de jardinage par le ministère des Ressources naturelles qui aura un impact auprès des usines de sciage et de déroulage.


Iniquité des frais

L'Écho de la Lièvre «Les coûts d'approvisionnement sont ici de 66 à 73$ le mètre cube de résineux alors qu'en général au Québec, c'est 60$ ou moins. Le droit de coupe le plus élevé au Québec est de 22$ et le plus bas, de 4$. Nous sommes à 18,05$», note Denise Julien. La récolte est beaucoup plus complexe et onéreuse dans notre forêt mixte où se côtoient plusieurs essences qu'en forêt boréale où ne pousse que l'épinette. La méthode gouvernementale de calcul des droits de coupe des résineux ne reflète pas cette réalité qui est celle de seulement 8% des scieurs québécois. Depuis 1999, les scieurs de la région tentent de faire reconnaître cette l'iniquité. On estime qu'il y a surfacturation d'au moins 5$ du mètre cube des droits de coupe chargés aux scieries de résineux des Hautes-Laurentides. Le Comité soutient que, même si elles sont très performantes, ces scieries grugent leurs profits: il en coûte trop cher pour se procurer la matière première (les coûts d'approvisionnement représentent 60 à 80% du coût de production). Les scieries de résineux des Hautes-Laurentides sont Max Meilleur et fils de Ferme-Neuve; Claude Forget de Ville Mont-Tremblant; H. Radermaker de Ville de Rivière Rouge et G.M. Dufour de St-Faustin-Lac Carré. G.M. Dufour a déposé un avis d'intention dans le cadre de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité le 15 avril dernier.

Contexte

Absorbée par nos scieries depuis quelques années, cette iniquité mine leur compétitivité et les prive des moyens dont elles ont besoin pour affronter la crise du bois d'oeuvre sur un pied d'égalité avec leurs concurrents. Le Comité signale que les scieries ne peuvent plus dans le contexte actuel, souffrir cette iniquité.

Un premier ajustement

L'année dernière, le ministère des Ressources naturelles avait consenti une correction d'environ 1,39$ du mètre cube. «On nous a dit qu'il y avait encore des ajustements à venir d'ici un an ou deux. Mais les scieries ne peuvent plus attendre dans le contexte actuel», note Yves Latour, du Comité. L'ajustement immédiat moyen demandé est de 4$ du mètre cube, soit 2 545 136$. De plus, le Comité demande le remboursement de l'ajustement consenti, soit 1,39$ du mètre cube pour le volume récolté au cours des trois dernières années, soit 2 224 000$.

Feuillus: un bris d'approvisionnement

Depuis dix ans, en vue d'assurer le ressourcement de la forêt publique du Québec, on pratique la coupe de jardinage. Le suivi des effets réels après cinq ans de la coupe de jardinage laissent entrevoir des résultats inférieurs à ceux escomptés. Le ministère des Ressources naturelles a (Photo Nathalie DeBlois) donc opté pour une position de prudence et a adopté un «Plan d'action pour l'amélioration des pratiques de jardinage». «Nous sommes d'accord avec les objectifs poursuivis par le ministère. Mais nous sommes en désaccord avec la décision d'imposer dès ce printemps, une application partielle du plan», signale Yves Latour. «Le pan qui s'appliquera est celui qui fera le plus mal aux scieries (approvisionnement en bois de qualité très inférieure). Les volets qui pourraient nous soulager de ces effets ne seront pas en vigueur», précise M. Latour. En outre, il n'y a pas d'alternatives prévues pour compenser la baisse drastique d'approvisionnement de bois d'oeuvre, en volume et en qualité, que subiront les usines de sciage et de déroulage du Québec et particulièrement, des Hautes-Laurentides.

Mesures réclamées

Le Comité propose l'adoption du plan d'action feuillus présenté par la région des Laurentides en février 2003. Il souhaite que le ministère des Ressources naturelles s'associe à la région des Laurentides pour prendre le virage de l'amélioration des pratiques d'aménagement en forêt feuillue et mixte.

Rencontre à Québec

Les représentants du Comité ont rencontré le sous-ministre en titre du ministère des Régions, M. Robert Sauvé, mardi à Québec. Ils l'ont informé de la situation et lui ont fait part des mesures d'urgence réclamées. «Les conséquences sont importantes pour notre région. Si ces problèmes ne sont pas résolus d'ici la mi-mai, plus de 2069 emplois directs sont menacés dans les Hautes-Laurentides», rappelle Denise Julien. La foresterie est le nerf économique de la région: elle représente 80% du produit intérieur brut. L'économie des Hautes-Laurentides serait donc durement touchée par une crise pareille. Le Comité souligne que l'impact se ferait aussi sentir au Gouvernement du Québec puisque celui-ci perdrait environ 15 millions de revenus reliés à la perception des droits de coupe, en plus de devoir soutenir une grande partie des travailleurs sans-emploi.

____________________
Par
Nathalie DeBlois, L'Écho de la Lièvre, vendredi, 25 avril 2003


Des centaines d'emplois menacées

On se mobilise pour sauver l'industrie forestière


Souhaitant sensibiliser la population et le gouvernement du Québec aux problématiques majeures qui menacent la survie de leur industrie forestière, les intervenants socio-économiques des Laurentides ont fait le point le 1er mai lors d'une conférence de presse Mont-Tremblant.

L'hôtel de ville de la Ville de Mont-Tremblant était rempli lors de la conférence de presse du 1er mai. Les scieries étaient évidemment représentées. On aperçoit, entre autres, Sylvain Dufour de la scierie GM Dufour à l'avant-plan.(Photo Éric Busque)

La crise d'aujourd'hui influence directement la marge bénéficiaire des usines de sciage due, entre autres, aux coûts supérieurs des approvisionnements en forêt mixte et feuillus (peuplements mélangés), aux interventions en milieu récréo-touristique, aux redevances forestières et aux droits compensatoires. Cette situation affecte directement la santé financière des entreprises. De façon plus précise, le calcul des redevances forestières, que doivent payer les industriels, ne tient pas compte de façon équitable des coûts d'intervention supérieurs en forêt mixte et feuillus. Ainsi, le coût moyen global d'approvisionnement en forêt publique au Québec est de 57,65$ alors que celui des usines de résineux des Laurentides se situe autour de 70$. «C'est une situation qui rend nos entreprises non compétitives et qui menace la survie de plus de 2000 emplois dans la région des Laurentides», précise le préfet suppléant des Laurentides, M. Ronald Provost.

Démarches multipliées

Depuis novembre 1999, les intervenants forestiers ont multiplié les démarches auprès de différents ministères dont le ministère des Ressources naturelles, qui a reconnu en juin 2002 que le modèle de calcul des redevances forestières sous-estime ou omet le coût de certaines variables pour ce type de forêt.

Les scieurs de résineux de la région des Laurentides affirment avoir trop payé de redevances forestières depuis trois ans. Suite à plusieurs promesses de correctifs financiers et d'ajustement, il appert aujourd'hui qu'aucune aide concrète n'est venue et que le modèle de calcul des redevances forestières n'a pas été corrigé suffisamment au 1er avril 2003 pour répondre aux iniquités de l'approvisionnement en forêt mixte et feuillus. Dans les deux MRC, ce sont 2069 travailleurs qui risquent de perdre leur emploi.

Des mesures d'urgence sont réclamées, notamment, l'ajustement immédiat des redevances forestières prélevées pour la récolte de résineux dans les forêts mixtes et feuillus des Laurentides. Parallèlement, le ministère modifie de façon unilatérale les pratiques de coupe de jardinage (réalisées de façon importante par nos entreprises) ce qui remet en question le début des opérations forestières ce printemps. C'est pourquoi la région des Laurentides demande également la mise en oeuvre d'un plan d'action pour l'amélioration des pratiques de jardinage au moment de l'adoption du plan général d'aménagement forestier en 2006.

Situation grave

Devant la gravité de la situation, les préfets des MRC Laurentides et Antoine-Labelle, les maires des villes de Mont-Tremblant, Saint-Faustin-Lac-Carré, Mont-Laurier et Rivière-Rouge, les Centres locaux de développement (CLD) Laurentides et Antoine-Labelle et les industriels forestiers ont décidé de former un comité d'urgence. Le comité est convaincu que ces demandes sont réalistes et qu'avec l'appui de la population nous obtiendrons gain de cause.

Rappelons que la MRC des Laurentides compte cinq usines de bois de sciage transformant plus de 435 000 m3 de bois par année. Deux de ces usines transforment les essences résineuses (C. Forget inc. à Mont-Tremblant et GM Dufour à Saint-Faustin-Lac-Carré), deux autres transforment les feuillus durs (Commonwealth Plywood à Labelle et Produits forestiers B. & B. à La Minerve) et une autre qui transforme le pin blanc et le pin rouge (Bois Oméga à Lac-Supérieur). Elles représentent 560 emplois directs et un chiffre d'affaires en 2001 de plus de 67M$. C'est aussi plus de 30% des emplois manufacturiers totaux dans la MRC des Laurentides. Entre l'an 2000 et 2002, les cinq usines de bois de sciage ont investi 35M$ et nous évaluons les retombées économiques totales à près de 165M$ et un total de 1,400 emplois directs et indirects.

La crise forestière fait très mal à la scierie GM Dufour

La crise forestière qui frappe les Hautes-Laurentides fait mal à toutes les scieries de la région. La scierie GM Dufour de Saint-Faustin-Lac-Carré est notamment en sérieuses difficultés.

Pour vous démontrer à quel point la crise est sérieuse, GM Dufour s'est placé à la mi-avril sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Les créances s'élèvent à plusieurs millions de dollars. Dans une entrevue réalisée par le journaliste Yvon Laprade du Journal de Montréal, le président de la scierie Christian Dufour a expliqué que sa scierie ne peut plus continuer à opérer dans les conditions actuelles.

« Nous ne pouvons plus continuer. Nous sommes dans un cul-de-sac et nos demandes pour modifier les calculs gouvernementaux demeurent sans réponse », a déclaré M. Dufour au journaliste Laprade.

Hausse de 150%

Selon Christian Dufour, les droits de coupe ont augmenté de 150% en quatre ans. De plus, les producteurs des Hautes-Laurentides sont pénalisés puisqu'on leur demande 18$ le mètre cube pour prendre le bois dans la forêt tandis que la moyenne québécoise est de 10$.

Chez GM Dufour, la situation est tragique. La scierie pourrait fermer ses portes le 23 mai. Sa fermeture enverrait 65 travailleurs au chômage, sans compter une cinquantaine de travailleurs forestiers. La scierie GM Dufour est en affaires depuis plus de 40 ans.

Le comité d'urgence obtient une "grosse" rencontre à Québec

Le comité d'urgence Forêt Hautes-Laurentides a obtenu une rencontre avec les ministres Sam Hamad et Pierre Corbeil concernant la crise du secteur forestier dont sont victimes les entreprises de transformation de bois de la région.

C'est hier (jeudi 8 mai) que les membres du comité rencontraient le ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs ainsi que le ministre délégué aux Forêts, à la Faune et aux Parcs.

Le comité exigera des mesures d'urgence afin de solutionner la crise. cette crise pourrait coûter 2 069 emplois directs dans la région.

Le député Sylvain Pagé veut régler le dossier forestier rapidement

Le député de Labelle Sylvain Pagé entend régler le plus rapidement possible le dossier de la coupe forestière qui se veut dans un état de crise actuellement dans les Hautes-Laurentides.

Sylvain Pagé était à Québec au cours de la dernière semaine afin d'y suivre une formation dédiée aux nouveaux députés, puisque celle-ci n'est pas dispensée lors d'élections partielles. Il souhaitait du même coup faire évoluer le plus rapidement possible le dossier chaud de la foresterie dans les Hautes-Laurentides. Il a ainsi eu l'occasion de rencontrer brièvement, par hasard, le Premier Ministre Jean Charest mardi dernier et lui a demandé un rendez-vous dans les plus brefs délais pour discuter du dossier.

« Il a accepté qu'on se rencontre plus longuement sous peu afin de trouver une solution à cette importante problématique », souligne le député. Ce dernier a également eu l'occasion de rencontrer Sam Hamad mardi, le ministre des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs, alors qu'il venait tout juste d'être nommé à ce poste. M. Pagé a donc rapidement exposé la problématique au nouveau gouvernement avec lequel il tentera de trouver une solution à cet épineux problème qui repose en grande partie sur l'iniquité des frais de la récolte de bois.

Rappelons aussi que le Comité d'urgence Forêt des Hautes-Laurentides, composé d'une douzaine d'intervenants des milieux forestiers et municipaux, se penchent actuellement sur cette crise qui met en péril plus de 2000 emplois.

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Par Éric Busque , L'Information du Nord, Mont-Tremblant, 12 mai 2003


 

L'Information du Nord, Mont-Tremblant

L'Écho de la Lièvre

Plus de 2000 emplois menacés


Les Laurentides se mobilisent pour sauver leur industrie forestière


Par
Éric Busque

Souhaitant sensibiliser la population et le gouvernement du Québec aux problématiques majeures qui menacent la survie de leur industrie forestière, les intervenants socio-économiques des Laurentides ont fait le point le 1er mai lors d'une conférence de presse Mont-Tremblant.

L'industrie du bois est en crise dans la région.

La crise d'aujourd'hui influence directement la marge bénéficiaire des usines de sciage due, entre autres, aux coûts supérieurs des approvisionnements en forêt mixte et feuillus (peuplements mélangés), aux interventions en milieu récréotouristique, aux redevances forestières et aux droits compensatoires.

L'industrie du bois est en crise dans la région. (Photo Daniel Deslauriers) Cette situation affecte directement la santé financière des entreprises. De façon plus précise, le calcul des redevances forestières, que doivent payer les industriels, ne tient pas compte de façon équitable des coûts d'intervention supérieurs en forêt mixte et feuillus. Ainsi, le coût moyen global d'approvisionnement en forêt publique au Québec est de 57,65$ alors que celui des usines de résineux des Laurentides se situe autour de 70$. «C'est une situation qui rend nos entreprises non compétitives et qui menace la survie de plus de 2000 emplois dans la région des Laurentides», précise le préfet suppléant des Laurentides, M. Ronald Provost.

Depuis novembre 1999, les intervenants forestiers ont multiplié les démarches auprès de différents ministères dont le ministère des Ressources naturelles, qui a reconnu en juin 2002 que le modèle de calcul des redevances forestières sous-estime ou omet le coût de certaines variables pour ce type de forêt. Les scieurs de résineux de la région des Laurentides affirment avoir trop payé de redevances forestières depuis trois ans. Suite à plusieurs promesses de correctifs financiers et d'ajustement, il appert aujourd'hui qu'aucune aide concrète n'est venue et que le modèle de calcul des redevances forestières n'a pas été corrigé suffisamment au 1er avril 2003 pour répondre aux iniquités de l'approvisionnement en forêt mixte et feuillus.

Dans les deux MRC, ce sont 2069 travailleurs qui risquent de perdre leur emploi. Des mesures d'urgence sont réclamées, notamment, l'ajustement immédiat des redevances forestières prélevées pour la récolte de résineux dans les forêts mixtes et feuillus des Laurentides. Parallèlement, le ministère modifie de façon unilatérale les pratiques de coupe de jardinage (réalisées de façon importante par nos entreprises) ce qui remet en question le début des opérations forestières ce printemps. C'est pourquoi la région des Laurentides demande également la mise en oeuvre d'un plan d'action pour l'amélioration des pratiques de jardinage au moment de l'adoption du plan général d'aménagement forestier en 2006.

Situation grave

Devant la gravité de la situation, les préfets des MRC Laurentides et Antoine-Labelle, les maires des villes de Mont-Tremblant, Saint-Faustin-Lac-Carré, Mont-Laurier et Rivière-Rouge, les Centres locaux de développement (CLD) Laurentides et Antoine-Labelle et les industriels forestiers ont décidé de former un comité d'urgence. Le comité est convaincu que ces demandes sont réalistes et qu'avec l'appui de la population nous obtiendrons gain de cause.

Rappelons que la MRC des Laurentides compte cinq usines de bois de sciage transformant plus de 435 000 m3 de bois par année. Deux de ces usines transforment les essences résineuses (C. Forget inc. à Mont-Tremblant et GM Dufour à Saint-Faustin-Lac-Carré), deux autres transforment les feuillus durs (Commonwealth Plywood à Labelle et Produits forestiers B. & B. à La Minerve) et une autre qui transforme le pin blanc et le pin rouge (Bois Oméga à Lac-Supérieur). Elles représentent 560 emplois directs et un chiffre d'affaires en 2001 de plus de 67M$. C'est aussi plus de 30% des emplois manufacturiers totaux dans la MRC des Laurentides. Entre l'an 2000 et 2002, les cinq usines de bois de sciage ont investi 35M$ et nous évaluons les retombées économiques totales à près de 165M$ et un total de 1,400 emplois directs et indirects.

Les travailleurs de la forêt manifestent

Par Nathalie DeBlois

A l'avant-plan, le maire Michel Adrien, M. Yvon Cormier, directeur du CLD Antoine-Labelle et le préfet André Brunet, tous du Comité Urgence forêt. Derrière, une partie de la foule de manifestants à Mont-Laurier.

Près de huit cents travailleurs de la forêt sont descendus dans la rue pour une manifestation qui s'est tenue consécutivement à Mont-Tremblant, Rivière-Rouge et Mont-Laurier mercredi dernier. Cette marche avait pour but de sensibiliser le ministre responsable des Forêts à régler rapidement la situation de crise dénoncée par l'industrie forestière régionale.

On estime qu'environ 250 travailleurs de la forêt ont pris part à la marche à Mont-Tremblant; quelque 125 à Rivière-Rouge (Photo Nathalie DeBlois) et près de 400 à Mont-Laurier. « Aujourd'hui, ce sont des travailleurs du secteur forestier qui sont venus lancer un cri d'alarme au gouvernement du Québec. Demain, ce sera toute la population des Hautes-Laurentides qui va se mobiliser et qui va se faire entendre », d'aviser le porte-parole du Comité Urgence forêt, Roger Lapointe. Si rien ne bouge du côté gouvernemental, le Comité Urgence forêt entend organiser de nouvelles manifestations dans une dizaine de jours. Cette fois-ci, toute la population sera invitée à descendre dans la rue. Les gens du comité ont d'ailleurs rappelé mercredi, que la forêt constitue un moteur économique important pour les Hautes-Laurentides qui alimente de nombreuses familles. « La décision du ministre doit être prise maintenant. Nous ne voulons pas des mesures de soutien pour les travailleurs qui vont perdre leur emploi mais le maintien des emplois », d'aviser le maire Michel Adrien. Déjà cette semaine, 110 reboiseurs et marteleurs de la Coopérative forestière et 50 de la Coop de la Petite Nation n'avaient pas été appelés au travail.

Double problématique

Rappelons que l'industrie forestière régionale souhaite obtenir une correction financière et un ajustement dans le calcul des redevances forestières. « De sorte que nous arrivions avec le prix moyen de tous les scieurs du Québec qui est d'environ 60$ au lieu de 66$ », note Léandre Meilleur, de chez Max Meilleur et fils. « Nous avons été sur-facturés maintenant nous voulons être crédités », ajoute M. Meilleur. On estime qu'il y a surfacturation d'environ 5$ le mètre cube. La réclamation totale des scieurs des Hautes-Laurentides se chiffre à 4,7 millions$. L'industrie forestière demande également la mise en place d'un plan d'action pour l'aménagement des forêts publiques des Laurentides. «Il faut régler les deux problèmes (résineux et feuillus) en même temps car nous, on ne sortira pas en forêt pour aller récolter seulement une partie des essences. Notre forêt est mixte», rappelle Denise Julien, du Comité.

Assemblée nationale

Ultimement, si le gouvernement n'offre pas de réponse positive rapidement, le Comité Urgence forêt entend même se déplacer à Québec le 3 juin, pour l'ouverture des travaux de l'Assemblée nationale. Les travailleurs forestiers et la population seraient alors invités à se joindre à la délégation.

 

 


Max Meilleur & Fils...
DES PARTENAIRES AU RENDEZ-VOUS 

Fondée par Fortunat Meilleur en 1915, la scierie est devenue, sous le règne de Léandre Meilleur, un complexe industriel à la fine pointe de la technologie. L'entreprise figure actuellement parmi les 25 meilleures scieries du Québec. Elle a d'ailleurs été reconnue en 1997, comme étant l'une des 50 sociétés privées les mieux gérées au Canada.

Suite au départ de Christian Meilleur à la présidence de Max Meilleur & Fils de Ferme-Neuve, Léandre Meilleur, président du conseil d'administration, s'était engagé auprès des employés à garder l'entreprise dans les mains de gens de la région. Par voie de communiqué, ce dernier annonçait cette semaine qu'une entente de principe était survenue avec la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, entente qui permettrait à la Coopérative de faire passer sa participation comme actionnaire de 30 % à 46 %. De plus, Léandre Meilleur se dit sur le point de finaliser une entente de participation de l'ordre de 10,5 % avec un groupe d'hommes d'affaires de la région. En ce qui concerne le second objectif de M. Meilleur, soit de continuer l'expansion et de transformer 500 000 mètres cubes de bois à Ferme-Neuve, ce qui représente 100 000 de plus qu'actuellement, il indique que les discussions avec des partenaires sont en cours et qu'il est confiant de voir ce projet se concrétiser. Finalement, il croit pouvoir annoncer, vers la mi-juillet, la venue d'un troisième partenaire qui, possiblement, prendra possession de 43,5 % des actions de l'entreprise.

Le Choix des Gens d'ici, vendredi, 29 avril 2005

 



La vente de Max Meilleur et fils est reportée

Par Nathalie De Blois

Préférant mettre l'emphase sur la relance de Produits Forestiers Bellerive Ka'N'Enda et consolidation des scieries Bellerive Ka'N'Enda et Bois Feuillus de la Lièvre, les dirigeants de Max Meilleur et fils et de la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides ont décidé de retarder la vente de Max Meilleur et fils.

La situation au niveau de la répartition des actifs de l'entreprise reste donc majoritairement entre les mains de la famille Meilleur qui détient 70% des actions tandis que la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides conserve ses 30% d'actions. «En accord avec les membres de ma famille, dit Léandre Meilleur, j'ai accepté de reporter la vente de l'entreprise et demeurer à la direction de Max Meilleur et fils le temps nécessaire pour réussir la relance de Produits forestiers Bellerive Ka'N'Enda et pour mener à bon port la rationalisation de la production des deux usines de sciage: Bois feuillus de la Lièvre à Ste-Anne-du-Lac et Bellerive Ka'N'Enda à Mont-Laurier», mentionne l'homme d'affaires.

Selon les dirigeants de Max Meilleur et fils et de la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, la mondialisation des marchés qui frappe le secteur forestier rend nécessaire la rationalisation des unités de production et de transformation. «En ce qui nous concerne, expliquent Léandre Meilleur et Ghislain Clavel, directeur général de la Coopérative forestière, cette rationalisation passe par la consolidation des scieries qui appartiennent à notre groupe (Bellerive et BFL), d'autant plus que ces scieries possèdent des équipements complémentaires». Plus précisément, il s'agit de destiner à chacune de ces deux scieries les essences de bois pour laquelle elles sont conçues, soit les bois de petite dimension (bouleau, merisier) à la scierie de Ste-Anne-du-Lac et les bois de plus fort diamètre à la scierie de Mont-Laurier (érable, merisier). Cette démarche devra être autorisée par le ministère des Forêts afin de permettre la circulation des essences dans les contrats d'approvisionnement détenus par les deux usines. La relance des activités de Produits forestiers Bellerive Ka'N'Enda, une entreprise capitale pour l'économie de Mont-Laurier et des environs, est également jugée prioritaire par Max Meilleur et la Coopérative. «Ça augure actuellement très bien pour Bellerive», note M. Meilleur.

Pendant qu'il sera en poste, Léandre Meilleur a l'intention de faire progresser trois dossiers importants pour Max Meilleur et fils. D'abord, la modernisation de la ligne de petit bois, qui devrait s'effectuer cet automne. On prévoit aussi l'implantation d'une usine de cogénération de 10 mégawatts sur les terrains même de l'usine de Ferme-Neuve. La mise en chantier de cette mini-centrale est prévue pour le printemps 2007. Max Meilleur et fils projette également l'augmentation de ses approvisionnements en bois dont l'objectif est d'un minimum de 500 000 m3 à court terme. «Ces projets visent à maintenir Max Meilleur et fils parmi les leaders dans le domaine de la fabrication de bois de construction», conclu Léandre Meilleur.
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L'Écho de la Lièvre
, Mont-Laurier, 10 mars 2006



Le conflit chez Max Meilleur & Fils...
DESCEND DANS LA RUE, HENRI MASSÉ EN TÊTE!

Luc Bélisle

On comptait une centaine de manifestants pour l'événement d'appui aux grévistes qui, paradoxalement, sont au nombre de 140! Il aurait été convenu que les employés en chômage et sur la CSST n'y participeraient pas.

À l'occasion d'une manifestation dans les rues de Ferme-Neuve mercredi dernier, les syndiqués en grève chez Max Meilleur & Fils ont reçu des appuis de taille, soit celui de Henri Massé, président de la FTQ et ceux de Clément L'Heureux et Michel Ouimet, deux vice-présidents du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ). Quelque 100 personnes, grévistes, parents et enfants, ont participé à la manifestation qui se voulait une invitation pour l'employeur à retourner à la table de négociations.

Les 140 travailleurs syndiqués de l'entreprise avaient déclenché une grève générale le 20 février dernier, après avoir rejeté à 89 % les offres patronales dites finales. Depuis ce temps, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective, amorcée en juillet dernier, sont au point mort. Au coeur du litige, se retrouvent les salaires et les avantages sociaux, de même que le style de direction depuis le départ de Christian Meilleur, qu'on apparente à celui des années 60.

Le président de la FTQ, Henri Massé (gauche) a mené la parade en compagnie du président local du syndicat, Dany Veaudry.

Les manifestants ont pris le départ du centre sportif Ben Leduc pour se diriger devant les bureaux administratifs de l'employeur. Comme c'est la tradition, la manifestation a été assortie de slogans et de chants d'encouragement, mais aussi de flèches à l'endroit de l'employeur et de ses actionnaires. Les nombreuses pancartes reprenaient ces thèmes.

En plus de son retrait de la table de négociations, on a reproché sévèrement à l'employeur le congédiement, avant la grève, du président local du syndicat, Michel Cyr. Un geste inadmissible, selon Henri Massé, qu'il a qualifié de "comportement plein de marde". "À votre place, j'aurais pas hésité deux secondes: En grève!", a lancé également M. Massé, sous les chauds applaudissements des manifestants. Pour leur part, Clément L'Heureux et Michel Ouimet ont mentionné qu'ils savaient au départ que ce ne serait pas un conflit facile, "mais on a les outils nécessaires pour passer le message". Les trois dirigeants syndicaux ont également accusé l'employeur de profiter de l'actuelle crise dans l'industrie forestière pour faire reculer les acquis syndicaux. D'ailleurs, au nombre des points en litige dans cette partie de bras-de-fer, les syndiqués en grève mentionnent que l'employeur demande des concessions aux chapitres des horaires de travail, de l'ancienneté, des vacances, de la sous-traitance et de la classification d'emploi. "Nous sommes ici aujourd'hui, pour dire aux travailleurs de la scierie Max Meilleur & Fils qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter sur la solidarité de l'ensemble des membres de notre syndicat au Québec et au Canada. Tout ce que l'employeur tente de faire, c'est de profiter des difficultés dans le secteur forestier pour couper dans les conditions de travail en ne suivant pas le règlement modèle que nous avons pourtant négocié ailleurs dans l'industrie des scieries. Et ça, nous ne les laisserons pas faire", a déclaré Clément L'Heureux.

Un conflit qui touche les travailleurs, mais aussi leurs familles.

Peu de temps après le déclenchement de la grève, la partie patronale avait mentionné que ses travailleurs étaient les mieux payés de toutes les scieries des Laurentides et de l’Outaouais, de même que de la plupart des scieries de l’Abitibi et que les avantages sociaux sont égaux ou supérieurs à ceux des compétiteurs. À cela, le président local par intérim, Dany Veaudry, répond que c'est faux, que considérant le volume de bois traité chez Max Meilleur & Fils, les employés ne sont pas les mieux payés. "Il faut mettre en parallèle des scieries comparables", juge M. Veaudry. Ce dernier mentionne que le salaire moyen dans les scieries comparables est de 23 $/h environ, alors qu'il est de 18,40 $ chez Max Meilleur & Fils. "On veut aller chercher ce que les autres ont eu comme augmentation", affirme Dany Veaudry, parlant d'augmentations salariales de quelque 11 % sur cinq ans, en plus de gains sur les avantages sociaux. Quant à la situation dans l'industrie, le président local par intérim affirme que Max Meilleur & Fils n'a pas prouvé à ses employés qu'il éprouvait des difficultés financières qui auraient pu justifier une demande de concessions.

Les syndiqués bénéficient actuellement d'un fonds de grève de 250 $ par semaine. Toujours selon Dany Veaudry, ce montant est appelé à augmenter très bientôt, grâce au support des syndiqués des autres scieries au Québec.

Le conflit semble donc destiné à s'enliser.


Grève chez Max Meilleur & Fils...
LES MAIRES DU SECTEUR NORD INQUIETS DES IMPACTS

La grève perdure depuis le 20 février dernier chez Max Meilleur & Fils de Ferme-Neuve. (photo: archives)

Face à la grève qui perdure chez Max Meilleur & Fils, les maires des municipalités du secteur nord de la MRC d'Antoine-Labelle souhaitent faire part de leurs inquiétudes face aux effets de cette grève dans le milieu et lancer un appel pressant aux deux parties pour qu'ils en arrivent rapidement à une solution au conflit. Voici leur lettre d'opinion:

Le milieu municipal de la MRC d’Antoine-Labelle a appuyé les efforts de prise en charge du secteur forestier par les entrepreneurs et les travailleurs de la MRC suite à l’abolition des concessions qui appartenaient à CIP et à Maclaren. Cette prise en charge s’est faite dans le respect de la capacité de production de la forêt publique et des besoins des approvisionnements des usines des anciens concessionnaires. Aujourd’hui, 67% des bois récoltés sur le territoire de la MRC sont transformés sur place comparativement à 27% en 1990. Max Meilleur & Fils est un témoin de ce développement. En 15 ans, Max Meilleur & Fils est passée d’une scierie commerciale à la 16e plus importante entreprise de sciage de résineux du Québec et la 7e plus importante scierie indépendante, non intégrée à l’industrie des pâtes et papiers. C’est une réussite dont nous sommes collectivement fiers et à laquelle nous tenons.

La grève chez Max Meilleur & Fils perdure depuis six mois. Cette cessation de production a des répercussions sur l’économie des municipalités du secteur nord de la MRC d’Antoine-Labelle mais aussi sur celle de la ville de Mont-Laurier et des entreprises forestières de l’Outaouais: pertes financières directes de 16,3 M $ (masse salariale non déboursée de 4 500 000 $, manque à gagner pour les contracteurs locaux de 2 300 000 $, pertes d’opérations pour la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides de 8 800 000 $, pertes en achats locaux de 700 000 $).

Pertes également de retombées économiques pour les PME reliées au secteur forestier: ce manque à gagner se traduit par des pertes de chiffres d’affaires et des pertes d’emplois pour les PME qui oeuvrent par contrat pour Max Meilleur & Fils.  Il y a également des répercussions sur toutes les entreprises de services qui sont reliées de près ou de loin au secteur forestier. Cet impact est ressenti d’autant plus fortement que ces entreprises sont déjà affectées par la fermeture des activités de la scierie Domtar à Grand-Remous.  

Pertes économiques aussi pour les entreprises qui s’approvisionnent auprès de Max Meilleur & Fils, que ce soit en sciures, en planures et en écorces pour Uniboard Canada, Division Mont-Laurier; en copeaux pour Papier Masson; en copeaux et en écorces pour l’usine de Bowater, située à Gatineau. Ces pertes se chiffrent à plusieurs centaines de milliers de dollars par mois pour chacune de ces entreprises, compte tenu des frais supplémentaires de transport qu’elles doivent assumer pour aller chercher ailleurs la matière première dont elles ont besoin.  Des pertes qui sont durement ressenties dans le contexte actuel des marchés.

La grève chez Max Meilleur & Fils est un moment fort pour que les deux parties conviennent des moyens à mettre en place pour assurer la durabilité de l’entreprise et pour confirmer son rôle de leader du secteur. La négociation d’une convention collective de travail constitue un moment privilégié pour que les parties s’entendent sur la mise en place des conditions qui permettront de répondre à leurs intérêts réciproques tout en assurant la durabilité de l’entreprise. Cette négociation doit aussi viser l’obtention d’un résultat qui contribuera au développement de la collectivité. L’ensemble de la collectivité reconnaît le droit des syndiqués d’exercer leur droit de grève. Il va de soi que l’exercice d’un droit s’accompagne d’une obligation de résultat.

Le temps presse et nous sommes inquiets.

Qu’adviendra-t-il si les billots qui sont actuellement en inventaire dans la cour de l’usine ne sont pas bientôt sciés? Nous avons connu un été particulièrement pluvieux. Le bois est un matériau périssable.  L’entreprise ne sera-t-elle pas obligée de demander au ministre des Ressources naturelles et de la Faune la permission de se départir de son inventaire afin d’empêcher la perdition des bois? Le ministre peut alors l’allouer temporairement pour une année d’exploitation à d’autres bénéficiaires de CAAF (contrat d’aménagement et d’approvisionnement forestier) de résineux de la région ou d’ailleurs. Les Produits forestiers Bellerive Ka’N’Enda et Les Bois feuillus de La Lièvre ont repris leurs opérations de récolte en forêts feuillues et mélangées. Ces opérations dégagent des volumes de résineux qui sont destinés à Max Meilleur & Fils. Dans la mesure où Max Meilleur & Fils ne reprendrait pas ses opérations d’ici peu, Forêt Québec sera dans l’obligation de lui demander de se désister de ces bois pour les allouer à un autre bénéficiaire de CAAF de résineux. Les preneurs sont nombreux compte tenu de la coupure de 20% de leur allocation que subissent toutes les scieries de résineux qui s’approvisionnent en forêt publique. La transformation de ces bois aura lieu mais ailleurs qu’à Ferme-Neuve et peut-être de la région.

Quand est-ce que Max meilleur et Fils pourra reprendre ses opérations si elle ne peut disposer des approvisionnements dont elle a besoin?

Devant l’ampleur des enjeux pour nos municipalités, pour les travailleurs de notre région et les entreprises, nous demeurons confiants dans la volonté des parties d’en arriver rapidement à une solution équitable et viable pour l’entreprise.

Nous lançons donc un appel pressant aux parties en cause pour que tous les efforts soient déployés en vue d’une solution rapide de ce conflit pour le bien de l’ensemble de notre collectivité.

Claude Dufour, maire de Ferme-Neuve; Aimé Lachapelle, maire de Sainte-Anne-du-Lac; Roger Lapointe, maire de Mont-Saint-Michel et Claude Ménard, maire de Lac-Saint-Paul.

Le Choix des Gens d'Ici, 15 août 2006
La direction a déposé une offre finale à ses employés

Max Meilleur et fils pourrait fermer jusqu'à l'hiver 2008

Par Nathalie DeBlois

Après 45 rencontres de négociations et plus de 180 jours de grève, Max Meilleur et fils déposait mercredi, une offre finale de règlement au syndicat. Si cette offre est rejetée par les employés, l'entreprise devra se désister de son droit sur le volume de résineux inscrit à son CAAF pour un an. Ce désistement entraînerait la fermeture de l'usine jusqu'à l'automne 2007 ou même, l'hiver 2008.

(Photo Nathalie Deblois) Selon la direction de l'entreprise, cette offre finale maintient les propositions salariales déjà offertes et reprend, dans son ensemble, les clauses ayant fait l'objet d'ententes lors des précédentes négociations. Désistement Le dépôt de cette nouvelle offre survient alors que Max Meilleur et fils est placé devant l'obligation de décider d'ici une semaine, de l'utilisation ou non, du volume de bois inscrit à son CAAF. «Si nous n'agissons pas maintenant, nous paralyserons le secteur forestier de la région», signale Léandre Meilleur, président et chef de la direction de Max Meilleur et fils. Un désistement permettrait de rendre la ressource disponible à d'autres utilisateurs et permettrait ainsi à la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides, à Bois feuillus de la Lièvre, à Produits forestiers Bellerive Ka'N'Enda et à d'autres de planifier leurs opérations forestières.
Le 18 août dernier, Max Meilleur et fils s'était déjà désisté du bois déjà coupé en forêt pour permettre à la Coop forestière de poursuivre ses opérations. D'ici peu, Max Meilleur et fils devra aussi procéder à la vente du bois qui est déjà dans la cour de l'usine afin de permettre son utilisation avant sa détérioration. Rumeurs Le président de Max Meilleur et fils et son directeur général, Pierre Fortier, ont profité du point de presse de mardi dernier pour éteindre certaines rumeurs. «Il est totalement faux d'insinuer que la grève fait notre affaire. Quant à la question de mettre les employés au chômage malgré un règlement, c'est tout aussi farfelu. L'entreprise n'a jamais fermé depuis 1973 et ce, même si nous avons connu plusieurs épisodes de récession ou subi des pertes financières importantes», rappelle M. Meilleur. Prétendre que la coupure de 20% du CAAF de l'entreprise aurait de toute façon entraîné une fermeture est aussi, selon M. Meilleur, de la pure spéculation. «Malgré la grève, nous avons mis tous les efforts pour tenter de remplacer le volume manquant. Nous comptons notamment sur l'ouverture de deux cours de réception de bois en Outaouais», note la direction.

Crise La direction de Max Meilleur rappelle que cette négociation se déroule à un moment où toute l'industrie forestière est secouée par une crise «la pire depuis 50 ans» qui ne semble pas se résorber et qui aura des impacts permanents. La fermeture de plusieurs usines entraîne des milliers de mises à pied. «C'est parce que nous ne voulons pas que nos travailleurs viennent grossir ces statistiques que nous voulons que les choses changent. Nous savons que nos employés sont très préoccupés par la situation et qu'ils font partie de la solution», de conclure MM. Meilleur et Fortier.

Le Syndicat prendra le temps d'étudier l'offre finale. Considérant que l'offre finale déposée mercredi dernier par la compagnie Max Meilleur et fils comporte plusieurs nouvelles demandes, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, section locale 2995, prendra quelques jours pour en faire l'analyse. Une recommandation aux membres sera faite par la suite.

«On est en train d'éplucher tout cela. Nous allons étudier la proposition attentivement avec les hautes instances syndicales. Nous allons par la suite nous positionner, tout en tenant compte du contexte actuel de l'industrie forestière», explique Dany Veaudry, président de la section locale. M. Veaudry déplore toutefois, que les dirigeants de Max Meilleur et fils tournent le contexte de crise à leur avantage dans la présente négociation; l'offre finale comportant une dizaine de nouvelles demandes jamais présentées ou discutées à la table de négociation. Selon M. Veaudry, l'analyse de l'offre patronale pourrait prendre de trois à quatre jours, de sorte que les 140 travailleurs syndiqués de Max Meilleur et fils seraient appelés à se prononcer au début de la semaine prochaine.
Le Choix des Gens d'Ici, 25 août 2006

Pas d'autres offres pour Max Meilleur & Fils...
L’ENTREPRISE VA CESSER SES OPÉRATIONS!

Max Meilleur & Fils, a fait savoir cette semaine par voie de communiqué, que l'entreprise accueillait avec beaucoup de déception le résultat du vote de ses employés, qu'elle continuerait le processus de désistement de son CAAF et que les opérations de l’usine seraient suspendues jusqu’à l’automne 2007 sinon l’hiver 2008.

Léandre Meilleur considère que le rejet de la dernière offre de l'entreprise ne laissait pas d'autres choix à l'entreprise (photo: archives 2006).

"La déception est d’autant plus grande que nous demeurons convaincus de la valeur de notre proposition qui répond aux demandes salariales, qui procure une sécurité d’emploi  et qui respecte le climat de travail sain souhaité par nos employés.  Cette offre  reflète la capacité  financière de l’entreprise et lui permet de faire face à l’avenir en tenant compte de l’évolution de l’industrie.  En conséquence, il n’est pas de notre intention de faire une nouvelle offre", mentionnait Léandre Meilleur, président et chef de la direction de l'entreprise, dans le communiqué.

Dans le communiqué, la direction se demande "Pourquoi Renaud Gagné et Dany Veaudry véhiculent des faussetés et des demi-vérités?  Le document final ne comportait pas d’offre inférieure à celle du mois de février. Le document de convention collective ne contenait pas non plus une vingtaine de nouvelles demandes".

"Il y a même des rumeurs selon lesquelles il y aurait des objectifs cachés  qui pourraient remettre en cause le développement et même l’existence de la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides. Cela fait partie de toutes sortes de rumeurs qui constituent autant de procès d’intention. Il faut absolument éviter de tomber dans ce genre de discours et de guerre car nous allons tous y perdre", poursuit M. Meilleur dans le communiqué.

"Cette décision des employés ne nous laisse pas d’autre choix que de continuer le processus de désistement de notre droit sur le volume de résineux inscrit à notre CAAF. Bien que difficile, cette décision aura comme effet de rendre la ressource à nouveau disponible pour d’autres utilisateurs ce qui contribuera à lever, du moins en partie, l’incertitude sur les opérations forestières. La Coopérative forestière des Hautes-Laurentides ainsi que les Bois feuillus de la Lièvre, Produits forestiers Bellerive Ka’N’Enda auront suffisamment de bois pour opérer normalement, ce qu’elles ne pouvaient pas faire tant que ces volumes n’étaient pas libérés. Ce désistement aura comme conséquence de suspendre les opérations de l’usine jusqu’à l’automne 2007 sinon l’hiver 2008", annonce M. Meilleur.

Toujours selon le communiqué, on dit également poursuivre les démarches pour procéder à la vente du bois qui est déjà dans la cour de l’usine pour permettre son utilisation avant sa détérioration.  Ces démarches, annoncées précédemment, avaient été suspendues en attente du résultat du vote des syndiqués sur l'offre finale déposée par la partie patronale le 23 août dernier.

"Il est déplorable de constater que nos employés et leurs représentants ne réalisent pas que nous cherchons à assurer la survie, l’avenir de l’entreprise et le maintien des emplois à Ferme-Neuve. Cela est d’autant plus navrant que, malgré la conjoncture qui prévaut dans l’industrie, nous aurions la capacité de poursuivre nos opérations alors que d’autres se voient dans l'obligation de fermer leurs usines. Cet arrêt de travail ne sert ni nos travailleurs, ni notre entreprise.  Il n’y a qu’un seul  constat à faire, nous sommes tous dans un cul de sac". concluait Léandre Meilleur.

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Fermeture chez Max Meilleur & Fils...
LE SYNDICAT SE DIT SURPRIS!

Luc Bélisle

Président local du syndicat chez Max Meilleur & Fils de Ferme-Neuve, Dany Veaudry semblait très ébranlé mercredi dernier quand le journal le Choix lui apprenait par téléphone la nouvelle de la cessation des opérations chez Max Meilleur & Fils et le désistement de l'entreprise de son CAAF.

À l'avant-plan, Henri Massé (gauche), président de la FTQ et Dany Veaudry, représentant local du syndicat, lors d'une manifestation le 2 avril dernier.

"C'est très décevant, on était pris d'un règlement", a laissé entendre Dany Veaudry, président local du Syndicat des communications de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ). Selon M. Veaudry, le syndicat croyait en une reprise des négociations après le rejet de l'offre pourtant dite finale déposée par l'employeur le 23 août dernier. "Il veut détruire le syndicat", croit M. Veaudry. Le syndicat, selon son représentant local, allait répondre au communiqué émis par l'employeur concernant l'arrêt des opérations et son désistement du CAAF. Le syndicat n'avait pas par la suite donné signe de vie avant que nous allions sous presse.

Rejoint lui-aussi au téléphone par après, le représentant du SCEP-FTQ, Renaud Gagné, a dit être en vacances et nous a renvoyés à Clément L'Heureux, vice-président exécutif du SCEP-FTQ pour le Québec. M. L'Heureux n'avait pas retourné nos appels au moment d'aller sous presse.

Claude Dufour

On a également appris la nouvelle au maire de Ferme-Neuve, Claude Dufour, qui a réservé ses commentaires pour plus tard, mais nous a assurés que le conseil municipal de Ferme-Neuve allait "intervenir", terme qu'il a expressément mentionné.

MRC

Le préfet de la MRC, Roger Lapointe; le maire de Ferme-Neuve, Claude Dufour; le maire de Mont-Laurier et président du CLD, Michel Adrien ainsi que le directeur général du CLD, Yvon Cormier, avaient récemment rencontré les dirigeants de Max Meilleur & Fils ainsi que Clément L'Heureux du SCEP-FTQ, pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce dossier pour tenter du bout des doigts, de dénouer l'impasse. On peut difficilement s'immiscer dans un conflit qui règne au sein d'une entreprise privée, confie Roger Lapointe. Après avoir pris connaissance du communiqué de Max Meilleur & Fils, M. Lapointe disait espérer que le dossier ne soit pas définitivement clos et qu'un rapprochement entre les deux parties soit encore possible, peut être avec l'aide d'une personne neutre, acceptée par les deux parties.

Rappelons que les syndiqués de l'entreprise avait déclenché la grève en février dernier.
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Le Choix des Gens d'Ici, 8 septembre 2006

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Le préfet Roger Lapointe et le maire Michel Adrien en appellent à la conscience sociale de la FTQ

Industrie forestière: «Le bateau coule»

Par Nathalie DeBlois
Constatant l'échec des démarches visant le rapprochement des parties impliquées dans le conflit de travail chez Max Meilleur, le préfet Roger Lapointe et le président du CLD d'Antoine-Labelle, Michel Adrien demandent à la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) de prendre en compte la situation de crise dans laquelle sont maintenant plongées les Hautes-Laurentides.

En coulisses, les décideurs régionaux tentent depuis plusieurs semaines de rapprocher les parties syndicale et patronale impliquées dans le conflit de travail chez Max Meilleur et fils. Cette démarche visait à impliquer une personne neutre afin de faciliter le dénouement de l'impasse. «La partie patronale était prête à embarquer dans le processus mais la partie syndicale soutenait que c'était le travail d'un conciliateur désigné par le ministère du Travail», disent-ils. Rappelons que les travailleurs de Max Meilleur ont rejeté à 75% les dernières offres patronales le 23 août dernier.

Lors d'une rencontre tenue le 26 septembre dernier, MM. Lapointe et Adrien constatent que leurs démarches auprès des représentants de la centrale syndicale ne mènent nulle part. «On ne semble pas se rendre compte de l'ampleur de la crise. Le porte-parole national agit comme s'il s'agissait d'un conflit de travail classique alors qu'ici, 2000 emplois sont en jeu. Déjà, 700 à 800 emplois sont perdus et le climat social de notre région est menacé», affirment-ils. «La structure économique de l'industrie forestière des Hautes-Laurentides est différente des autres régions du Québec. Elle repose sur des entreprises locales dont les activités sont reliées. Le jeu de domino est déjà commencé et tout peut s'écrouler comme un château de cartes», fait valoir le préfet. Ce maillage entre entreprises aurait aussi fait en sorte que la région échappe au pire de la crise qui secoue tout le Québec. «Nos entreprises seraient ouvertes si ce n'était de la grève...», soutient Roger Lapointe. Il semble que deux points demeuraient à régler entre les parties, soit la mobilité de la main-d'oeuvre et l'instauration d'un régime de pension à prestations déterminées. Un régime qui, rappellent MM. Lapointe et Adrien, est très onéreux. «Plein d'entreprises plus grosses que Max Meilleur ne donnent pas ce genre d'avantages alors que GM en assume difficilement les coûts...». «Il faut que Henri Massé (chef de la FTQ) fasse preuve de solidarité envers tous les travailleurs de notre région en favorisant la reprise des négociations et l'atteinte d'un règlement, même intérimaire, afin que nous puissions immédiatement relancer notre économie», conclut-il.

L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, 6 octobre 2006


Le convoi de la forêt porte son message

Par Nathalie DeBlois

Une centaine de poids lourds ont pris part le 5 octobre, au convoi qui s'est ébranlé depuis Mont-Laurier jusqu'à Ferme-Neuve, où un point de presse fut dispensé par la municipalité et les Chambres de commerce régionales. Le message est celui d'un règlement dans le conflit de travail chez Max Meilleur et fils, mais aussi celui d'une trêve pour toute l'industrie forestière qui vit la pire crise de son histoire.

L'événement tenu en plein après-midi a rassemblé plus de 250 personnes au terrain de balle de Ferme-Neuve. Le point de presse, au cours duquel se sont exprimés le maire Claude Dufour, les représentants des Chambres de commerce de Mont-Laurier et Ferme-Neuve, l'attachée-politique de la députée Johanne Deschamps ainsi que le préfet Roger Lapointe, a retenu l'attention de Radio-Canada. A tour de rôle, les représentants économiques et politiques régionaux ont porté un même message: celui de l'urgence d'une entente entre les travailleurs et les patrons de la Scierie Max Meilleur et fils. «Nous avons de la bonne main-d'oeuvre, nous ne voulons pas qu'elle quitte... Nous avons des entreprises de qualité, nous ne voulons pas qu'elles ferment», de lancer la présidente de la Chambre de commerce de Ferme-Neuve, Martine Lauzon. Au nom de Rues principales et de la Chambre de commerce de Mont-Laurier, Marc-André Simard a d'abord évoqué la crise qui secoue toute l'industrie forestière québécoise: «Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation forestière en général». Il a ensuite rappelé «l'effet domino» qu'entraîne la fermeture de l'usine de Ferme-Neuve et évoqué le spectre des fermetures d'entreprises, faillites et pertes d'emplois. Il en appelle à une prise de conscience immédiate afin «qu'un règlement rapide intervienne entre les parties». Au nom de la députée Johanne Deschamps, Geneviève Rouleau a elle aussi rappelé l'ampleur de la crise qui affecte le Québec, mais que «la MRC d'Antoine-Labelle dispose des outils pour passer à travers cette situation précaire». C'est ce que croit aussi le maire Dufour, qui affirme que, si plusieurs usines ferment actuellement au Québec, «il y aurait moyen de s'en sortir chez nous».

Le préfet Roger Lapointe a quant à lui semoncé la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ). Il accuse l'échelon supérieur du syndicat d'empêcher le règlement du conflit. «La FTQ et ses dirigeants nous prennent en otage et la majorité des employés en grève le sont aussi», dit-il. Il précise que la FTQ souhaite avant tout faire passer à l'usine de Ferme-Neuve un «pattern» de fonds de pension à prestation déterminée pour l'appliquer ensuite aux autres usines qui lui sont affiliées. «Cet enjeu ne justifie pas la fermeture de 80% de l'économie régionale», conclut-il.

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«Si on veut régler, les deux parties devront faire leur part»

Par Nathalie DeBlois

Pour régler le conflit qui perdure chez Max Meilleur et fils, il faudra selon le président du syndicat, que les deux parties s'y appliquent.

Questionné à savoir si le syndicat a senti la pression s'intensifier pour accepter les dernières offres patronales à la suite de la manifestation de jeudi dernier, Dany Veaudry répond que la balle n'a pas à être uniquement dans le camp du syndicat. «L'employeur a soumis une offre finale et non négociable. Nous, on veut se rasseoir à la table des négociations alors que pour eux, c'est terminé. Pour régler, ça prend deux parties», allègue-t-il. Il avance même que l'employeur profite de la crise qui afflige toute l'industrie forestière pour faire croire que le régime de retraite à prestations déterminées est exagérément onéreux.

Rappelons qu'une conciliatrice en chef a été mandatée par le ministère du Travail dans le dossier du conflit de travail chez Max Meilleur au lendemain de la manifestation du 5 octobre. Elle a présidé une première rencontre entre la direction de Max Meilleur et fils et le syndicat dès le 6 octobre. Le syndicat a été invité à produire un cahier des points qui restent à régler et à le soumettre à la conciliatrice ce jeudi 12 octobre.

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«Le mouvement de personnel demeure un point majeur de la négociation»

Par Nathalie DeBlois

Bien qu'occulté par les récentes déclarations concernant l'éventuelle implantation d'un régime de retraite à prestations déterminées, la réorganisation du travail demeure un point crucial d'achoppement dans les négociations entre les dirigeants de Max Meilleur et fils et leurs travailleurs.

Sans dénier l'importance accordée à l'instauration d'un nouveau régime de retraite, Sébastien Miljours rappelle que la réorganisation du travail et le mouvement de personnel demeure un élément capital à régler. «C'est majeur parce que ça touche plusieurs employés. Ça sous-entend une réorganisation complète de la façon de travailler en place depuis 1994. Entre autres, plusieurs travailleurs verront leurs possibilités d'avancement diminuer», mentionne le responsable des communications au syndicat. Cinq pages de la dernière proposition de l'employeur sont d'ailleurs consacrées à cette réorganisation du travail, précise-t-il. «C'est sûr qu'il faut s'adapter aux nouvelles exigences de l'industrie; tout ne peut rester comme en 1994. Mais il faut trouver un juste milieu. D'autres entreprises ont signé des clauses de mouvement de personnel», note Sébastien Miljours.

Quant au régime de retraite à prestations déterminées, il ne serait pas aussi ruineux que certains voudraient bien faire croire, prétend M. Miljours. «L'employeur paie déjà pour un régime de retraite de type REER», ajoute-t-il. Le syndicat se montre assez tiède à l'idée d'un comité paritaire chargé de «trouver des accommodements» à la convention une fois celle-ci signée. «Je ne pense pas que ce serait une bonne chose de poursuivre les négociations tout en travaillant», conclut-il.

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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, 14 octobre 2006

Le convoi de la forêt lance son appel

 Par Isabelle Vallières
L'atmosphère n'était pas à la fête le 5 octobre dernier alors qu'une centaine de poids lourds ont pris part au «convoi de la forêt» qui a lentement défilé depuis le boulevard Paquette à Mont-Laurier jusqu'à Ferme-Neuve.
Une centaine de poids lourds ont pris part au «convoi de la forêt» qui a lentement défilé depuis le boulevard Paquette à Mont-Laurier jusqu'à Ferme-Neuve. Une centaine de poids lourds ont pris part au «convoi de la forêt» qui a lentement défilé depuis le boulevard Paquette à Mont-Laurier jusqu'à Ferme-Neuve. (Photo Éric Busque)
Pendant les deux heures du trajet, les sirènes des camions ont émis de lancinants appels, comme pour marquer l'agonie de la principale industrie économique de la région. Orchestré par la municipalité de Ferme-Neuve ainsi que par les Chambres de commerce de Mont-Laurier et Ferme-Neuve, ce convoi visait dans un premier temps, à sensibiliser les patrons et travailleurs de l'usine Max Meilleur et fils de Ferme-Neuve à l'urgence d'en arriver à une entente.

La nécessité de redémarrer les opérations de cette entreprise qui emploie 140 personnes et qui constitue un maillon essentiel de l'industrie forestière des Hautes-Laurentides a été maintes fois soulignée par les interlocuteurs qui ont pris le micro lors du point de presse qui a fait suite au convoi.

Quelque 200 personnes, dont certaines venues de Maniwaki et Rivière-Rouge, étaient sur place pour ce point de presse qui fut d'ailleurs capté par les caméras du réseau de nouvelles de Radio-Canada.

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L'Information du Nord, L'Annonciation, 14 octobre 2006


Conflit chez Max Meilleur & Fils...
ENTENTE DE PRINCIPE ENTRE LES DEUX PARTIES

 Luc Bélisle

Une entente de principe est survenue entre les deux parties en ce qui concerne une nouvelle convention collective et les discussions, au moment d'aller sous presse, portaient sur un protocole de retour au travail, confirmaient plusieurs sources mercredi dernier. De bonnes nouvelles sont aussi annoncées suite à une rencontre avec le sous-ministre en titre du ministère des Ressources naturelles.

De gauche à droite: Claude Dufour, Roger Lapointe et Michel Adrien

De gauche à droite: Claude Dufour, Roger Lapointe et Michel Adrien.

Le préfet de la MRC d'Antoine-Labelle, Roger Lapointe, précisait, quant à lui, que les syndiqués devront adopter les termes de l'entente et du protocole de retour au travail avant qu'on puisse tourner la page sur ce conflit qui dure depuis neuf mois. Pour M. Lapointe, l'implication du bureau de conciliation du ministère du Travail aura été un point tournant, mais il croit, à l'instar des maires de Mont-Laurier et Ferme-Neuve, Michel Adrien et Claude Dufour, que la manifestation à Montréal mardi dernier (voir autre texte) aura grandement contribué à ce qu'un accord survienne enfin. "Tout près de 900 personnes pourront reprendre leur emploi dans la région, des emplois directs, dans les prochains mois", évalue M. Lapointe, avec un règlement chez Max Meilleur & Fils.

À cette bonne nouvelle, s'ajoutent celles qui ressortent d'une rencontre, lundi dernier, avec le sous-ministre en titre du ministère des Ressources naturelles, Normand Bergeron. Selon Roger Lapointe, M. Bergeron "a livré la marchandise" en ce qui concerne l'adaptation à la région des mesures annoncées précédemment par Québec pour les travailleurs âgés et certains aspects de l'exploitation forestière qu'on voulait soulever. Le sous-ministre en titre, on le rappelle, dispose de tous les pouvoirs au plan administratif. Ainsi, il aurait accepté que le crédit d'impôt pour les chemins forestiers soit haussé à 90 % et élargi aux bouts de chemin de moindre importance mais cruciaux pour la récolte du feuillu. M. Bergeron a également accepté que les Hautes-Laurentides soient reconnues comme région pilote pour une gestion par objectifs en cours de travaux plutôt que par normes (on en compte 88), ce qui permettra à notre industrie forestière d'économiser entre 4 et 5 $ du mètre cube pour le résineux et le feuillu. Le sous-ministre a aussi donné son accord pour  faciliter la récolte de feuillus de meilleure qualité, ce qui permettra des économies supplémentaires de 4 à 5 $ pour les scieries de feuillus. Des rencontres avec des représentants de d'autres ministères auront lieu cette semaine pour d'autres mesures qu'on souhaite voir rapidement appliquées.

"Ces bonnes nouvelles, alliées au règlement chez Max Meilleur & Fils,  devraient permettre à toutes les entreprises de redémarrer et la récolte de feuillus pourra se faire à un coût acceptable", explique Roger Lapointe.

On a également demandé au sous-ministre d'avoir accès à l'expertise du Ministère pour aider l'industrie régionale à se repositionner, car une question importante restera à régler, selon M. Lapointe: Avec l'annonce de la possibilité forestière que devrait faire connaître le chef forestier du Québec, les volumes de feuillus disponibles seront-ils suffisants pour alimenter les deux scieries, Bois feuillus de la Lièvre et Bellerive Ka'N'Enda?
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Le Choix des Gens d'Ici, Mont-Laurier, 16 novembre 2006

On refuse de voter

Par Nathalie DeBlois
(Photo Nathalie DeBlois)

Le dossier Max Meilleur et Fils se sera finalement étiré jusqu'en 2007. La semaine dernière, les employés devaient entériner le protocole de retour au travail ainsi que la convention collective, cependant, les employés en ont décidé autrement.

Le jeudi 21 décembre dernier, la partie syndicale a invité les 125 employés de l'entreprise Max Meilleur et Fils non pas à un «party de Noël», mais bien à une assemblée générale afin d'y présenter le protocole de retour au travail et la convention collective. Plus de 110 employés ont assisté à la lecture de ces importants documents. Après analyse, un seul point restait litigieux aux yeux de certains membres de l'exécutif syndical. «Pour le moment, je ne peux pas vous dire exactement ce qu'est le détail à régler, mais l'employeur sait très bien de quoi il s'agit», a indiqué le représentant national du syndicat des communications, de l'énergie et du papier de la FTQ, Renaud Gagné. Selon lui, une entente verbale avait été conclue entre les deux parties concernant le protocole de retour au travail et cette entente n'aurait pas été respectée. Vu ce désaccord, une motion a été acceptée par l'ensemble des membres syndiqués pour que le vote sur le protocole et la convention collective soit reporté. Le responsable des communications, Sébastien Miljours, a précisé qu'une prochaine rencontre était déjà prévue au début du mois de janvier 2007 et reste optimiste qu'un entérinement survienne très rapidement.

Ce refus de signer le protocole et la convention collective peut en effet retarder le retour au travail des premiers employés qui était prévu pour le début du mois de février. Pour pouvoir reprendre la production «l'employeur a besoin d'ententes claires et précises, a expliqué Sébastien Miljours, il se peut qu'on retarde un peu le retour au travail.» Dans le protocole déposé, les mécaniciens entraient au travail le 19 février tandis que la première équipe de travailleurs commençait le 5 mars 2007.

L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, 29 décembre 2006

Max Meilleur & Fils...
Arrêt d'un quart de travail ou fermeture?

Par Luc Bélisle

"Sans ces efforts qui mettent à contribution toutes les ressources de l'entreprise et de ses partenaires, l'entreprise pourrait fermer pour une période indéfinie", conclut Pierre Fortier.

(Photo - Luc Bélisle) Suite à une conjoncture peu favorable, Max Meilleur & Fils dit n'avoir d'autres choix que d'annoncer l'arrêt de production d'un des deux quarts de travail pour une période de six mois à ses usines de sciage et de tronçonnage, à compter du 11 juin prochain. Cette décision, qui se veut préventive, n'évacue pas pour autant la possibilité d'une fermeture complète.

La réduction des mises en chantier au Canada et aux États-Unis, l'augmentation de la devise canadienne et la surproduction en Colombie-Britannique suite à une épidémie d'insectes, ont fait, selon Pierre Fortier, directeur général chez Max Meilleur & Fils, chuter les prix de vente à des niveaux inégalés depuis plus de 25 ans.

"Depuis sa réouverture en février, Max Meilleur & Fils opère à perte et l'entreprise cherche des solutions pour réduire ses coûts. La bonne performance des travailleurs et des cadres de l'entreprise a permis de respecter la vitesse et les paramètres de production prévus au budget. Des efforts ont également été déployés pour augmenter l'exportation outremer des bois sciés et pour réduire le coût du bois en forêt, en collaboration avec la Coopérative forestière des Hautes-Laurentides et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Malheureusement, même si une portion importante du chemin est parcourue, ces efforts sont encore insuffisants", explique Pierre Fortier. Depuis le 19 février dernier, les quelque 120 travailleurs des usines de Max Meilleur & Fils avaient pu reprendre le boulot.

"Devant tant d'incertitudes, la direction de Max Meilleur & Fils n'a d'autres choix que d'annoncer la fermeture possible de son usine pour se conformer aux délais prévus par les Normes du travail. D'ici là, on espère trouver d'autres moyens pour empêcher ou réduire la durée de cette fermeture", affirme M. Fortier. À compter du 11 juin prochain, et pour une période de six mois, le sciage et le tronçonnage ne fonctionneront que sur un quart de travail au lieu de deux. Cette réduction, toujours selon M. Fortier, évite pour l'instant une fermeture complète pour trois mois au mieux. Les approvisionnements en bois chez Max Meilleur & Fils sont de toute façon présentement insuffisants pour des opérations tout au long de l'année. L'entreprise cherche toujours à augmenter ses approvisionnements à 600 000 mètres cubes, ce qui lui permettrait à terme de reprendre les opérations avec trois quarts de travail. Max Meilleur & Fils n'est cependant pas la seule entreprise nord-américaine à vouloir consolider son approvisionnement afin de diminuer ses coûts.

D'autre part, certaines propositions ont fait l'objet de discussions avec l'exécutif syndical depuis un mois afin de réduire les coûts de production. Des pourparlers se tiennent également avec les clients pour augmenter les prix de vente de ses sous-produits.

Le Choix, Mont-Laurier, 8 juin 2007


Fermeture d'un quart de travail chez Max Meilleur

N. De Blois
Actualités - 14 avril 2008 Mise à jour à 18:00:38

À compter du 1er mai prochain, Max Meilleur et fils de Ferme-Neuve procédera à la fermeture de l'un des deux quarts de travail de sa scierie. Près d'une trentaine de travailleurs syndiqués et cadres seront ainsi mis à pied pour une période minimale de trois mois.

Mercredi soir dernier, la direction rencontrait les syndicats de l'entreprise afin de les entretenir des scénarios possibles pour les mois à venir. «L'option retenue est la fermeture à compter du 1er mai, de l'un des deux quarts de travail à l'usine. Cette décision affectera des employés syndiqués ainsi que des travailleurs cadres», a fait savoir Pierre Fortier, directeur général de Max Meilleur et fils. La direction entend réévaluer la situation après le congé des vacances de la construction.

Prix très bas

La faiblesse du marché du bois d'œuvre, son prix très bas et le fait que l'offre demeurera plus abondante que la demande pour plusieurs mois encore quant au marché résidentiel américain font en sorte que l'on préfère user de prudence chez Max Meilleur et fils.

« Même si de grosses entreprises sont fermées, le prix du bois d'œuvre demeure très bas. Nous produisons à perte présentement », indique Pierre Fortier, directeur général de Max Meilleur et fils. L'entreprise exporter 85 % de sa production. «Nous ne prévoyons pas de reprise avant le deuxième trimestre de 2009 », ajoute M. Fortier.

Actuellement, 140 personnes travaillent chez Max Meilleur et fils. Après plusieurs mois d'arrêt, l'entreprise avait redémarré ses activités le 3 décembre dernier.
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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, 14 avril 2008


Possible fusion entre Max Meilleur et fils
et Scierie Claude Forget de St-Faustin

(ND) Léandre Meilleur, président de Max Meilleur et fils Ltée de Ferme-Neuve, et Marc Forget, directeur général de la scierie Claude Forget de St-Faustin ont confirmé cette semaine que des pourparlers sont amorcés depuis six semaines en vue d’une éventuelle fusion entre ces deux entreprises.

L’entente prévoit des discussions très ouvertes entre les deux entreprises à tous les niveaux, particulièrement en ce qui a trait aux approvisionnements de bois, aux ventes et à la complémentarité des procédés de transformation.

Scierie Max Meilleur & Fils, Ferme-NeuveSelon les dirigeants des deux entreprises, une fusion pourrait offrir une avenue intéressante en vue de réduire les coûts de fabrication et donc, de devenir plus concurrentiels dans le contexte de crise à laquelle fait face l’industrie forestière depuis juin 2005. «Depuis trois ans, nous avons compressé les dépenses à tous les niveaux et grâce à la collaboration de tous, nous avons obtenu de très bons résultats. Les approvisionnements en bois nous coûtent moins cher et nos usines performent mieux mais malheureusement, le prix de vente de nos produits a baissé aussi vite que nos coûts. La fusion possible entre Claude Forget et Max Meilleur et fils nous apparait comme une solution prometteuse en ce sens», ont fait valoir les propriétaires des deux entreprises.

Marc Forget, directeur général de la Scierie Claude Forget, dit voir cette possible fusion d’un très bon oeil. « C’est un contexte difficile ; il faut aller chercher les points positifs de chaque entreprise, réaliser des économies d’échelle. Il y a des synergies naturelles entre nos deux entreprises qui sont à la base, des entreprises familiales. La distance pour le transport du bois est aussi un élément positif », a-t-il ajouté. Une fois passée la crise forestière, le mariage entre les deux entreprises pourrait être porteur de nouveaux fruits. Des projets de 2e et 3e transformation pourraient être plus facilement réalisables à deux qu’en solo.

Mais pour l’instant, il est surtout question de rationalisation des coûts. « Nous tenons à rassurer les travailleurs qu’il n’est pas question de fermer l’une ou l’autre des scieries. Nous n’avons cependant d’autre choix que de réduire encore nos coûts si nous voulons éviter les fermetures », notent les dirigeants. Les 140 travailleurs de Max Meilleur tout comme les 125 travailleurs de Scierie Forget ont été rencontrés en début de semaine afin d’être informés des pourparlers de fusion qui sont en cours.

CAAF de Domtar


Actuellement, Max Meilleur et fils bénéficie d’un contrat de coupe de 325 000 m3 en résineux tandis que celui de Scierie Forget dispose d’un CAAF de 200 000 m3. En comptant des approvisionnements privés de 200 000 à 300 000 m3, l’approvisionnement total s’élève à environ 800 000 m3. « Des démarches sont faites actuellement auprès du ministre Claude Béchard afin d’obtenir des volumes supplémentaires (150 000 m3) qui sont rendus disponibles suite à la fermeture définitive de la scierie Domtar de Grand-Remous », indique le directeur général de Max Meilleur et fils, Pierre Fortier. Les dirigeants des deux scieries croient que le ministre Béchard saura profiter de cette occasion pour appuyer la consolidation des PME régionales et aussi contrebalancer les récentes attributions de plus de 150 000 m3 de feuillus provenant de notre territoire, qu’il vient d’accorder à certaines usines de l’Outaouais.

Confiance


Les discussions et analyses de la fusion proposée se poursuivront au cours des prochains mois. Les parties se disent confiantes d’en arriver à un résultat positif. Par ailleurs, sans faire partie du processus de fusion, la Scierie H. Readermaker de Ste-Véronique est concernée par des ententes de collaboration déjà signées entre les trois groupes de propriétaires, dont notamment, une entente de collaboration concernant les CAAFs supplémentaires.

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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, vendredi 9 mai 2008


Max Meilleur et Fils suspend sa production

En raison de la faiblesse de la demande pour le bois d’œuvre qui maintient les prix de vente en deçà de ses coûts de production, Max Meilleur et Fils a annoncé à ses travailleurs, au début du mois de mai, une interruption de ses opérations à la fin juillet. 

Quelque 140 employés à l’usine de Ferme-Neuve, le personnel du bureau de vente dans la région métropolitaine ainsi qu’une centaine d’autres travailleurs associés aux opérations forestières et aux sous-traitants seront touchés par cet arrêt des opérations. 

Nous pouvions entrevoir que l’année 2008 serait pire que 2007 pour l’entreprise mais nous n’avions pas prévu que les prix seraient aussi bas. Toute l’industrie du bois continue de subir une crise sans précédent, la tempête parfaite », a déclaré Pierre Fortier.

La direction dit demeurer positive et analyse des scénarios qui permettront de diminuer encore les coûts de fabrication de l’entreprise afin de réduire les pertes générées. L’objectif de la direction est de reprendre les opérations au début d’octobre.

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L'Écho de la Lièvre
, Mont-Laurier, vendredi 20 juin 2008


Réouverture reportée au printemps pour la scierie Max Meilleur & Fils

Luc Bélisle

10 novembre 2008 - 00:00

Économie - Par voie de communiqué, la direction de Max Meilleur & Fils a fait savoir que la conjoncture économique forçait le report de la réouverture initialement prévue cet automne pour la scierie de résineux de Ferme-Neuve.

Face au ralentissement économique marqué, qui a fait chuter les mises en chantier en Amérique du Nord et le prix du bois d'œuvre, l'entreprise, selon son président Léandre Meilleur, se voit contrainte de reporter la réouverture, «malgré les efforts concertés de l'équipe de direction et des travailleurs pour réduire les coûts de production».

Toutefois, M. Meilleur précise que la production de copeaux pour Papier Masson se poursuit, une activité qui permet de «maintenir 12 emplois à l'usine, tout en conservant à l'emploi plus de 366 travailleurs forestiers et 27 camionneurs oeuvrant dans le transport des copeaux».

Selon le président, «cette stratégie nous permettra de survivre à la crise et de reprendre nos opérations de sciage dès que les conditions du marché le permettront». Se disant conscient des difficultés que cette décision entraînera pour les travailleurs de l'usine, Léandre Meilleur affirme: «Nous demeurons déterminés à repartir les opérations aussitôt que possible, tant pour les travailleurs pour les clients et fournisseurs».

Quant au projet de fusion avec l'entreprise Claude Forget inc., celui-ci, toujours selon Léandre Meilleur, «demeure une opportunité intéressante pour améliorer notre compétitivité. Toutefois, les conditions gagnantes ne sont pas réunies pour mener ce projet à terme présentement».
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Le Choix d'Antoine-Labelle, 10 novembre 2008

14 travailleurs rappelés chez Max Meilleur


N. De Blois
Argent - Publié le 3 juin 2009 à 20:09

(ND) Max Meilleur et fils de Ferme-Neuve a redémarré deux lignes de sciage, le 20 mai dernier, afin de répondre à des commandes de produits spécialisés. Conséquemment, 14 employés à temps plein ont été rappelés au travail. Selon le carnet de commandes actuel, cette production se poursuivrait jusqu’à la fin du mois de juin. Quant au redémarrage de l’ensemble des activités de l’entreprise, il demeure lié à la reprise du marché du bois, reprise que l’on entrevoit pas encore.

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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, mercredi 3 juin 2009


Fermeture temporaire des opérations chez Max Meilleur et Fils

communiqué Argent - Publié le 8 novembre 2009 à 14:11

Max Meilleur et Fils annonce la fermeture temporaire de sa scierie jusqu’au début du printemps prochain. Une trentaine d’employés seront donc mis à pied à la mi-novembre. Seule l’opération de mise en copeaux se poursuivra pour un certain temps.

Selon M. Pierre Fortier, directeur général de l’entreprise, les marchés outre-mer où nous destinions une partie importante de notre production sont à la baisse depuis quelque temps et l’hiver qui débute provoquera un ralentissement de la demande pour le bois de construction en Amérique du nord.

M Léandre Meilleur, président de l’entreprise a aussi précisé que plusieurs scénarios de relance et de restructuration de l’entreprise sont toujours à l’étude, dont un qui impliquerait la vente de l’entreprise à un groupe formé de la Coopérative des Hautes Laurentides, de certains cadres ainsi que d’autres partenaires. «Je souhaite prendre ma retraite après 49 ans à la direction de Max Meilleur et j’espère que la région appuiera ces personnes pour tenter de relancer l’entreprise et protéger les emplois de 135 personnes. Je pense aussi aux emplois reliés aux travaux forestiers et au transport des produits finis. En tout, Max Meilleur génère de l’emploi pour plus de 500 personnes de la région» a conclu M Meilleur.

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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, dimanche 8 novembre 2009

Max Meilleur et fils en faillite

L'entreprise centenaire Max Meilleur et fils de Ferme-Neuve a été déclarée en faillite mercredi en fin de journée.

Max Meilleur et fils s'apprêtait à reprendre les coupes en forêt dans un mois en vue de redémarrer l'usine de Ferme-Neuve en juillet prochain.

Avec l'apport de nouveaux partenaires, Max Meilleur et fils s'apprêtait à concrétiser un plan de relance qui prévoyait une reprise des opérations de coupe dans environ un mois et un redémarrage progressif du sciage à l'usine dès juillet. La pression de l'un des créanciers de l'entreprise aurait fait achopper le plan de relance en plaçant l'entreprise de Ferme-Neuve dans une impasse financière. En effet, la proposition de règlement soumise par le Syndic de faillite était trop élevée en regard de la capacité de payer du nouveau groupe d'actionnaires. Ceux-ci n'ont eu d'autre option que de refuser cette proposition, ce qui a engendré la faillite.
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L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, vendredi 30 avril 2010
ND
Argent - Publié le 30 avril 2010 à 15:03



    
Recherche sur Internet par Paul Meilleur, de Ste-Adèle

Mise à jour le 30 avril 2010 par Paul Meilleur, de Ste-Adèle

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