historique de saint-laurent

HISTORIQUES DE SAINT-LAURENT

Anciennement Côte-Vertu / Sainte-Geneviève

Saint-Laurent partage son nom avec le grand fleuve que Jacques Cartier baptisa lorsqu'il en entreprit la remontée le 10 août 1535, fête de saint Laurent. Bien que l'établissement des Européens sur l'île de Montréal remonte à 1642, il faut attendre la grande paix signée avec les nations iroquoises en 1701 pour que les messieurs de Saint-Sulpice, seigneurs de l'île de Montréal, découpent le territoire afin d'en attribuer les riches terres aux colons.  

Les Sulpiciens donnèrent le nom de côte Saint-Laurent au chemin de campagne tracé d'est en ouest au centre de l'île, dans l'axe de l'actuelle autoroute Métropolitaine. À mesure que le nouveau pôle de développement prit de l'importance, on donna tout naturellement le nom de Saint-Laurent à la paroisse (1702), au village, à la municipalité de paroisse (1845) et enfin à la ville lors de son incorporation en 1893.

  Premiers habitants

Le conflit avec les Iroquois passé, les colons commencent à défricher les terres des côtes Saint-Laurent et Notre-Dame-des-Vertus (devenue le boulevard Côte-Vertu). Les Sulpiciens décidèrent donc, dès 1705, de construire une première chapelle, là où se trouve aujourd'hui le Centre commercial Rockland.

La chapelle étant trop éloignée des paroissiens, un nouvel emplacement fut choisi et, le 10 août 1735, eut lieu la bénédiction d'une nouvelle église sur la rue principale, remplacée en 1837 par l'actuelle église Saint-Laurent. Sous le Régime français puis sous le Régime anglais se développent au fil des ans un mode de vie paisible, un fort sentiment d'appartenance et un sens des traditions qui caractérisent encore les Laurentiens aujourd'hui.

    Population

La population de la ville a évolué lentement jusqu'au début du 20e siècle. L'arrivée du tramway et de circuits d'autobus en provenance de Montréal ont alors transformé un paisible village agricole en banlieue industrieuse de Montréal. S'ensuivit une rapide augmentation de la population, qui est passée de 2 000 personnes en 1911 à plus de 22 000 en 1951, pour ensuite doubler en 10 ans (50 000 habitants en 1961) ! Aujourd'hui, Saint-Laurent est la 3e ville de la Communauté urbaine de Montréal avec plus de 74 000 habitants, et la ville du Québec qui compte la plus grande proportion de citoyens d'adoption. Selon le recensement municipal de 1993, 39% des Laurentiens sont francophones, 29% sont anglophones et 32% parlent une autre langue que le français ou l'anglais à la maison.

 

    Les industries

L'industrie de la pierre est sans doute la plus ancienne car son exploitation a commencé vers 1860 et s'est poursuivie pendant un siècle, surtout là où s'élèvent les immeubles qui entourent le parc Caron. C'est cependant l'arrivée du chemin de fer du Grand Tronc à la fin du dix-neuvième siècle qui va attirer sur Saint-Laurent l'attention des investisseurs industriels.

En 1899, Dominion Chicory installe une usine qui s'approvisionne durant quelques années des récoltes de chicorée cultivée à Saint-Laurent. Vers 1914, Canada Stoves établit une importante fabrique de poêles en fonte (passée plus tard sous le contrôle de la Gurney, puis de Bélanger, cette usine n'existe plus). En 1929, Robert Mitchell construit une grande usine (près de Décarie et Saint-Louis) pour remplacer celle qu'il possède à Saint-Henri. Cette compagnie poursuit toujours ses activités à cet endroit, ce qui en fait la doyenne des grandes entreprises laurentiennes .

  Pôles industriels

Le territoire relativement plat de Saint-Laurent a attiré les mordus de l'aviation dès les années 20 sur un site qu'on appellera " Aéroport de Cartierville ", bien qu'il se soit trouvé à Saint-Laurent. Dès 1935, la Noorduyn Aviation y entreprend la fabrication d'avions et comptera jusqu'à 12 000 employés durant la guerre. Puis, en 1942, la compagnie Vickers construit une immense usine pour la fabrication d'aéronefs et d'autres produits de transport spécialisés.

aéroport

Devenue la Canadair, elle constituera le pôle autour duquel se développera la puissante industrie aérospatiale de Saint-Laurent. Bombardier - Canadair est aujourd'hui le principal employeur de la Ville. Les deux autres grandes sociétés aéronautiques sont Allied Signal Aérospatiale (autrefois Aviation Electric), et C.A.E. Électronique, le célèbre fabricant de simulateurs de vol, installé à Saint-Laurent depuis 1947. Dans le domaine pharmaceutique, la société Ayerst, McKenna & Harrison (aujourd'hui Wyeth-Ayerst) a construit son premier laboratoire en 1942, alors que la société Northern Electric (aujourd'hui Nortel), grand pionnier de l'électronique, s'est installée à Saint-Laurent en 1954.

Aujourd'hui, Saint-Laurent regroupe 700 entreprises manufacturières et plus de 5 000 places d'affaires qui fournissent de l'emploi à 95 000 personnes. Afin de poursuivre cette progression, la Ville a inauguré un parc d'entreprises consacré à la recherche et au développement, le Technoparc. Il accueille déjà ses premiers occupants, dont le géant    pharmaceutique suédois Astra AB, qui inaugurait en mai 1997 son premier centre de recherche à l'extérieur d'Europe, et bientôt de nouvelles installations de Nortel.

  Armoiries

On peut admirer les armoiries de la Ville sur la façade de l'hôtel de ville, au-dessus de la porte d'entrée principale.   La devise Credo Cresco signifie " J'ai la foi, je grandis ". Saint-Laurent porte le nom d'une grande figure de l'hagiographie chrétienne : Saint-Laurent, diacre et martyr, fut brûlé vif à Rome, en l'an 258, sur un gril de fer rougi au feu. Instrument de son supplice, le gril est l'emblème de Saint-Laurent. Le rouge rappelle donc le sang versé et la couleur du feu qui a consumé Saint Laurent. L'or symbolise la gloire. Les palmes, de couleur verte, constituent les ornements extérieurs et représentent les palmes du martyr. La roue dentée symbolise le caractère industriel de la ville.  

Sainte-Geneviève  

Le village de Sainte-Geneviève a vu le jour au début de 18ème siècle. Antoine Faucon, père de Saint-Sulpice, participe à la construction de la première église de l'histoire du village. Pour être reconnu paroisse, le village doit recevoir deux reconnaissances: la canonique et la civile. Celles-ci lui sont données en 1834 et 1843. Une autre proclamation, celle du 9 juin 1859, crée la municipalité du Village de Sainte-Geneviève. Cent ans plus tard, soit en 1959, celle-ci reçoit son nom actuel, soit Ville Sainte-Geneviève. Voici l'église actuelle ainsi que d'autres joyaux architecturaux du village. Le village est situé sur l'île au Nord-Ouest de Montréal, il sert de point d'accès à l'île-Bizard. Vous pouvez vous y rendre en prenant l'autoroute Trans-Canadienne 2-40 jusqu'au boulevard St-Charles, puis en prenant le boulevard St-Charles vers le Nord jusqu'au boulevard Gouin. La promenade sur le boulevard Gouin est enchanteresse et de nombreux artisans et antiquaires sont là pour vous séduire.