![]()
|
No. 13. (Continued) Il y aurait encore un moyen d'augmenter nos forces dans cette mer : ce serait de faire ceder par l'Espagne trois vaisseaux de guerre et trois frégates à la république ligurienne. Cette république ne peut plus être aujourd'hiui qu'un departement de la France : * elle a plus de vingt mille excellens marins. Il est d'une très-bonne politique de la part de la France de favoriser la république ligurienne, et d'exiger même qu'elle ait quelques vaisseaux de guerre. Si l'on prévoit des difficultés â ce que l'Espagne cède â nous ou â la république ligurienne trois vaisseaux de guerre, je croirais utile que nous-mêmes nous vendissions â la république ligurienne trois des neuf vaisseaux que nous avons pris aux Vénitiens, et que nous exigeassions qu'ils en construisissent trois autres : c'est une bonne escadre, montée par de bons marins, que, nous trouverons avoir gagnée. Avec l'argent que nous aurons des Liguriens, nous ferons faire à Toulon trois bon vaisseaux de notre construction : car les vaisseaux de construction vénitienne exigent autant de matelots qu'un bon vaisseau de 74 ; et des matelots, voilà notre partie faible. Dans les événemens futurs qui peuvent arriver, il nous est extrêmement avantageux que les trois républiques d'Italie, qui doivent balancer les forces du roi de Naples et du grand-duc de Toscane, aient une marine plus forte que celle du roi de Naples.- Victoires et Conquêtes, tome x., p. 375. * Tel fut en effet son sort six au sept ans plus tard. ^ back to top ^ |